Chapitre 31

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Sergeï

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Sergeï

« On.. On fait tout ce que l'on peut pour la retrouver monsieur ... mais.. » bégaya le jeune hackeur devant moi.

« Mais rien ! » m'exclamais-je furieusement en russe en claquant mon verre rempli de scotch sur la surface acajou de mon bureau.

L'homme sursauta face à ma rage omniprésente depuis les dernières 24 heures.

« Monsieur.. »

« Sortez. » lui dis-je froidement en me retournant vers la fenêtre qui donnait une vue panoramique sur la ville de Moscou. Entendant la porte se refermer, je soupirais.

Elle adorait cette vue. Chaque jour, elle s'asseyait à même le sol et pouvait passer des heures à contempler le paysage...

Sentant la colère monter en moi, je me saisit de l'unique cadre posé sur mon bureau.

Je passais lentement mon pouce sur la photo. Elle nous représentait, c'était la première fois où je l'avais emmener manger au restaurant en Russie. Nous venions de sortir et elle avait demandé à un passant de nous prendre en photo. Elle m'avait alors supplié de me prêter au jeu en utilisant ses magnifiques yeux de biche.
J'avais cédé en riant ne pensant pas un seul instant que quelques semaines plus tard, ma plus grande peur allait se réaliser.

Celle de la perdre.

Je passais mon pouce sur son sourire, un sourire que j'avais bien l'intention de revoir. À n'importe quel prix.

Depuis cette nuit là, une rage sans fin, grandissante de jour en jour m'habitait.
Quand j'ai entendu l'alarme incendie je me suis tout de suite rendu dans les toilettes, afin d'en faire sortir Amara. Mais la folie qui régnait ainsi que le monde qui se trouvait dans le restaurant m'a empêché d'arriver à temps. Les toilettes étaient vides et il était déjà trop tard.

J'ai voulu rester positif et ne pas me laisser envahir par l'angoisse, me dire qu'il ne s'agissait que d'une coïncidence et qu'elle était déjà sorti par la porte de service. Qu'elle m'attendait dehors.

Ce n'était pas la cas. Et pour la première fois depuis longtemps, un sentiment m'a submergé tel un raz de marée.

La peur.

J'avais peur.

J'étais terrifié à vrai dire.

Terrifié à la seule idée de la perdre.

Je l'ai cherché parmi la foule, j'ai crié son prénom. En vain.

J'ai par la suite ordonné que l'on me montre les vidéos surveillance du restaurant. C'est là que je l'ai vu. Hugo Balachov.

Une taupe. Dont il ne restera bientôt plus rien dès que je lui aurais mis la main dessus.

Je continuais de scruter la vidéo. Chaque détail comptait. Il l'a menacé d'une arme et l'a traîné dans le couloir. Elle s'est débattue mais il a finalement réussi à la droguer pour l'emmener.

Su Amara (Captive de la Mafia) Where stories live. Discover now