{24} À La Guerre Comme À La Guerre !

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Ce matin, Mikasa s'était levée le cœur moins lourd. Elle se sentait libérée d'un poids qui pesait sur ses épaules depuis bien trop longtemps. Elle s'étira avec délice, un sourire apaisé aux lèvres. Aujourd'hui serait un jour nouveau, elle en était persuadée.

La veille, Mikasa était allée parler à Eren, après deux semaines de fuite. Elle lui avait tout confier, ses peurs et ses sentiments à son égard, sans filtre ni retenu. Cela lui avait coûté de longs sanglots, mais à la fin, elle se sentait mieux. C'était comme si elle avait réussi à tourner une page de sa vie qui l'obsédait, ou arracher un pansement d'un coup sec avec la crainte que la blessure ne soit pas cicatrisée. Sa blessure à elle, elle était encore rouge et boursouflée, cependant Mikasa savait qu'elle s'était arrêtée de saigner.

C'était ce qu'elle se disait à la pause déjeuner, lorsqu'elle fut soudainement abordée par Annie. La blonde semblait à la fois soucieuse et irritée de la voir, cela se sentit au ton inamical qu'elle prit :

— Tu sais qui c'est, Armin Arlert ?

Mikasa la dévisagea. Elle ne l'avait pas revue depuis plusieurs jours, et ce n'était que maintenant qu'Annie se décidait de lui parler de nouveau ?

— C'est le petit blond avec qui tu passes tout ton temps, un ami de Jean, répondit la brune. D'ailleurs, on ne te voit plus avec les filles, ces derniers jours...

— Tu dois sûrement savoir que lui et Jean se sont disputés par ta faute, siffla Annie en ignorant sa remarque.

Mikasa ouvrit de grands yeux qui amenèrent la blonde à poursuivre :

— Arrête de te servir de Jean comme d'un pansement pour compenser ta rupture avec Eren. Au cas où tu ne le saurais pas, il est humain et possède des sentiments comme toi. Tu te rends compte un peu de ce qu'il va ressentir quand tu n'auras plus besoin lui ?

— Je n'utilise pas Jean comme un pansement ! se récria Mikasa.

— Et arrête aussi de mentir en te faisant passer pour la victime, ça fera des vacances à tout le monde, crois-moi.

La jeune fille sentait colère l'envahir.

— Non mais comment tu me parles ?! s'indigna-t-elle. Tu débarques comme ça après plus d'une semaine d'absence pour me cracher au visage totalement gratuitement ?!

— Gratuitement, non ! cingla Annie. J'en ai plus qu'assez de tes caprices ! Déjà, quand je passais du temps avec les filles, tout tournait autour de toi, et maintenant tu utilises le meilleur ami d'Armin pour satisfaire ton ego surdimensionné ! Tu sais très bien que Jean est amoureux de toi, c'est pour ça que tu en profites, parce que ma pauvre, Eren t'a rejetté donc tu as besoin d'un remplaçant, c'est ça ?

La gifle partit toute seule. Puis la riposte arriva, un joli crochet de la part d'Annie. Les deux filles se tiraient les cheveux tout en s'insultant, multipliant les coups de poings et de pieds sous l'effet de la colère.

— Bon sang, qu'est-ce qu'il vous prend ?!

Armin et Jean se précipitèrent en même temps pour séparer les deux bagarreuses, non sans se recevoir quelques coups au passage.

— Allez vous faire foutre, toi et ton gros pif en voilier ! 

— Qu'est-ce qu'elle me veux la bridée avec ses techniques de Kun-Fu à deux balles ?!

— Par pitié, calmez-vous ! supplia Armin avant de se recevoir le coude d'Annie dans la figure.

Bien vite rejoints par des surveillants, lui et Jean furent tirés d'affaire, alors qu'Annie et Mikasa disparaissaient au tournant d'un couloirs telles deux criminelles arrêtées par la police. Seuls au beau milieu du couloir, ils s'échangèrent un regard craintif. Cela faisait maintenant une semaine qu'ils ne s'étaient pas adressé la parole et malgré leur dispute, l'un comme l'autre souhaitait se réconcilier. Ce fut Armin qui débuta, mal assuré :

𝐿𝑎 𝑆𝑦𝑚𝑏𝑖𝑜𝑠𝑒 𝚅𝚎𝚛𝚜𝚒𝚘𝚗 🅢︎🅝︎🅚︎ ✓Where stories live. Discover now