Chapitre 7 (2/3)

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Son amie volait sur un petit pégase palomino et semblait être en pleine discussion avec Semnos sur l'architecture d'Afelaï. Elles s'interrompirent en voyant Lyana arriver à côté d'elles, et cette dernière demanda à Malis :

— Comment arrives-tu à savoir si nous sommes dans la bonne direction ?

En effet, les douze camarades volaient au-dessus d'une épaisse forêt qui semblait s'étendre jusqu'au bout de l'horizon.

— J'ai demandé à Calis de m'indiquer la route et elle m'a dit de nous diriger vers le sud et que nous finirions par apercevoir la capitale.

Soudain, Agapi pointa du doigt un point blanc à l'horizon.

— Regardez, est-ce que ça ne serait pas ça ?

Lyana plissa les yeux et se concentra sur ce qu'Agapi pointait du doigt. Effectivement, plus ils se rapprochaient, plus cela paraissait ressembler à une immense ville constituée uniquement de bâtiments blancs. Après une chevauchée d'une dizaine de minutes, ils finirent par arriver devant la capitale et les cavaliers intimèrent à leurs chevaux de se poser devant les remparts qui protégeaient la cité. La ville était située au centre d'une immense plaine verdoyante et un fleuve la traversait de part en part. Elle semblait être construite sur une petite colline, car Lyana vit que les bâtiments se répartissaient sur plusieurs étages. Les sélectionnés mirent pieds à terre et laissèrent leurs montures brouter l'herbe de la prairie où ils se trouvaient en attendant leur retour. Ils se réunirent ensuite et Dorean demanda :

— De quels peuples proviennent les habitants d'Afelaï ?

Comme Lyana s'en doutait, ce fut Malis qui répondit et qui dispensa un petit cours d'histoire à tous ses camarades.

— Afelaï a été construite par les descendants des premiers soldats des dieux il y a plusieurs centaines d'années. La quasi-totalité des personnes habitants ici sont donc des hybrides, lointains petits-fils des premiers enfants des guerriers de la première génération. Ils possèdent les gènes de plusieurs peuples, ce qui les empêche d'utiliser de la magie.

— Pour quelle raison ne peuvent-ils pas utiliser la magie ?

C'était Profetis qui venait de parler et Lyana le remercia du regard car elle se demandait exactement la même chose. Malis prit quelques instants pour réfléchir et dit :

— Très peu d'informations circulent sur le sujet donc je ne suis absolument pas certaine de ce que je vais dire... Tous nos peuples ont un lien spécial avec la magie, mais la manière dont chacun l'utilise est spécifique. Les Skorpios tirent en général leur puissance de la nature qui les entourent, les Aries de leur force intérieure, les Libra ont tendance à être plus performants quand ils sont face à une situation injuste... Quand un enfant hybride naît, les deux manières d'utiliser la magie s'affrontent dans son organisme et finissent par se détruire mutuellement, empêchant ainsi les descendants de deux peuples différents de pouvoir manipuler les éléments.

— Comment ont-ils pu construire une ville aussi belle sans magie ? demanda alors Chara qui regardait la cité d'un air émerveillé.

— Les premiers soldats des dieux les ont aidés car c'était leurs enfants. La légende dit aussi que les dieux eux-mêmes, ont participé à l'élaboration de cette ville en guise de remerciements pour les soldats les ayant servis.

Lyana enregistra toutes ces informations dans un coin de sa tête et n'avait désormais qu'une hâte : visiter Afelaï qui devait respirer la magie, malgré le fait que ses habitants ne l'utilisent pas. Epistimi traduit lui aussi son envie de pénétrer dans la ville en s'écriant :

Ophiucus, L'éveil T1Onde histórias criam vida. Descubra agora