Chapitre 12

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Elyo

FLASHBACK :

— Elle est devant toi.

Je fronce les sourcils en regardant la Pink Girl avec ses cheveux roses. Nous sommes assis à une table rien que tous les deux dans la salle d'activité du centre. Le puzzle d'une centaine de pièces est éparpillé de partout. Je me fais vraiment chier ici. Nous n'avons pas tout le temps droit au téléphone alors on s'occupe comme on peut.
Je remarque la pièce bleu parmi tant d'autres puis l'installe avec son morceau qu'elle a réussi à constituer.

— Bravo belle gosse, je l'aurais pas vu, je marmonne en me passant les mains sur la tête.

— Oh je t'en prie, garde tes compliments.

Je souris amusé, en la regardant droit dans les yeux. J'aime la complimenter car premièrement ça la dérange mais deuxièmement car je sais que ça lui donne confiance en elle.

— Je dis la vérité.

— Je suis grosse et boulimique. Aucun mec ne voudra de moi donc arrête de me donner des faux espoirs.

Je pose mes coudes sur la table en m'approchant un peu d'elle toujours en la fixant.

— Tu crois vraiment que les garçons s'arrêtent au physique ? Ce n'est pas grave d'avoir des formes. Pleins d'hommes aiment ça. Nous ne sommes pas tous attirés par les mannequins que nous pouvons voir sur Instagram. Tu es magnifique Elodie. Je refuse que tu te rabaisses comme tu viens de le faire. Je te trouve personnellement très charmante, tu dégages quelque chose de spécial et en plus t'es canon. Tes jolis yeux bleus doivent en charmer plus d'un. T'es drôle, t'es charmante et ton sarcasme me fait rire.

— Dit-il alors qu'il sortait avec une meuf blonde, fine et sans un poil de cellulite.

— Tous les sportifs ont aussi de la cellulite, tu sais. Elle était comme ça car je l'ai rencontrée là-bas. Mais personnellement, j'en ai rien à foutre de la morphologie de la personne. Je te le dis clairement.

Pink Lady rougit en détournant le regard. Je ne suis pas hypocrite dans ce que je dis. C'est réel, je ne me réfère pas à un physique particulier.

— Si je n'avais pas le cœur brisé, je t'aurais déjà dragué, j'avoue en rigolant tendrement.

— Tu n'es pas mon style Elyo mais merci, ça me fait plaisir que tu me dises ça.

— C'est normal ma belle, dis-je en lui faisant un clin d'œil avant d'attacher une nouvelle pièce du puzzle.

Elodie plante son doigt vers moi.

— Candice, c'est vraiment une salope. Tu verras quand on sortira d'ici, je l'écrirai dans mon Death Note.

Je lève les yeux en l'air en rigolant.

— Tu me fais de plus en plus peur.

— Je sais, c'est le but, dit-elle, suivi d'un rire maléfique.

Nous rigolons tous les deux sous le regard des autres patients dans la salle. Cette grande pièce dédiée à nos activités est accueillante avec des murs colorés et des centaines de dessins que certains patients ont pu faire. Je me sens de plus en plus à l'aise ici. Je ne dis pas que je suis bien mais Elodie est la seule personne rigolote. On s'entend bien, elle s'amuse même à me taquiner parfois et heureusement.
Il y a des garçons présents aussi dans ce centre d'aide mais le problème c'est que j'ai énormément d'anxiété à aller vers eux. Je m'en veux tellement de m'avoir développé pleins de choses qui me perturbent. Mes amis me manquent terriblement et je sais qu'ils sont aux Championnats de France en ce moment même.
Tous les soirs je pleure silencieusement dans ma chambre. J'ai mal au cœur, je suis triste, je suis épuisé et je m'en veux terriblement. Candice me manque, j'aimerais qu'elle n'ait pas fauté. Parfois, j'imagine ses cheveux blonds sur mon oreiller, ma main passant dans sa chevelure jusqu'à ce que j'ai un haut le cœur en me rappelant le souvenir de l'avoir trouvé avec un autre homme dans son lit.

Le saut des angesOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz