Épilogue

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Terence observait le ciel azuré de cette chaude fin de juillet avec sérénité. Il se sentait bien, heureux, serein. Cette journée était parfaite. Le soleil brillait et la chaleur agréable – pas étouffante grâce à la brise rafraîchissante qui soufflait doucement – portait les effluves des fleurs colorées du jardin soigneusement entretenu.

Le répit et le silence au sein du manoir – anormal à cette période de l'année – prirent fin lorsque deux furies blondes d'une dizaine d'années manquèrent de peu de lui rentrer dedans, balais à la main et équipées de la tête au pied pour leur activité de l'après-midi ; jouer au Quidditch.

– Pardon P'pa ! hurlèrent-ils à l'unisson en filant dans le jardin.

Anderson et Charles étaient piqués du sport sorcier depuis leur plus jeune âge. Ils jouaient depuis qu'ils savaient tenir sur un balai, tous les deux au poste de Poursuiveur. Ils s'accordaient à merveille sur le terrain comme en dehors – ils étaient jumeaux et cela était un véritable atout lors de certains matchs.

Un match important était prévu cet après-midi, et heureusement pour la tranquillité de son toit et l'harmonie familiale, ce n'était pas dans le jardin du manoir. Theodore passait un temps considérable à l'entretenir, à choyer ses fleurs, tailler les haies et autres buissons, arranger les décorations, et compagnie.

Non, ce match « de la plus haute importance, Chéri/Papa » dont sa petite famille ne cessait de parler aurait lieu dans la maison d'à côté. Les Flint – le père de Marcus en premier – se fichaient bien de l'état de leur jardin après les matchs de Quidditch, du moment que tout le monde passait un bon moment... ça animait la maison, comme disait sa mère. Des jours comme celui-ci, il y en avait, de l'animation – cela fit sourire Terence.

– Je vais les tuer, tempêta un jeune homme de seize ans lorsqu'il retrouva son père sur le perron, quelques minutes après le passage des deux plus jeunes. Une des deux pestes a encore utilisé mon balai sans me le demander ! Regarde l'état dans lequel il est !

Son père ne put réprimer un sourire en constatant qu'il y avait un peu de boue sur le manche et que les poils n'étaient pas soigneusement disciplinés. Kendall était l'aîné et, contrairement aux jumeaux, il avait un sens aigu du soin apporté à ses affaires. Il ressemblait énormément à Theodore sur ce point – et sur beaucoup d'autres d'ailleurs, d'après Terence.

De tous leurs enfants, il était celui qui se rapprochait le plus physiquement de son époux ; des cheveux brun foncé en bataille, des yeux bleu-vert intense souvent animés d'une flamme, et ce caractère bien dissimulé sous une surface d'écailles calme et agréable à vivre... il avait également un petit air malin qui lui rappelait le Theodore plus jeune. Seules dénotaient des taches de rousseurs prononcées sur son visage – mais le reste lui rappelait beaucoup son mari.

– C'est bientôt leur anniversaire, tempéra Terence, il se peut bien qu'ils aient bientôt leur propre balai dans peu de temps... et peut-être que je suis enclin à te laisser le mien exceptionnellement aujourd'hui.

– Sérieux ?! Merci P'pa !

Le brun n'avait pas attendu une seconde – au cas où son père changerait d'avis – pour filer au garage chercher le saint Graal. Theodore avait fait des folies pour leur dix ans de mariage et lui avait offert le dernier balai sorti, qui valait une véritable fortune... Depuis, c'était la course à la flatterie dans les rangs pour pouvoir l'utiliser.

Kendall fila comme ses frères avant lui, sans demander son reste, sous le regard amusé de Terence.

Les trois avaient de l'énergie à revendre – heureusement, le match de cet après-midi les fatiguerait bien... peut-être que l'espoir de faire la grasse matinée demain matin deviendrait réalité, si Salazar le voulait bien.

Les Dragons Ont Le Sang Chaud [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant