Chapitre 6 '' Film et pop-corn''

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ARYA

Mes yeux s'attardent sur le sourire parfait que me lance Ben. Il me regarde comme si j'étais une petite friandise mignonne, et très franchement je ne sais pas si j'aime ça ou si ça me dérange.

                 - Les garçons ne sont pas là ce soir, donc on a tout l'appart pour nous deux, me dit-il.

C'est rassurant de me dire que je ne vais pas tomber sur Ewen. Il est bizarre, et je me sens bizarre quand il est dans les parages. Il n'y a jamais eu plus de quelques mots très bref échangés entre nous, et pourtant il y a toujours cette chose qui persiste dans un coin de mon cerveau. Peut-être ses yeux qui me rappellent que trop bien ceux de mon géniteur, ou tout simplement son charisme. En réalité, je n'en ai aucune idée. Mais je suis avec Ben ! Quand il m'a proposé de venir ici plutôt que d'aller en ville, j'ai accepté en sachant que je ne croiserai pas son meilleur ami qui me met assez mal à l'aise...
J'espère tout de même qu'il ne se fait pas trop d'illusion et qu'il a conscience qu'il ne se passera rien entre nous. Je ne suis pas prête. Je ne peux pas me mettre à nu devant quelqu'un si bien au sens figuré qu'au sens propre. C'est trop tôt ! Ou juste pas encore le bon moment.
Ben m'interpelle à nouveau et je tourne la tête dans sa direction :

              - Tu es plutôt pop-corn salé ou sucré ? me demande-t-il.

C'est drôle de le voir si attentionné, et ça l'est encore plus quand je me dis que c'est le garçon que je convoitais les lundis soir à la sortie de la salle vingt-cinq.

             - Les pop-corn salés.

Il se retourne vers le micro-onde et y met un paquet. Après quelques minutes à me charrier sur mes préférences cinématographiques, nous nous installons sur le canapé devant un écran télé immense : clairement au-dessus de mes moyens.
D'un commun accord, c'est Narnia qui se lance sur l'écran : le seul film qu'il n'ait pas déjà vu.
J'aurai bien regardé ma série The Originals avec lui mais je doute sincèrement que les histoires de vampires en Nouvelle Orléans l'intéresse vraiment.
Le film a commencé depuis quelques minutes, les pop-corn ont bien descendue et sa main c'est posé sur le dessus de mes épaules. C'est rassurant. C'est mignon.
Ben est gentil, bien plus que ce que je m'étais imaginé. Il me complimente sans arrêt et ça malgré mes salopettes et mes grosse lunettes (que je mets de moins en moins souvent soit dit en passant) Annaé m'a convaincu de faire une demande de lentille : ce que j'ai fait. J'admets sans mal que cela m'a redonné une certaine confiance en moi, bien que certaines fois elles me manquent lorsque j'ai envie de me cacher.
D'ailleurs... Que fais Annaé? Est-elle passé aux choses sérieuses avec Ewen ? Ça ne m'étonnera pas.
Je me blottie un peu plus contre Ben et laisse mon cerveau pensé à eux... même si c'est mal. Très mal.
Ont-ils déjà couché ensemble ? Est-ce qu'elle me le racontera si c'est le cas ? Oui, Annaé n'est pas pudique pour un sou !

             - A quoi tu penses ?

La voix de Ben me surprend même si elle se veut très chaleureuse. Il mérite sa chance malgré toutes les pensées qui me pollues l'esprits depuis ma petite rencontre avec Ewen ce matin...

               - Rien en particulier, et toi tu ne regardes pas le film ?

               - Oh, c'est bien plus intéressant de te regarder toi.

Je suis prête à parier que je suis rouge comme une écrevisse. Il est gentil, réconfortant, charmant.
Mas je ne sais pas quoi lui répondre.
De sa main libre il prend mon visage et le tourne vers lui, ses pupilles vont de ma bouche à mes yeux. Je sens le moment fatidique arriver... Est-ce que j'en ai envie ?
Je n'ai pas le temps de réfléchir outre mesure, sa bouche se pose sur la mienne, d'une douceur exquise, un baiser chaleureux. Il s'écarte et me regarde comme pour me demander mon approbation à ce qui pourrai suivre, je lui donne d'un léger sourire.
Il recule un peu pour retirer son bras de derrière ma tête et de ses deux mains il prend mon visage en coupe pour m'embrasser d'un baisé plus profond mais toujours si doux, sa langue parcourt le chemin jusqu'à la mienne, ça faisait si longtemps qu'on ne m'avait pas embrassé ! Un frisson me gagne. Je prends doucement confiance et mes doigts parcours son torse à travers son t-shirt, il est musclé, je veux dire : vraiment musclé !
Nos baisers deviennent plus démonstratifs, d'une main il dégrafe une bretelle de ma salopette en jean, je panique, mon corps se crispe, il le ressent et me rassure :

À nos espoirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant