Mission célibat (Terminée)

Chapitre 12 - Explication et proposition de dîner en famille

Si le début avait été un peu étrange, bien que pas désagréable pour autant, lorsque Sacha proposa à Capucine de finir la soirée en discothèque, la jeune femme ne se fit pas prier. Premièrement car elle aimait boire et danser, et deuxièmement car elle n'avait pas réussi à balancer l'histoire avec sa mère et l'invention de ce fameux Liam.

— C'est un pote qui m'a conseillé cette discothèque. Il m'a dit que ça faisait classe et détente à la fois, se justifia Sacha quand ils arrivèrent dans la première salle.

Capucine n'était jamais rentrée dans l'établissement et si Léane avait été à ses côtés, elle savait qu'elle aurait dit qu'elles n'étaient pas des vieilles pour choisir une maison de retraite à la place d'une discothèque. Cette simple pensée donna le sourire à la brune. Son amie était la plus jeune du groupe, que ce soit physiquement ou bien en âge, mais aussi de par son esprit.

— Ça ne te plaît pas ? s'inquiéta Sacha.

La jeune femme ne répondit pas par la négative. Car il était chou lorsqu'il paraissait contrarié et que même si Capucine n'avait pas envie de le reconnaître, il la fit craquer. Et aussi, parce qu'elle se dit que la nouveauté pouvait avoir du bon.

— Ne t'en fais pas, c'est sympa. Pas trop mon genre d'endroit en temps général, mais ça a son charme.

L'architecture de la discothèque par exemple était plutôt plaisante. Puis la clientèle changeait. Parfois, il fallait se laisser aller aux changements.

— Tu veux voir boire quelque chose ?

A la pizzéria, Capucine avait parlé de prendre du Lambrusco et Sacha lui avait répondu que c'était bien trop léger pour lui. Après cette réflexion, qui avait été lancée dans le sourire, la jeune femme n'avait plus parlé de son désir de boire un truc.

— Mon pote m'a dit qu'ils faisaient un White Russian d'enfer !

Léane avait déjà parlé de ce cocktail à Capucine qui ne s'était jamais laissée tenter. Du moins, jusqu'à ce soir :

— Alors c'est parti pour deux White Russian ! s'écria-t-elle.

Est-ce qu'elle venait de surjouer ? Totalement. Mais étrangement, elle avait trouvé cela entraînant, voire presque naturel.

Durant plusieurs minutes, les deux gens se sourirent, le tout en sirotant de temps en temps leur boisson. Tous deux adossés contre le bar, ils n'avaient pas trouvé de canapé libre mais cela ne semblait pas vraiment les déranger.

— Tout à l'heure, tu m'as demandé si Mathilde était une petite amie et je t'ai répondu qu'il s'agissait d'une ancienne amie. C'est la vérité, mais je n'ai pas dit pourquoi nous ne nous fréquentions plus, lança soudainement Sacha.

Surprise par le fait que son date passe si soudainement au temps des confessions, Capucine se redressa pleinement et posa son verre sur le comptoir pour écouter convenablement le jeune homme.

— Nous ne sommes jamais sortis ensemble, nous étions plus comme des meilleurs amis de longue date, depuis le lycée en fait. Mais je dois reconnaître que j'avais des sentiments pour elle. Et le jour où je lui en ai parlé, après qu'elle m'ait appris que son compagnon venait de la demander en fiançailles, elle m'a dit que je la décevais. Puis elle a coupé les ponts.

Capucine resta muette durant quelques secondes. Lui, le beau et super hot Sacha s'était pris un vent par cette Mathilde ?

— La plupart des gens me jugent sur mon physique et pensent que je suis le cliché du beau mec sans cervelle. Alors je ne parle que rarement de ma vie amoureuse complètement déserte, rigola Sacha. Mais avec toi, c'est différent. Déjà, tu es plus âgée et surtout plus mature. Puis tu ne m'as pas accosté. C'est moi qui l'ai fait. Et tu n'as pas encore pris tes jambes à ton cou alors que je viens de te raconter ma pitoyable expérience, donc je me dis que j'ai peut-être une chance...