⬪ Là où le soleil se lève, dans ses yeux

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ㅡ 𝘰𝘤𝘤𝘢𝘴𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭𝘭𝘺 𝘱𝘰𝘦𝘵𝘪𝘤

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ㅡ 𝘰𝘤𝘤𝘢𝘴𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭𝘭𝘺 𝘱𝘰𝘦𝘵𝘪𝘤






















































Le vent s'écrasait sur sa poitrine la rendant encore plus lourde. La soulever était difficile.

Ses yeux ne se posaient que furtivement sur la ville. Cette dernière devait en être vexée, elle cachait ses couleurs printanières d'un filtre gris et terne, froid et triste. Un voile maussade.
Une nouvelle fois il passa à côté du parc sans y prêter attention, l'ignorant comme les enfants enfermés chez eux qui ne viendraient pas l'animer de leurs cris colorés aujourd'hui, qui le laisseront à l'ennui entouré des bourgeons timides.

Il n'avait pas rappelé après tous ces appels manqués. Ils l'avaient hanté toute la nuit, autant que le touché de l'ébène, créant une ritournelle qui allait de l'angoisse à la chaleur sans transitions, en boucle encore et encore.

Il n'avait pas rappelé mais avait décidé de ne pas traîner en se levant, ne prêtant ni attention au jeune homme dormant dans sa chambre, ni à son apparence cependant magnifique malgré tout. Il avait prévu d'arriver une heure en avance et c'est ce qu'il se passa.

Renjun observa intimidé le musée qu'il aimait tant. Il baissa la tête comme pour s'excuser avant d'y entrer.

Le silence l'accueillit. Peu de personnes étaient présentes et pourtant les regards se faisaient nombreux sur lui, bien trop nombreux à son avis, bien trop insistants, bien trop accusateurs.
La veille ces derniers étaient plus légers.
Mais la veille il n'y avait pas autant d'articles, pas autant de journalistes.

Ce matin il avait brièvement allumé la télévision pendant qu'il rangeait dans les placards la vaisselle propre, passant rapidement un chiffon dessus pour les sécher entièrement. Un vertige l'avait pris quand il avait reconnu le musée. On parlait de la disparition d'une statue. Disparition qui ne faisait aucun sens car la sculpture en ronde-bosse n'était pas célèbre, personne ne s'y intéressait réellement, personne ne venait dans ce musée perdu en Corée du Sud dans une ville aux allures parisienne pour la voir et l'admirer. On ne comprenait pourquoi ou comment. On concluait à une maladresse et mauvaise observation de l'employé chargé de vérifier que le bâtiment était bien vide. Mais on se demandait aussi pourquoi il n'y avait pas de gardien, et on l'expliquait par le fait que le musée n'était pas le Louvre ou le MoMA.

Le Huang avait la nausée. Il avait envie de fuir, de s'enfermer, et de ne plus jamais sortir.

Les enquêteurs avaient bien dit qu'il n'était pas coupable, et personne ne le croyait coupable d'ailleurs. Cependant il avait une grosse part de responsabilité. C'était lui le dernier à avoir mis les pieds ici avant le soi-disant voleur. C'était lui qui avait mal fait son travail. C'était lui qui avait fait une erreur. Ce n'était évidemment pas celui qui l'avait chargé de fermer le bâtiment et qui lui avait confié les clefs et un tel devoir alors qu'il était nouveau...

𝐛𝐚𝐜𝐡 - 𝐜𝐞𝐥𝐥𝐨 𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐧°𝟏 ও 𝑛𝑜𝑟𝑒𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant