Chapitre 57 « Enfin réunit »

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Chapitre 57 « Enfin réunit »

 

« Les mains unies, les corps en tension, et surtout, de nouveau ensemble. »

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https://www.youtube.com/watch?v=OQM5-Ks64is

On s'arrête essoufflés par notre folle course, devant sa moto. Sa main se détache de la mienne et son regard si bleu qui me rappelle parfois celui d'Adrien, me transperce de nouveau. Seule la lumière du lampadaire du parking du lycée nous éclair faiblement, l'air est trop frais pour que je sois à mon aise, mais je sais en cet instant qu'il n'y a qu'ici que je suis pleinement heureuse. Près de lui, malgré les erreurs, malgré la douleur.

-T'es tellement magnifique, lâche-t-il comme s'il venait de le découvrir

Mon cœur se serre, et des papillons prennent place dans le bas de mon ventre. Je me sens légère, euphorique, complètement en train de planer à mille à l'heure.

Il m'observe toujours du coin de l’œil, mais je me contente de sourire. Il n'y a que cela qui puisse réellement traduire ce que je ressens. Désormais les mots et les actes sont bien trop faible pour exprimer cela. Et puis je n'ai plus envie de l'exprimer, de le partager avec les autres ou ne serait-ce que d'en parler. Je veux me contenter de le vivre égoïstement. Être heureuse et oublier tout le reste. Je n'ai plus le temps pour autre chose désormais.

-Dis quelques chose, reprend-il, et arrête de sourire comme ça, j'ai l'impression que tu te moques de moi.

Je m'avance près de lui qui se recule jusqu'à ce que sa moto le bloque. Mon visage est si près de sien que j'ai senti lorsque son souffle s'est coupé.

-Je ne me suis jamais moquée de toi.

Je lui caresse faiblement la joue, de petits picotements aux bouts des doigts. Sa respiration ne s'est toujours pas relâchée, il est stressé, je le sais.

-J'ai jamais aimé quelqu'un aussi profondément, Kyle.

Son souffle se relâche et ses épaules s'abaissent. Il s'apprête à dire quelque chose mais je plaque un de mes doigts sur ses lèvres, brûlantes, et il se ravise.

-Alors j'arrive pas à comprendre, ou à l'expliquer. C'est si fort que parfois ça me détruit. C'est si intense que souvent ça m'épuise. Mais c'est tellement unique et incroyable, que même si ça me fait peur, je le vis. A chaque instant de ma vie, à chaque minute, à chaque regard que tu poses sur moi. T'es une personne incroyable, même si t'es coléreux, égoïste, peureux et affreusement jaloux. T'es la personne la plus courageuse, chiante, drôle, aimante et attachante que je connaisse. C'est sans doute pour toutes ces choses là que je t'aime. Pour ce mélange de bien et de mal qui te construit, pour tes faiblesses qui te rendent humain et que j'aime par dessus tout. Alors ne t'avise plus jamais de penser que je me moques de toi. Parce que ça n'a jamais été le cas, pas une seule seconde.

Mes mots s'estompent dans la brise légère qui nous entoure et me fait frissonner.

Il ne réagit pas tout de suite et puis, après quelques seconde qui me semblent être des instants interminables, il sourit. Et c'est le plus sincère des sourires qu'il m'adresse depuis que je le connais.

Ses bras trouvent naturellement mes hanches et de toute la douceur et la force que je lui connais, il me serre contre lui. Il niche délicatement sa tête dans le creux de mon cou, en hume son odeur et y dépose un doux bisous. Puis il me chuchote des mots qui me marqueront pour toujours.

-Merci de me faire aimer la vie.

Et maintenant, même si aucun de nous n'a bougé, c'est moi qui le serre dans mes bras.

                                                                         * * *

Point de vue de Kyle.

Mon souffle se relâche, je suis hors d'haleine, transpirant. Ses yeux vert me couvrent d'amour et l'acte que nous venons de faire le fait d'avantage.

Je glisse mon bras au creux de ses reins et la tire contre moi. Sa peau nue rejoins de nouveau la mienne et comme d'habitude elles fusionnent l'une avec l'autre. Je regarde son sourire franc et satisfait qui orne ses lèvres que me donnent encore envie de les dévorer.

C'est tellement incroyable, toutes ces choses qui peuvent naître en vous grâce à quelqu'un alors que vous ne les soupçonniez même pas d'exister.
Elle me regarde soudainement, sentant que je la fixe.

-Quoi ?

Je souris à sa semi agression verbale qui la caractérise tant.
Cette fille est un feu qui éclaire, réchauffe et parfois brûle tout ce qui l'entoure. C'est sans doute pour cela que j'ai cette passion aussi incontrôlable à son égard.

-Je t'aime.

Son sourire s'élargit un peu plus, alors que je ne croyais pas ça même possible.

-Pas moi, répond-t-elle avec des yeux de biche.

Mon cœur se serre, je sais qu'elle ment mais je n'ai pas envie de jouer à quelques enfantillage. Pas maintenant.

-Lizzie, pas maintenant, s'il te plaît.

Elle semble tout d'abord surprise, puis le comprendre puisqu'elle ajoute doucement

-Désolée...

Son corps se glisse délicatement sur le mien, agrandissant l'espace qui sépare nos deux peaux. Elle dépose ses mains sur mon torse, tandis qu'elle se tient droite, à califourchon, au dessus de moi.
Elle dépose alors un tendre baiser sur ma clavicule, puis sur l'autre et termine par mon menton.

-Est-ce que tu me pardonnes ? Demande-t-elle comme une enfant insouciante que je sais qu'elle n'est plus

-Mmmmmh..j'hésite.

Elle affirme une petite moue boudeuse puis s'est yeux s'illumine dans un éclair de génie.

Son visage s'approche doucement du mien. Si doucement que j'ai envie que le temps s'accélère, mais je la laisse faire.
Ses lèvres effleurent enfin les miennes et comme à chaque baiser, je ressens toutes ces choses inconnues et indescriptible qui m'arrachent des frissons et me rendent incroyablement heureux.
Sa tête se recule à peine que je comprends, elle veut jouer. Elle veut que je la désire puis quand elle en aura assez de me rendre complètement fou d'elle, elle me laissera profiter de toutes ces choses que seules elles sait faire exister en moi.
Mais je n'ai aucune envie de jouer, encore une fois. Alors j'agrippe fermement sa nuque et amène ses lèvres aux miennes.
Elle résiste au début, pas contente que son plan n'ai pas fonctionner, mais se laisse allez ensuite.

Notre étreinte est d'abord douce, puis plus amoureuse et enfin plus pressante. Ses lèvres et les miennes jouent ensemble, s'embrassant, s'aggripant, s'aimant, s'appartenant.
Je me détache soudain d'elle, mettant fin à ce baiser bien plus embrasé qu'il n'aurait du l'être.

-J'arrive pas à te résister, lâche-t-elle, laissant son corps tomber à côté du mien.

Je souris.

-J'allais justement te le dire.

C'est à son tours de sourire.

Et puis, collant de nouveau son corps au mien, elle ajoute

-Cette nuit on a vraiment fait l'amour. J'avais même l'impression que c'était la première fois, tellement s'était...différent.

Je me tourne face à elle et lui vole encore ses lèvres.

-Je n'aurais pas su dire mieux.

Et c'est sur cette conclusion que notre journée se termine et que notre nuit commence.

Et pour la première fois, je suis parfaitement heureux, et je sais que elle aussi.

©

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