Jonathan V

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Le silence s'était installé durant le début du trajet, nous étions dans la voiture de Sébastian et il me raccompagnait chez moi. Je sentais son besoin irrésistible de me poser milles et unes questions, il ne cessait de lancer des regards furtifs dans la direction, pensant que je ne le voyais pas. Je me sentais obligé de le laisser l'occasion, après tout on en parlerait de toutes façons.

- vas-y, fais toi plaisir. Lui disais-je

Il fit mine d'étonnement envers ma phrase, je l'avais bel et bien démasqué.

- quoi ? Demandait-il. Bon d'accord tu m'as eu, dis-moi, qui est cette... C'était quoi son nom déjà ? Ah oui ! Cette, Céraphée Flores

Je m'attendais bien à ce qu'il me pose des questions sur elle.

- une infirmière

- oh ? Une infirmière ça je sais mais, il n'y a rien eu entre vous ?

- que veux-tu qu'il y'ait en seulement quelques heures ?

- et bien c'est à toi de me le dire

Je poussai un léger rire gêné en regardant mon ami.

- nous avions eu une courte amourette

- une courte amourette tu dis ? Ne Me dis pas que c'est pas aller plus loin quand même

- mais où veux-tu que ça aille ?

Il ne dit plus un mot concernant Céraphée, il se contenta simplement de hocher la tête, comme s'il ressentait un doute.

- au fait, non loin de chez toi j'ai vu que y'a quelqu'un qui avait emménageait dans la maison qui était en vente. Disait Sébastian

- et alors ? Répliquai-je

- bah...

- c'est une jeune femme, si tu veux tout savoir. Elle est très belle, je dirais qu'elle a dans la vingtaine

- oh intéressant, pourquoi vous ne faites pas connaissance alors ?

- non merci, à l'hôpital j'ai eu ma dose

Il jeta un coup d'œil vers moi avant de regarder à nouveau la route.

- à l'hôpital ? Mais dis-moi, ce ne serait pas avec cette Céraphée ?

Je ne répondis pas, jusqu'à ce qu'il arriva dans la conclusion. Sous le choc, il gara le véhicule sur le côté et me regardait de nouveau.

- Jonathan, qu'est-ce que t'as fait avec cette fille ?

- on a eu des rapports sexuels à l'hôpital

- et tu le dis aussi froidement !?

- elle me rappelait Emiliana, celle d'avant. Disais-je en laissant couler des larmes

- putain mais quand est-ce que tu comprendras qu'Emiliana est partie avec un autre !

- un an...

- hein ?

- elle le voyait depuis un an... j'étais tellement idiot, je ne m'en suis même pas rendu compte

- ce n'est pas ta faute mec, calme toi

- ah merde. Elle me l'a dit en face, elle était venue me voir à l'hôpital

- ce n'est pas vrai, comment a-t-elle osé !

Je soufflai un instant, fixant la route.

- je vais descendre ici

- non je te ramène chez toi

- c'est bon, je ne suis plus très loin. Et puis tu dois aller retrouver Miriam, il faut tout de même que mon filleul se porte bien. Dis-je dans un rire gêné

Le sexe de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant