Maman,
Je m'excuse pour ce que tu t'apprêtes à lire. Ça ne va sûrement pas te plaire, mais j'y ai bien réfléchi, et même si t'écrire cette lettre me fait mal, je n'ai pas de regrets quant à mes choix.
J'ai décidé de partir avec Shoto. Dis-comme ça, ça ressemble à une ridicule fugue d'amoureux, un amour fugace d'adolescents qui agissent avant de penser. Mais crois-moi quand je te dis que je n'ai pas pris cette décision à la légère sans en avoir longuement débattu avec Shoto pour peser le pour et le contre.
Ça fait longtemps, très longtemps maintenant que me tourner vers mon avenir m'effraie. Que je n'ose plus songer à mon futur tant celui-ci est obscur. J'imaginais ma vie comme la société l'avait prévu pour tous les jeunes de mon âge qui n'ont pas de bonnes notes à l'école et qui ne sont doués dans aucun domaine : une université miteuse, un boulot mieux, une femme miteuse et des enfants miteux. Et cette vie là, je n'en veux pas, maman.
Alors je pars. On ne sait pas encore pour aller où, pour faire quoi, mais on est ensemble et ça va aller, on va se débrouiller. Shoto est ma principale source de bonheur, alors j'ai décidé de le suivre. On va sûrement se disputer, je sais que notre idylle n'est pas éternelle et qu'elle prendra sûrement fin un jour. Mais je préfère largement savourer pleinement ce bonheur là, même s'il est éphémère, plutôt que de ne rien tenter pour échapper à cette vie insipide qui m'a toujours effrayée.
Mais je ne t'abandonne pas, maman. Je t'enverrai des lettres toutes les semaines pour te donner des nouvelles. J'espère que tu ne m'en veux pas trop.
Izuku.
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Quand les faibles deviennent les forts
FanfictionTous les jours, Midoriya suit la même routine. La tête baissée et la peur au ventre, il se rend au lycée où il se fait harceler. Tous les jours, la même scène semble se répéter comme une boucle intemporelle : il se fait entraîner dans la ruelle d'à...