Chapitre Deux

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Arrivé sur la place, Hergo et sa bande étaient à l'endroit habituel, près de la tour. Nous nous approchâmes vers eux. Ils ne nous avaient toujours pas remarqués.

«Il nous a bien causé de problème cet oiseau. J'ai mal partout...»

«Ouais, celui-ci était beaucoup plus coriace que lui de ce bon à rien, mais au moins, on est sûr qu'elle ne pourra pas participer à la course. Peut-être vais-je avoir le droit à des supplications. Ah!» Les trois rirent alors que la fumée me sortait de mes oreilles.

Je passai devant mon ami, vers eux, puis toussai pour attirer leur attention. Seulement Orbo et Latruche m'ont entendu car c'étaient les seuls à se retourner avec la panique sur chacun de leur visage. Hergo est le dernier à se lever pour partir et si je n'étais pas tant irritée, sa réaction m'aurait fait bien rire. «Ouah! Ceyle. Ah...euh...Ça fait combien de temps que tu es là?» Il demanda nerveux, puis prit son air d'homme fort. «Tu as apporté ton chevalier à ce que je vois.»

Je croisai mes bras contre ma poitrine. «Link est mon ami.» Je regardai l'homme plus grand dans les yeux. «Et puis j'ai entendu assez pour savoir ce que tu complotes. Tricher en cachant le célestrier de Link ne t'avais pas satisfait?»

Il ne fit que rire. «Je ne vois pas de quoi tu parles. Tricher? Moi?» Je suis restée silencieuse. Je ne ferais que gaspiller mes mots. «Je sais pourquoi tu es vraiment là.» Hergo tournait autour de nous en riant. «Tu veux demander au merveilleux Hergo de te laisser gagner. Désolé, mais je ne fais pas de cadeaux de ce genre à moins de quelque chose en retour.» Celui-ci tapota sa joue et le dégoût et le rouge sur mes joues apparurent.

Malgré la parole de Link, j'avais de nouvelles raisons de croire qui était responsable de la disparition de mon oiseau. Il s'en ait prit à mon ami et maintenant à moi en faignant l'ignorance? Puis demander de le supplier? Quel ego!

«Tu peux bien penser ce que tu veux, Hergo. Je ne ferais rien pour toi,» Mon doigt le pointa à répétition. «et je vais trouver mon célestrier, puis faire la course.» J'étais vraiment en colère maintenant. «Si tu te crois vraiment le meilleur, ce n'est pas en attaquant les autres par derrière que tu vas le prouver!»

Hergo était resté bouche-bé à mon caractère. J'avais envie de remercier mon amie. Sans Zelda, je n'aurais jamais eu le courage de lui répondre ainsi. Je croisais finalement mes bras en attendant une réponse de sa part. J'entendais Link rire pouffer de rire et je faisais de mon mieux pour ne pas le suivre. Hergo, plus contrarié que jamais, avança dangereusement vers lui, le visage aussi rouge que ses cheveux.

«Ris autant que tu peux, Link. Sache que tu as gagné par chance la dernière fois et je ne me laisserai pas prendre par surprise une deuxième.» Le jeune garçon était choqué de la proximité. «Tu fais ce que bon te semble, toujours la tête dans les nuages. Tu te crois tout permis parce que t'as grandi avec Zelda et Ceyle et que t'es leur chouchou. C'est les types dans ton genre qui salissent le nom de notre fière école de chevalerie!»

«Qu'est-ce que j'entends?»

Nous regardâmes derrière nous pour apercevoir Zelda avec un air irrité sur son visage. Notre camarade n'eût le temps de répondre qu'elle poussa Link sur le côté afin de faire face au jeune homme plus grand. «Hergo! Tu ennuies encore Link et Ceyle? En tant qu'élèves de l'école de chevalerie, nous sommes tous camarades.» Le jeune homme était gelé sur place. «Je peux savoir pourquoi tu t'acharnes tant sur Link?»

«C'est-à-dire que...Ouais...»

Moi et mon ami regardions la scène se déroulé devant nous pendant que Zelda prenait notre défense. «Je t'écoute.» Les joues d'Hergo devinrent soudainement cramoisies alors que de la fumée sortait de ses narines.

Il reprit ses esprits, secouant sa tête. «Euh...Non, rien.»

Ceci laissa mon amie perplexe de ses agissements. Quant à moi je ne voulais même pas savoir ce qu'il s'était imaginé pendant un instant. Orbo et Latruche le suivirent jusqu'au pontin. Il avait à nouveau un grand sourire sur les lèvres. «Bonne chance, Ceyle! Tu sais la consigne: pas d'oiseaux, pas de chevauché! Si tu ne retrouves pas ton blanchard, ma petite offre tient toujours!» Puis les trois sautèrent avant d'appeler leur propre oiseau.

Je regardais le sol d'un air achevé. Je ne savais pas quoi faire à présent. Je n'avais aucune idée où ils auraient pu cacher mon compagnon. Je sentis une main réconfortante sur mon bras. «Nous allons retrouver ton célestrier, Ceyle.» Link sourit, ses yeux bleus brillant. «Les connaissant, ils n'ont pas trouvé d'autres endroits à Célesbourg pour le cacher...mais il vaut mieux être sûr.»

Zelda hocha la tête. «Vous devriez tous les deux vous rendre à la grotte, près de la cascade. Je ferais mes recherches en hauteur au cas où la bande d'Hergo aurait pris une alternative.»

«D'accord.» Répondis-je.

Je suivi Link, sautant sur chaque rocher présent, puis arrivais à l'entrée de la grotte. Celle-ci était bloquée avec des pieux en bois. Des frissons me parcoururent l'échine lorsque je lu pour la première fois la pancarte sur le côté.

L'inquiétude était présente plus que jamais. Je ralenti mes pas. «Link, es-tu certain que c'est prudent? On ne devrait pas rentré à l'intérieur.»

Fendre les règles était une chose que je n'appréciais pas...Cependant, s'en était une autre de rentrer dans la gueule du loup.

Mon ami me sourit simplement, loin d'être aggravé par mon hésitation. «Je suis venu ici plusieurs fois.» Il regarda vers la noirceur de la grotte. «Reste près de moi.»

«Mhm.»

L'atmosphère à l'intérieur me rendait mal à l'aise. Je sentais que l'air y était irrespirable. Alors que nous marchions rapidement, des chauves-souris ainsi que des monstres gluants jaillissaient de nul part. Alors que je n'avais rien pour me défendre, Link était heureusement là pour les abattre. L'action fut de courte durée et c'est avec bonheur que je fis contact avec la lumière.

Je ne manquerais pas cet endroit obscur.

«Tu vois?» J'entendis mon ami, amusé.

Je ris faiblement avant de le regarder. Je ne pouvais m'empêcher de rougir. «Merci.»

J'avais raté l'expression de Link en essayant de cacher la mienne.

Tous les deux marchâmes en suivant le chemin jusqu'à-ce qu'un cri me fit avancer plus vite. Mes yeux se sont posés sur mon célestrier argenté. Ses cris de détresse me faisaient mal au cœur. Il était enfermé dans une petite grotte barrée par des planches.

Comment pouvait-on faire quelque chose d'aussi monstrueux?

Pendant que je regardais sans puissance mon compagnon, Link coupa les cordes et fit tomber les planches une par une. Mon oiseau sortit finalement de l'enclos alors que je me jetai sur lui, heureuse. «Tu vas bien? Il ne t'ont pas fait trop mal?» Lui demandais-je calmement en lui flattant le bec. Celui-ci répondit avec un cri de satisfaction.

Je me suis retournée vers Link qui attendait patiemment nos retrouvailles. «On devrait retourner à Célesbourg. La chevauchée céleste doit être sur le point de commencer.»

DestinéeWhere stories live. Discover now