Chapitre 14

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PDV ASHER

La tension entre nos deux corps n'est toujours pas redescendue, même lorsque mes yeux sont concentrés sur la route, je sens son regard fervent sur moi. Mes doigts sont serrés autour du volant, et la pression entre mes jambes ne cesse d'accroître, réduisant ma patience de vouloir la posséder, corps et âme.

Je m'arrête devant cet hôtel que j'ai réservé spécialement pour nous ce soir. Cependant, j'étais loin de me douter qu'elle découvrirait l'endroit de cette façon. Son regard émeraude, toujours ancré sur chacun de mes faits et gestes, je pars lui ouvrir.

Je ne me retiens plus, lorsque sa portière se referme en un claquement, je plaque son corps chaud contre la carrosserie, sous son soupir, et je l'embrasse à pleine bouche. J'aime cette habitude qu'elle a prise avec moi lorsque je l'embrasse, cette façon où ses doigts attrapent mon tee-shirt pour le serrer entre ses petits poings, cette façon où ses lèvres s'assemblent parfaitement aux miennes, cette façon où son corps se cambre sous ma paume, pausée au creux que de ses reins...

- Asher...

Quand elle prononce mon prénom de cette manière, je sais qu'elle en a envie tout autant que moi. Je m'écarte d'elle, son regard s'est un peu plus assombri, son désir remplaçant ce qui anime habituellement ses prunelles vertes.

Je prends sa main, en la conduisant à l'intérieur du bâtiment que nous allons occuper cette nuit. Je passe rapidement par l'accueil et annonce ma réservation. La dame me confie les clés.

Ley et moi prenons hâtivement l'ascenseur. Seuls dans cette cabine, la tension entre nos deux corps règne fortement. Nos souffles se mélangent, l'attente devient interminable et les chiffres indiquant les étages n'en terminent plus. Finalement, c'est elle qui craque sous l'emprise de la tentation, sa poitrine heurte mon torse, et j'introduis une de mes mains dans ses cheveux châtains, tandis que l'autre se place sur l'une de ses fesses que je presse activement.

Son corps fait reculer le mien contre l'une des parois métalliques de l'ascenseur, lorsque son corps se resserre encore contre moi, je grogne tandis qu'elle laisse échapper un faible gémissement. Une sonnerie retentit, signe que notre étage vient d'être atteint. Par chance et par l'heure tardive, personne n'arpente les couloirs. Je cherche rapidement du regard notre numéro de chambre et c'est moi qui reprends le dessus en la guidant contre le panneau de bois correspondant.

Je ne trouve pas la serrure pour y insérer la clé, trop occuper à prêter attention de la manière où la langue d'Hailey explore ma bouche. Je me détache d'elle à contrecœur et parviens à déverrouiller la porte. À peine refermée, qu'Hailey me pousse délicatement contre le battant, puis presse son bassin contre moi.

Sa bouche déjà de retour sur la mienne, mes mains agrippent ses hanches pour me rapproche encore plus de son bassin, lui faisant prendre conscience que mon érection est déjà fortement présente.

Plus les années passent, et plus notre attirance s'enflamme.

Là maintenant, rien ne compte, rien ne compte à part nos deux corps en effervescence. Nous sommes projetés cinq ans arrière ou les règles de notre jeu étaient encore d'actualité. Seulement, cette fois, nous nous laissons consumer par nos envies, nos sentiments et notre attirance que nous avons fini par nous avouer.

Elle ôte ses chaussures à talon, ma taille la dominant davantage. Je ne tarde pas à la rejoindre, mes doigts parcourant déjà les courbes de son corps pour enlever cette robe qui retombe parfaitement sur ses cuisses. Elle frisonne, et se trouve rapidement en petite dentelle noire devant moi, mon slim devenant bien trop étroit pour contenir mon entre-jambe, bien trop dressé.

Ses doigts fins tirent sur l'extrémité de mon tee-shirt, qu'elle passe par-dessus ma tête. Elle a toujours cette manie de détailler mon torse et d'y passer ses mains gelées pour atteindre la ceinture de mon pantalon, qu'elle déboucle avec empressement.

