🌟 |6| SHENANIGANS

219 20 11
                                    

shenanigans est assez difficile à traduire en français, mais en gros ça veut dire magouilles.

Et c'est le retour de l'AU 3ème année ! Aujourd'hui je vous propose un Bakugo qui se fait mener par le bout du nez sans vouloir l'avouer et une Uraraka qui a envie de casser quelques règles. Featuring Present Mic très rapidement parce que je l'aime.

Garanti 100 % fluff ! Je vous souhaite une bonne lecture ? :3

❤︎⁄⁄꒰* ॢꈍ◡ꈍ ॢ꒱.*˚‧

— Laisse moi récapituler face d'ange, soupira un Katsuki Bakugo à peine réveillé, occupé à enrouler ses poings dans des bandes de coton. T'as besoin de feux d'artifices ?

Ochako, bras derrière le dos et se balançant d'avant en arrière sur ses pieds sous le coup de l'appréhension, n'osa rien faire d'autre qu'hocher de la tête, de peur qu'expliquer son projet une fois de plus ne dissuade le blond de l'humeur serviable dans laquelle il semblait se trouver. Il se pinça l'arrête du nez, l'air sérieusement désappointé, et elle grimaça.

— Tu pouvais pas demander à, je sais pas, Pikachu ? s'exclama t-il finalement, pas irrité -pas encore, ayant plus l'air d'être dans l'incompréhension la plus totale de ce qui se passait dans la tête de la brune. Il est plus du genre à aider avec ce type de conneries.

L'adolescente sourit d'un air désolé en espérant s'attirer l'indulgence de Bakugo, à défaut de son aide. Elle savait que son idée était un peu stupide, mais elle y tenait, et elle avait espéré trouver un peu plus de support chez celui qui, à l'inverse de la plupart de leurs camarades de classe, n'avait jamais ne serait-ce que fait mine de la sous-estimer. Enfin, il fallait qu'elle l'accepte, Katsuki ne se retenait pas dans leurs séances d'entraînement, et il ne retenait pas non plus son opinion. Un de ses traits de personnalité qui lui plaisait autant qu'il l'agaçait.

— J'aurais pu demander à Shoto, à la rigueur, consentit-elle juste pour voir son visage se figer. Mais j'ai peur qu'il ne soit insulté par l'insinuation de lui demander de jouer les allume-feu, ajouta-t-elle juste après en laissant un discret sourire s'étirer sur ses lèvres.

Elle n'avait jamais eu l'intention ne serait-ce que de le mentionner au fils d'Endeavor, qui était incapable de tenir un secret de ce genre et avouerait sûrement tout sans même y penser. Cependant voir le blond se raidir d'un coup à la mention de celui qu'il supportait peut-être moins encore qu'Izuku valait totalement le mensonge.

— Je vais le faire, ok ? Mais pas un mot à quiconque, surtout pas Deku, lâcha finalement Katsuki tandis qu'elle se retenait à grand peine de rire.

Il semblait même rougir légèrement mais elle laissa cela généreusement non-mentionné. À la place elle promit solennellement de ne pas vendre la mèche –C'est le but d'un secret Bakugo et résista à l'envie de sauter sur place tant elle était excitée. À lieu de cela, elle commença elle aussi à enrouler ses poings de tissu, et son regard ne s'égara pas du tout sur la manière dont le blond mettait toute son énergie à frapper son sac comme s'il se fût agi d'un vilain.

Elle ne commenta pas mentalement sur sa masse musculaire ou son expression déterminée, et se concentra sur son propre sac de frappe.

❤︎⁄⁄꒰* ॢꈍ◡ꈍ ॢ꒱.*˚‧

La remise des diplômes s'était assez bien passée, si on comptait Kirishima pleurant comme une madeleine et Tooru montant sur scène complètement nue comme quelque chose d'attendu.

Ochako, elle, peinait toujours à croire qu'elle avait entre les mains son certificat officiel. Que ce bout de papier faisait d'elle une héroïne, qu'elle l'avait fait, qu'enfin elle était sortie de UA victorieuse -et avec des éloges. Elle n'avait jamais été aussi proche de son rêve, et tant d'émotions la traversaient qu'elle ne savait pas si elle allait éclater de rire ou pleurer.

La jeune femme sursauta quand une main se posa sur son épaule, la sortant de sa transe, avant de se relaxer considérablement en s'aperçevant que ce n'était que Katsuki. Il portait avec nonchalance le badge qui le marquait comme major de promotion, comme s'il n'avait jamais douté que le petit objet métallique se trouverait là à la fin de son parcours. Ochako savait que tout n'était que façade, et le félicita doucement.

— Bien joué à toi aussi, gueule d'ange, répliqua-t-il dans le même ton, ce qui la fit rougir jusqu'à la pointe des oreilles, et il feignit de ne pas le remarquer pour épargner sa fierté. Si tu veux faire ton truc, c'est maintenant ou jamais, ajouta t-il ensuite avec l'ombre d'un sourire étirant ses lèvres.

Ochako sentit une vague d'adrénaline la traverser, et bientôt son excitation fut presque palpable à en juger par la manière dont son acolyte roula des yeux tandis qu'ils marchaient vers le stade pour s'éloigner de la foule toujours rassemblée autour de l'estrade. C'était la première fois de sa vie qu'elle allait briser une règle et faire quelque chose d'interdit, une assez mauvaise entrée dans le métier de héros, mais si elle ne le faisait pas maintenant elle n'essaierait jamais.

Et puis, au fond, lancer des feux d'artifice pour célébrer la remise des diplômes ne pouvait pas être si mal accueilli, non ?

Ils avaient reçu l'aide de Present Mic qui s'était arrangé pour faire poser les supports sur la pelouse du stade, et heureusement parce qu'à deux ils n'auraient certainement pas fini à temps. Le crépuscule commençait à tomber, et les deux anciens élèves de UA déposèrent soigneusement leurs diplômes sur le sol, vites rejoints par leurs vestes d'uniformes, avant de se mettre au travail.

Les manches remontées, Ochako fit flotter les explosifs les plus lourds et ils portèrent le reste à la main, osant à peine respirer de peur que les fusées ne se déclenchent. La chance semblait pourtant être de leur côté puisqu'alors que les derniers mots du discours d'Aizawa retentissaient ils reculèrent pour mieux contempler leur œuvre.

La nuit était tombée entre temps, comme un voile sombre, et ils peinèrent à distinguer les supports. Ochako se tourna vers son complice, un grand sourire qu'elle n'arrivait pas à contenir accroché au visage.

— Maintenant, avant que tout le monde ne se disperse ! s'exclama-t-elle joyeusement en gesticulant vers les explosifs et Katsuki détourna les yeux de son visage le temps de calculer le nombre de feux d'artifices qu'il allait falloir allumer.

Il eut vite fait de deviner l'ordre dans lequel il allait devoir les lancer, et se craqua les doigts d'un air satisfait.

— Prête ? demanda-t-il inutilement, puisqu'elle sautillait déjà impatiemment à côté des supports.

Le sourire du jeune homme était presque sauvage alors qu'il manifestait une étincelle pas plus grande que la phalange de son index, se lançant dans une véritable course contre la montre pour respecter le chronomètre qu'il venait de s'imposer.

L'air ne tarda pas à se remplir d'une odeur de fumée et de caramel brûlé, au plus grand délice d'Ochako, qui rit avec abandon aussitôt que la dernière fusée fut envoyée.

Il partagèrent un regard exalté avant de se prendre par la main et de courir pour échapper au personnel de sécurité qui ne manquerait pas de venir vérifier le stade dans quelques instants.

Les diplômes furent ramassés à la hâte, les vestes laissées dans l'herbe alors qu'ils se perchaient dans les gradins, et Ochako embrassa Katsuki sous la lumière de leurs feux d'artifice.

Ils se sentaient invincibles. Ils se sentaient vivants.

Bakugo encadra son visage de ses mains pour mieux goûter la liberté sur ses lèvres. Elle sourit.

KACCHAKO WEEK 2021Onde histórias criam vida. Descubra agora