| Chapitre cinq

87 12 5
                                    

« Venez ! »

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

« Venez ! »

    Il m'attrapa la main et nous sortîmes de l'appartement. Il me traînait à travers le couloir, je n'étais capable que de le suivre. Il n'avait pas l'air perturbé par ce qu'il venait de se passer. Nous avions failli mourir mais il semblait plus énervé contre moi, pour une raison qui m'échappait, que contre la personne qui avait envoyé ce colis piégé. Merde, qu'avais-je fait ?

« Attendez ! Stop. » lui dis-je.

    Je me détachai brusquement de lui, le faisant arrêter sa marche rapide. Le regard avec lequel il inspecta mon corps tout entier me glaça le sang. J'étais à peu près sûre de n'avoir jamais rencontré un homme aussi charismatique et impressionnant que lui. Même mon oncle, Juan, patron de la mafia italienne, n'arrivait pas à son pied. Peut-être que c'était son costume qui le rendait imposant. Ou peut-être était-ce son charme renversant associé à son éternelle froideur. Je voulais des réponses. Qui avait écrit cette lettre ? Comment me connaissait-il ?

« Je.. » commençai-je, tout bas.

    Il haussa un sourcil et je soupirai.

« Vous pouvez me dire ce qu'il se passe ? » l'interrogeai-je.

    Pour réponse, j'eus droit à son dos après qu'il ait tourné les talons. Il appuya sur le bouton de l'ascenseur et attrapa le téléphone qui se trouvait dans sa poche. On ne m'avait jamais donné les réponses que j'attendais. Quand j'étais plus jeune, je me risquais à poser des questions à mes parents. A ma mère. J'avais toujours eu droit à un « ce n'est pas tes affaires » ou à un « nous faisons ça pour te protéger, Livia ». Comment pouvaient-ils arriver à nous protéger alors que nous étions les cibles favorites mais transparentes de leurs ennemis ? Nous, leurs enfants. Puis nous, leurs filles. Je méritais des réponses. Ils avaient pris la décision d'avoir des enfants alors qu'ils en connaissaient les risques. Nous avions droit à des réponses.

    Dans un élan d'audace, je me rapprochai du deuxième fils de Monsieur Williams et lui arrachai le cellulaire qu'il tenait dans les mains, ce qui l'obligea à me faire face. Et j'étais contente lorsque je vis à quel point mon geste l'avait surpris. Je ne le connaissais pas. Je n'avais aucune idée de qui il était. Il m'avait regardé avec insistance lorsque nous nous étions rencontrés. Il m'avait ordonné de rentrer chez moi alors que je m'amusais. Il m'avait complimenté après être rentré dans mon appartement par effraction.

« Qui a écrit cette lettre ? »
« Ça ne vous regarde absolument pas. » dit-il calmement.
« Si ! Si, parce que sur ce mot, il y avait mon prénom. Alors si, ça me regarde. Et je veux savoir qui a écrit cette lettre. Maintenant. »
« Vous ne voulez pas savoir. C'est pour ça que vous êtes partie. »

    Il m'avait lancé cette phrase en entrant dans l'ascenseur et je n'avais pas eu le temps de le rejoindre, les portes s'étaient déjà refermées sur lui. J'entendis la cabine d'ascenseur descendre. C'est pour ça que vous êtes partie. De quoi parlait-il ? Oui, j'étais partie de mon pays mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Enfin, si, il savait que j'étais partie de l'Italie. Il ne pouvait toutefois pas savoir que je m'en étais plutôt enfuie.

LA ROSE BLANCHE (w/ Justin Bieber)Where stories live. Discover now