Ereri « Je n'avais jamais ressenti ça auparavant »

Chapitre 29

~PDV Livaï~

Nous nous étions réconciliés et ce, en bonne et due forme puisque j'avais pris les devants juste après ses excuses et je l'avais embrassé. Ses lèvres m'avaient manquées et j'étais ravi de savoir que lui aussi, avait pris du plaisir. Mais nous nous étions séparés bien trop tôt ensuite à cause de toute la paperasse dont je devais m'occuper. Je me l'avoue à moi-même : c'est excitant de vivre une relation cachée et difficile à entretenir car, finalement, plus nous devions nous séparer longtemps, meilleures étaient nos retrouvailles.

Maintenant nous étions la veille de l'expédition pour le village de Dauper. Tout le monde était prêt : Erwin avait soigneusement réalisé un plan pour nous expliquer la marche à suivre. D'après lui, la mission ne serait pas bien compliquée. Il fallait tout d'abord qu'un groupe de cinq personnes aille faire le tour du village, ils ne devaient pas être nombreux puisqu'il leur fallait d'être discrets. Ensuite, deux autres groupes iraient en renfort et lorsqu'il y en aurait trois sur place, il faudrait tirer de la fumée de telle ou telle couleur pour savoir si ils auraient besoin de tout le bataillon d'exploration. Tous ceux qui seraient restés à l'extérieur du village, dans la forêt aux alentours, s'occuperaient justement de surveiller les bois. Ainsi, nous étions suffisamment prudents pour qu'aucun titan ne puisse nous surprendre. L'expédition ne serait prévue que pour le matin s'il n'y avait pas de complications.

Au château, le soleil se reflétait sur les vitres et rien ne semblait pouvoir perturber la paisible atmosphère qui y régnait. Je marchais de couloir en couloir, à la recherche d'une quelconque pièce qui aurait besoin d'être nettoyée davantage, mais une fois encore, les jeunes avaient bien fait leur travail, ils étaient habitués maintenant. Je m'étais un peu attardé dans une des tours puisque je m'étais remémoré des souvenirs où Eren et moi étions dans notre début de relation. Je souris en peu en repensant au moment où il s'était jeté dans mes bras avant de me faire tomber au sol. Alors que je quittais la tour et redescendais, une voix m'appela, je la reconnue : c'était celle d'Armin. Il s'approcha de moi en me saluant solennellement et m'expliqua qu'Eren avait besoin de moi en ce moment : apparemment ses cauchemars avaient repris et étaient plus compliqués à gérer qu'avant. Je me demandais bien pourquoi était-ce Armin qui me racontait tout cela. Il se souciait vraiment de son meilleur ami et je le comprenais parfaitement. Il ajouta aussi qu'Hanji et lui avait essayé de l'aider mais qu'aucun médicament ne semblait plus marcher. Eren souhaitait sûrement m'en parler avant que ça ne s'aggrave. Armin me dit que, présentement, il était dans la salle de préparation entrain d'enfiler son équipement tridimensionnel. Je remerciai Armin de toutes ces informations. Lui aussi était quelqu'un de très important au sein du bataillon d'exploration : toutes ces brillantes idées nous aiderons grandement un jour, je pense.

Je descendis donc jusqu'au rez-de-chaussé et j'aperçus certaines des nouvelles recrues entrain de se diriger vers l'extérieur tandis que je marchais vers la salle. Arrivé là-bas, je cherchai Eren des yeux, mon regard se porta ensuite vers le fond de la salle, où le gaz était stocké. Des bruits de métal se faisaient entendre alors, en m'approchant davantage, je vis Eren accroupi, entrain de galérer à remplir ses bonbonnes. Nous étions seuls. Il ne m'avait pas vu alors je décidai de le surprendre en lui plantant un baiser sur la joue, ce qui le fit sursauter. Ses bonbonnes avaient glissées de ses mains alors je les ramassais pour les remplir moi-même. Tandis que j'étais tourné dos à lui, je lui demandais ce qui lui arrivait la nuit et pourquoi il ne m'en avait pas parlé.

-Je voulais pas t'embêter avec mes problèmes. Mais en ce moment je fais des cauchemars très violents, ça me fatigue.

-Quand est-ce que tu en as parlé avec Hanji ? demandais-je.

-Il y a quelques jours... Elle a réessayé de me donner des médicaments mais ils ne marchent pas, en tout cas pas pour l'instant. Ça commence à être un vrai problème, fit-il d'une petite voix.