Tous les deux en sous-vêtements, nos regards ancrés dans l'autre, nos corps brûlants d'envie et d'impatience, je la guide jusqu'au lit parfaitement fait. Elle se couche en travers, et je me contiens un tant soit peu pour ne pas caresser cette poitrine alléchante, et de redécouvrir pour la énième fois sa féminité.

Une de mes mains parcourt le chemin jusqu'au centre de ses omoplates pour lui dégrafer ce tissu qui dissimule ses seins.

Je ne tarde pas plus avant d'embrasser chaque parcelle de sa poitrine, ses doigts entremêlés dans mes cheveux. Elle se cambre parfois pour me faire comprendre que mes gestes lui font de l'effet.

Ma bouche parvient sur le dernier bout de tissus qui la couvre. J'embrasse ses lèvres intimes à travers la dentelle, mon regard rivé sur ses expressions. Elle se mord la lèvre inférieure, ses sourcils légèrement froncés. Je descends lentement sa petite culotte le long de ses fines jambes, et je remonte vers elle, son corps entièrement nu.

Cependant, avant que je n'entame une autre série de baisers sur sa poitrine, elle bascule sur le côté m'entrainant avec elle. Hailey se retrouve sur moi, ses fesses rebondies contre mon membre déjà prêt à la posséder entièrement.

Elle m'assaille de baiser sur mon torse, en s'attardant sur mes abdos, puis sa main se pose sur l'objet de mes désirs, à travers le tissu. Elle constate elle-même de l'effet qu'elle produit sur moi. Je la laisse descendre mon caleçon, sa main s'enroulant autour de ma verge, je retiens un grognement, en vain. Elle fini par entamer de lents va-et-vient, exquis.

- Putain... Hailey...

Sa bouche diablement alléchante vient vite remplacer ses doigts expérimentés. Je retient mon souffle, elle s'arrête lorsque son désir à elle, devient trop insupportable.

Je rejoins son corps en m'asseyant, nos peaux luisantes se collent, et je la fais glisser sur moi, les parois de sa féminité me paraissent toujours aussi exquises autour de mon membre. Elle soupire et rejette lentement sa tête en arrière, m'offrant son cou, où j'y traîne doucereusement ma langue.

- Ash...

Mon surnom soufflé entre ses lèvres me fait frisonner, je perds le nord, me concentrant simplement sur toutes nos sensations décuplées. Il n'y a plus qu'elle, tout contre moi, qui compte.

Elle monte puis descend en un rythme effréné, qui nous mène droit à l'extase. Je grogne contre sa peau, contre ses lèvres, contre sa clavicule. Elle gémit mon prénom dans un supplice qui me fait vibrer, comme si c'était la toute première fois.

À cet instant, notre amour nous consume parfaitement et nos sentiments sont dévoilés dans cette chambre plongée dans la pénombre.

Elle m'embrasse avec fougue, je lui mords légèrement la lèvre inférieure, ses tétons dressés frôlants mon torse dans la plus douce des caresses.

Je me laisse aller, elle aussi, et dans un dernier effort, elle atteint un point de non-retour en jouissant et soupirant mon prénom au creux de mon cou.

Nos corps encore en émois, se détachent, puis elle se colle contre moi lorsque que nous sommes couchés dessous ces draps blancs. Sa joue, rougie par l'effort, repose sur mon torse, ses paupières sont fermées, m'indiquant que l'effort de notre union l'a menée vers un sommeil profond.

Je caresse tendrement ses fins cheveux, étaler sur mon bras, et je souris.

Je souris parce que je sais qu'elle fait partie intégrante de mon présent et de mon futur.
Je souris parce que ce petit bout de femme est la mère d'Ethan et que je ne pourrais jamais être plus fier d'elle que je ne le suis déjà.
Je souris parce que je l'aime.
Je l'aime à m'en user.

Aime-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant