Prologue !

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Ne dites jamais à propos d'une histoire qu'on vous aura raconté dans ce monde pourri jusqu'à la moelle "cela n'existe pas ! Ce n'est là qu'un ramassis de récits fabriqués" mais dites plutôt "je ne suis pas encore tombé dessus" !
Oui ! Évitez de nier et faites preuve de réserve car dans plusieurs parties du globe, dans pas mal d'endroits insoupçonnés, une fois les portes closes, il s'y passe des choses étranges, tellement incongrues que certains esprits "purs" auraient bien du mal à ne serait-ce que l'imaginer.
Oui ! On en est là aujourd'hui ! Ce monde part de plus en plus en cacahuètes et les horreurs qu'il abrite peuvent laisser sans voix les plus prolixes d'entre nous !

Il y a hélas un de ces thèmes tristement universels qui n'épargnent aucune société, aucune race, aucune couleur de peau, ni aucune classe sociale et leurs conséquences sont malheureusement dévastatrices et peuvent aller au-delà des victimes elles-mêmes et détruire bien des vies par ricochet !

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Ce fut d'un pas alerte que la jeune femme pénétra dans l'enceinte de la clinique Matlabu Shiffaa.
Décidément, je vais finir par devenir une habituée de ces lieux sinistres, se disait-elle en longeant le long couloir blanc qui menait vers les chambres d'hospitalisation.
En effet, elle n'avait jamais vraiment supporté les hôpitaux. Cette odeur d'alcool, cette impression de morosité, ce sourire compatissant collé sur ces visages en blouses blanches, un sourire presque de pitié la plupart du temps, la nourriture fade et tout le reste. Non, elle ne supportait absolument pas les hôpitaux, trop de mauvais souvenirs y étant rattachés !

La clinique du docteur Ibrahim Khalil GUISSÉ chéri Fatima Zahra KASSÉ, comme il se faisait appeler lui-même, était, cependant, de réputation, l'une des meilleures du pays !

Arrivée à la chambre 07, la jeune femme toqua légèrement avant de pousser la porte suite à l'invitation qu'on lui a faite d'entrer. Deux paires d'yeux se braquèrent alors immédiatement sur elle.

-Ah, vous arrivez pile au moment où je m'en allais ! Je vous confie mon patient, prenez bien soin de lui... de toute façon je sais que je le laisse entre de bonnes mains ! Charriait le médecin avec un large sourire.

-Comment va-t-il docteur ? S'inquièta la jeune femme.

-Deux côtes cassées pour cette fois-ci ! Il est costaud, il s'en remettra mais à ce rythme, je vais finir par lui réserver une chambre personnelle dans la clinique car il commence sérieusement à devenir un habitué !

Un sourire gêné contracta alors le visage de la jeune femme.

-Qu'est-ce qui explique donc tous ces "accidents" ? Posait le docteur GUISSÉ son regard allant de la jeune femme au jeune homme allongé piteusement dans ce lit d'hôpital, une grimace de douleur déformant légèrement ses traits attrayants.

-Il faut vraiment que j'arrête de m'essayer si laborieusement aux arts martiaux... C'est un sport que j'affectionne particulièrement mais dont je ne maîtrise malheureusement pas toutes les techniques... J'affronte tout le temps des chevronnés ceinturés qui ne manquent jamais de me laisser avec de lourdes séquelles. *Thiouth dal da wara xam lékam bala fott* = Un poussin doit savoir reconnaître sa nourriture au risque de s'étouffer... Je devrais tenter le foot ou alors le basket... ce serait plus doux pour mon pauvre corps ! S'empressa de répondre le jeune homme sur un ton qu'il se voulait ironique en forçant peut-être un peu trop sur le sourire, tentant ainsi de détourner la curiosité du médecin qui les scrutait tour à tour pendant quelques secondes d'une mine dubitative.

Il y a sûrement quelque chose qui cloche avec ces deux-là, pensa-t-il.

-Si vous le dites ! Finit-il par déclarer... Bon mes autres patients m'attendent. Reposez-vous et surtout pas de gestes brusques ! Je repasserai vous voir plus tard !

De Victimes à Bourreaux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant