Chapitre 4 : Plan C

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Gildarts ce dilf je l'aime

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Je n'aime plus être l'assistante du professeur.

Je suis assise à ne rien faire faire sur un banc, sans matchs à arbitrer, sans compagnon blessé pour discuter.

Je me suis lassée de regarder Natsu, il ne fait que rater ses passes et je ne peux même pas lui dire bravo.

_ Attention !

Soudain, comme une deuxième chance, un espoir nouveau, la première balle volante de l'heure, peut-être la dernière.

_ Aïe mon nez, mon nez ! crie Natsu en tombant sur les fesses.

Monsieur Alperona, car Gildarts s'est révélé être son prénom, accourt vers lui pour voir ce qu'il a. Je me dépêche de le rejoindre avec un paquet de mouchoir.

J'ouvre de grands yeux en voyant son nez plein de sang et ses larmes couler. Ça me fend le cœur de le voir dans un si mauvais état.

_ Qui a lancé la balle ? demande notre professeur en aidant Natsu à se relever.

La classe reste silencieuse. Du coin de l'œil, j'aperçois Lisanna lever timidement la main, l'air désolée.

_ J'ai raté ma passe, je l'ai prévenu trop tard.

Le roux soupire et croise les bras. Pendant ce temps, j'attrape Natsu par les épaules et l'emmène s'asseoir sur le banc des looser, comme j'ai affectueusement appelé le banc de touche.

_ Merci Lucy, dit-il en essuyant une petite larme.

Je souris et mouille un mouchoir d'eau avant de le lui donner.

_ Pas de quoi, mais essuie ton visage, on dirait une scène de crime.

Il pouffe avant de me remercier une nouvelle fois.

_ Je vais aux toilettes, je reviens.

Je hoche la tête avant de le regarder s'éloigner.

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Il est temps de faire avancer le plan C.

Depuis l'incident au gymnase, mes sentiments envers Lisanna se sont dégradés. Elle n'a certes pas fait exprès, mais tout de même, elle aurait pu lui casser le nez.

Je prendrai le temps de lui pardonner plus tard.

Je sors du lycée pour rentrer chez moi. J'ai essayé de m'arranger pour sortir en même temps que Natsu pour pouvoir rentrer avec lui.

Le plan C, mission repérage, est en route.

Je l'aperçois, coton dans la narine, et lui fait un geste.

_ Natsu !

Il s'approche en souriant.

_ Encore merci pour tout à l'heure, c'était très gentil.

_ Pas de soucis, tu rentres de quel côté ? Ce serait chouette de faire un bout de chemin ensemble.

Je lui demande par politesse, je sais déjà par où il part. Malheureusement, c'est une route opposée à la mienne, mais tous les chemins mènent à Rome.

_ Oh, je rentre en vélo, je préfère faire vite désolé. Mais cet après-midi, d'accord.

Je hoche la tête, déçue. Je vais encore devoir attendre avant de rentrer avec lui. Je le regarde prendre son vélo et s'en aller et alors là seulement je me mets en route.

En mangeant mon sandwich au pain (je n'ai pas encore fait les courses), je réalise que ce n'est que lorsque je n'ai aucun plans que j'arrive à me rapprocher de Natsu sans tout gâcher.

Je vais lancer le plan E, ne pas agir de façon superficielle —mais un peu quand même—.

Si tout prévoir ne marche pas, le plan maintenant, c'est de ne rien faire.

Au moins jusqu'à ce que j'ai des résultats.

Je vérifie mon compte en banque sur mon téléphone bientôt déchargé. Si la somme des courses est trop conséquente, je risque d'être à découvert.

Je soupire en attrapant une énième tranche de pain de mie. L'heure avance lentement, si lentement.

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De retour au lycée, j'aperçois Brandish se diriger vers l'accueil.

_ Espèce de vache, tu m'as laissée tomber ce matin, dis-je en croisant les bras à ses côtés.

_ Désolée baleine des champs, j'avais un rendez-vous chez le dentiste.

Je la laisse justifier son absence et me dirige dans la cour avec elle pour les cinq dernières minutes de la pause méridienne.

Je lui raconte en détail la séance de sport qu'elle a raté, sans omettre de mentionner à quel point je me suis ennuyée.

_ Il ressemble à quoi le professeur ? Il est vieux ?

_ Il à l'air en forme, dis-je, Il est roux mais ça on s'en fiche.

Elle hoche la tête en posant son sac sur ses genoux.

_ Je n'en attendais pas plus, c'est un professeur de sport après tout.

Je hausse les épaules. La sonnerie retentit alors, nous arrachant un soupir fatigué.

Anglais…

Je joue avec mon crayon, il tourne et tombe. Je m'ennuie encore plus qu'en sport, et ça m'énerve. Parler à Lisanna n'est plus un choix abordable, je me suis promise de la détester pendant au moins une semaine.

Participer au cours l'est encore moins. Je ne comprends pas grand-chose, et ce n'est pas le moment de se faire remarquer. Après, il y aura histoire. J'aime bien l'histoire, c'est intéressant et facile.

J'attends désespérément la sonnerie, avachie sur ma table. Lisanna n'écoute pas non plus d'ailleurs. C'est dommage, c'est une chouette fille.

J'essaye de penser à comment obtenir ce job de baby-sitter.

Plan C, repérage, avance à reculons.

Et ça ne me plaît pas du tout.

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Chapitre un petit peu court que d'habitude, mais je ne trouve rien d'autre pour rallonger mdr.

Ça vous plaît ? Dites le hein :')

l'histoire clichée de l'excuse du baby-sitting Where stories live. Discover now