Sur les cheminées

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Je me réveillais avec un mal de tête, j'avais définitivement beaucoup trop bu hier. J'avais passé une excellente soirée avec eux mais j'avais du mal à émerger. La prochaine fois, je ne boirais pas autant me dis-je en grimaçant tandis que j'ouvrais péniblement les yeux.

Je me rendis soudainement compte d'un poids sur moi et d'une respiration à mes côtés. D'un coup, j'avais les yeux grands ouverts, l'esprit en alerte en une fraction de seconde. Je tourne légèrement la tête, et le vois. Il était là. Dans mon lit. Endormis. On aurait dit un ange assoupi.

Les flash de souvenirs de la vieille m'affluèrent dans la tête. Je me souvenais parfaitement de tout. Je ne revenais pas de l'avoir réellement fait. Je lui avais vraiment dit de rester dormir avec moi ?! Je comprenais maintenant parfaitement la désinhibition et les dangers liés à l'alcool...

J'étais sur le dos, tandis que lui sur son flanc avait son bras sur mon ventre tout en laissant un mince espace entre nos corps.

Je restai un instant à le regarder dormir, profitant pour détailler tout son visage. Même si le bleu de ses yeux me manquait déjà. Il avait une respiration lente et régulière, il semblait si paisible, que je décalai ensuite doucement son bras pour me lever sans bruit le laissant dormir encore un peu.

C'était la fin de matinée, on n'avait dormi que quelques heures.

Allant dans la grande pièce de vie, dépassant le coin salon puis salle à manger pour arriver à la grande cuisine ouverte et y prendre un verre d'eau.

Je vis alors un mot laissé sur le plan de travail par ma mère :

" Poussin, j'espère que tu as passé une bonne soirée, je ne t'ai pas entendu rentré. Tu as dû rentrer tard, on t'as laissé dormir du coup. On est sorti faire du shopping avec Gemma !
Je t'ai laissé du gratin dans le frigo pour le repas. On rentrera en fin d'après-midi.
Bisous, Maman "

Dans le coin se trouvait une petite flèche m'invitant à tourner le papier, ce que je fis pour découvrir cette fois l'écriture de ma sœur:

" Vous étiez trop mignon à dormir l'un contre l'autre ! Faudra que tu me racontes p'tit frère ! A tout à l'heure et pas trop de bêtises ! Bisous, G. "

Ah mais c'est pas vrai, en plus elle nous avait vu... Et si ma mère nous avait vu aussi ? Décidément faudrait que j'apprenne à réfléchir avant de dire à Louis de rester dormir chez moi alors qu'elles sont dans les chambres à côté. Non mais sérieux Harry ! C'était certes sur l'impulsion du moment mais alors que je me sentais stupide maintenant. Elle allait me casser les oreilles et plus me lâcher avec ça c'était sur ...

Je sentis mon cœur s'accélérer et légèrement paniquer de l'imaginer nous regarder tous les deux dormir ensemble. Mais j'avais l'esprit encore trop embrumé pour réfléchir à ce que j'allais lui dire. Je procrastinai donc le problème pour attraper un verre, le remplir et me diriger vers la salle de bain. Dans l'armoire à pharmacie, je prie un doliprane avant de reposer mon verre et de commencer à me déshabiller.

Je pris une douche rapide qui me fit le plus grand bien, émergeant petit à petit et mon mal de tête se dissipant déjà. Je me séchai et mis la serviette autour de ma taille, je réalisa alors que je n'avais pas anticipé la situation. Bon apparemment ce n'était pas pour tout de suite que j'allais apprendre à réfléchir. Je priais alors pour qu'il dorme encore.

J'ouvris le plus silencieusement possible ma porte de chambre. Il était toujours tranquillement allongé au milieu de mon lit.

J'allais chercher un tee shirt blanc à manches longues et un jean dans mon armoire, allant à l'essentiel. J'attrapais ensuite un caleçon et me tournant pour ressortir m'habiller dans la salle de bain, je tombai sur deux prunelles bleues qui me fixaient.

Punk & Ballet  (L.S)Where stories live. Discover now