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Rien que l'idée d'être enfermé ici avec mes pensées et mes réflexions m'effraie. J'essaie de dormir mais à la seconde où mes yeux se ferment, les souvenirs de mon enfermement refont face. Je suis consciente que je ne pourrais jamais effacer cette partie de ma vie, mais si seulement je pouvais en rester éloignée.
J'hésite plusieurs fois à demander mes pilules, même si je suis en quelque sorte leur prisonnière, j'aimerais qu'il me traite avec respect et me faire parvenir ses pilules pour m'aider à dormir serait un miracle. Aujourd'hui est un jour normal, jusqu'à que quelqu'un s'approche de ma cellule alors que je me reposais sur mon lit. Je m'attends à voir Rogers, comme d'habitude mais suis étrangement surprise de trouver Maximoff devant ma porte.

"Tu viens enfin me remercier ?" Je lui demande sarcastiquement avant de me lever pour la rejoindre en face de la fine vitre qui nous sépare. D'après mon expérience et mes précédentes analyses, Wanda est une cible facile à atteindre sur un point moral, ce qui me facilite la tâche d'aujourd'hui. J'observe sa réaction, elle baisse les yeux et prends une grande inspiration pour s'apprêter à me dire ce qu'elle a à dire. "Non, j'aurais aimer t'aider, je suis désolé." m'avoue t'elle timidement en ajustant ses manches pour la cinquième fois depuis qu'elle est ici. La jeune fille culpabilise de m'avoir laissé aux mains des personnes qui l'effraient tant. je ne peux pas la blâmer, elle est jeune comme moi et souhaite juste s'excuser et aurait aimer être utile.

"De la culpabilité, n'est ce pas ? Oh je suis loin de t'en vouloir Wanda." je lui dis à mon tour, tournant brièvement le dos pour pouvoir réfléchir à mes prochaines paroles mais suis vite coupée dans mes pensées par une sensation étrange dans mon cerveau. Je ne saurais pas comment le décrire, j'ai juste ressenti une sorte d'énergie inconnue et inconfortable entrer dans mon esprit comme pour lire mes pensées. Je fais directement le rapprochement avec la personne aux pouvoirs surhumains derrière moi. Je ferme mes yeux pour essaie d'empêcher toute énergie de pénétrer dans mon esprit. Je n'ai aucune envie qu'elle puisse lire mes pensées quand je ne suis pas au courant.

"Sérieusement Wanda ? Lire dans mes pensées comme ça ? Je pensais qu'un climat de confiance s'était installé au moment où je t'avais sauvé la vie." Dis-je en haussant la voix, d'un ton faussement offensé. Les yeux bleus de la rousse s'écarquillent de stupeur, je ne comprends pas son mouvement de recul, je veux bien avouer être intimidante mais pas au point qu'elle soit stupéfaite par mon (bas) état de colère. J'attends une réponse de sa part, en vain. Elle reste figée en face de moi, silencieuse. "Comment as-tu..? Personne n'a jamais réussi à bloquer leur esprit pour que j'arrête de le lire, ou même prit conscience que je m'introduisais dans leurs pensées.." me demande t'elle comme si je savais la réponse. J'avoue être moi même un peu étonnée mais ne m'interroge pas d'avantage sur le sujet à ce moment précis. Il y a déjà trop de questions sans réponses.

"Ce n'est pas la sujet, merci pour m'avoir prouvé que je ne peux pas vous faire confiance." Rétorquais-je en me reculant de la vitre, installant une distance de sécurité entre nous avant de me laisser tomber sur la banquette qui me sert de lit. "Désolé— je voulais juste savoir si tu m'en voulais réellement." Elle avoua d'une voix coupable. Je sais que je ne peux pas lui en vouloir, à vrai dire, je ne pourrais jamais la blâmer pour quoi que ce soit. Je reviens de mes pensées et aperçois qu'elle est toujours là, pourquoi ? J'ai rapidement la réponse à ma question quand elle sort un contenant de sa poche. J'y jète un coup d'œil rapide, ma curiosité prenant le dessus et reconnais rapidement les écritures qui figurent dessus. Je me relève en trombe pour m'avancer vers la porte. "J'ai entendu que tu ne dormais pas beaucoup, Steve m'a forcé à demander des pilules à Tony." elle me dit en mettant la petite boîte remplie de médicaments dans le compartiment qui relie la cellule à l'extérieur.

Une vague de gratitude m'envahit quand je touche enfin mon plus grand désir. Un sourire se dessine sur mon visage après avoir avalé deux pilules d'un coup, rêvant déjà du sommeil dont je vais enfin pouvoir jouir. Je remercie la rousse d'un signe de tête puis me tourne pour regagner mon lit, espérant que les pilules feront effet rapidement. "Fais attention à toi [y/n], je connais ton passé avec ce genre de médicaments." me dit-elle avant de partir. Même si ses paroles n'auront aucune répercutions sur ma prise de position par rapport à ces pilules, j'avoue retomber dans une routine que je m'étais promis d'arrêter. Mais d'un autre côté, si je ne prends pas ses pilules, je vais devenir folle sans repos... Je suis consciente de ce que j'étais devenue à cause de ces médicaments mais je ne peux pas m'en empêcher pour le moment.

falling for the enemy Where stories live. Discover now