Day after day among extraordinary children || Haikyuu

❝ 𝚚𝚞𝚊𝚛𝚊𝚗𝚝𝚎 ❞

Bonne lecture !

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Le manoir est grand, et il semble l'être d'autant plus en été.

Quand les fenêtres sont ouvertes, quand la lumière éclaire les murs, quand les grillons résonnent dans les couloirs, quand les enfants de l'Orphelinat sortent dehors, dans l'immense jardin. Tadashi trouve cet endroit magnifique et impressionnant, et il aime bien s'y promener parfois.

Il y a des escaliers partout, à chaque bout de couloir, des pièces rapportées et des tourelles créées de toutes pièces : des chambres rondes, des boudoirs, une toute petite bibliothèque, un cabinet pour apprendre à lire aux plus jeunes. Il se promène, inspire, et s'inspire en espérant pouvoir améliorer tout ça d'un coup de crayon.

Une nouvelle grande baignoire, une table plus solide, un bureau pour ceux qui le veulent.

Quand il se fatigue un peu, il finit par redescendre les étages un par un, depuis la petite terrasse pleine de plantes vertes jusqu'à la chambre de Kei. Il fait chaud ces derniers jours, et il entend des cris et des rires à l'extérieur, les bruits d'un ballon qui rebondit, de pieds qui foulent l'herbe sèche.

Kei n'est pas là. Tadashi a fini par sentir sa présence, au bout d'un moment : il entre dans une pièce et sait d'instinct si Kei est là, invisible quelque part. Ce n'est pas précis, jamais, mais c'est déjà ça et c'est incroyable.

— Shoyo, rattrape-la !

Il entend la voix de Kuroo au moment même où son propre corps se laisse tomber dans le fauteuil confortable près de la fenêtre. Il inspire, regarde le plafond, puis le reste de la chambre. Tout est toujours ordonné chez Kei, alors Tadashi pose la main sur la seule chose qu'il voit : le livre d'images qui traîne sur la petite table haute en bois, juste à côté.

Les pages sont épaisses et Tadahsi est toujours étonné de voir que Kei lit à peu près tout ce qui lui passe entre les mains, depuis les livres de la bibliothèque jusqu'aux œuvres éparpillées un peu partout dans la maison. Celui-là doit venir de la salle de jeux des plus petits, au rez-de-chaussée.

Quand il l'ouvre, plus par curiosité que par réel intérêt, il se surprend à continuer jusqu'à tourner les quelques pages encore et encore. Une histoire simple, avec un lapin et un homme dans une forêt : les sourcils de Tadashi se haussent lorsque l'homme aux cheveux noirs et aux yeux sombres tient quelque chose dans ses mains, et le lève devant son regard.

Quelque chose qu'il ne reconnaît pas, un objet qui ne lui dit rien.

« Pan-pan » annonce les mots au-dessus de l'image. Il se mord l'intérieur de la joue, et baisse les yeux vers son sac en toile qu'il trimballe partout, avec son carnet et ses crayons. Tadashi tend la main, attaque l'un d'eux, dévoile une page vierge, et déglutit.

Il commence à dessiner, profitant du soleil sur sa nuque.

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