Chapitre 8

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🌊 Isaac

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🌊 Isaac

Nos regard se suspendent mutuellement, un long moment. Elle a quelque chose d'intriguant, c'est indéniable, mais au-delà de ça, elle est attirante, il faut bien l'avouer. Ses cheveux brun foncé encadrant son visage fin, font ressortir sa peau laiteuse, tandis que ses yeux d'un vert éclatant, illumine chacun de ses traits si singuliers.

Bordel, voilà que je me mets à dépister chacune de ses particularités.

Le prof débite des paroles à une allure hallucinante, et je dois avouer que le cours devient vite pesant. Ce n'est qu'une heure trente plus tard que je peux enfin remballer mon ordi, les nerfs à vif. L'amphi est tellement bondé, qu'une masse d'étudiants s'accumulent à la sortie. Sans doute que ces trois heures de cours n'ont pas était un calvaire que pour moi.

Bientôt, une voix que je reconnais vaguement, m'interpelle :

— Isaac ?

Je me retourne et reconnais Blondie, faire un clin d'œil indiscret à Loey, qui tente de la retenir. Je ne peux que sourire, amusé, lorsque nos regard se croisent. Elle n'a pas l'air timide, pourtant mon attention semble la troubler.

La blonde, dont je ne me rappelle plus le nom —Loane ou Roxanne, je ne sais plus— s'avance vers moi.

— Une soirée est organisée par un des étudiants, tu y seras ?

Certain qu'elle s'informe pour son amie j'indique, narquois :

— Si Loey a besoin de savoir quoi que ce soit, qu'elle vienne me le demander elle-même.

Blondie ne rajoute rien, scotchée. Je sais sans aucun doute que Loey m'a entendu, elle n'est pas très loin, escorté par le rouquin. Elle me fusille du regard, puis s'avance, confiante.

— Si effectivement je voulais te le demander, je ne serais pas passé par Romane.

La dite Romane pince ses lèvres en dissimulant son sourire, puis rejoint Eliott.

Lui, je n'ai pas oublié son prénom.

— Mais tu es curieuse de savoir si je vais à cette soirée, pas vrai ?

Elle plante ses iris dans les miens.

— Peut-être bien.

Je la fixe, intéressé.

— Alors, pose-moi la question.

Ça semble complètement puéril à première vue, mais la voir pour le moins embarrassée, me délivre une brève satisfaction.

— Très bien. Tu seras là, ce soir ?

Je fais une moue destinée à la faire mariner et décide de prolonger le délai :

— T'aimerais que j'y sois ?

Ses joues se colorent légèrement, il faut vraiment y prêter attention pour pouvoir le remarquer. Pour simple réponse, elle hausse les épaules.

Dans le mille. Mon flirt avec elle hier, semble avoir fonctionné. Je n'ai plus qu'à creuser encore un peu, et peut-être pouvoir comprendre ce qu'il lui a prit d'affronter ces vagues démentielles.

Elle s'apprête à faire demi-tour, n'ayant aucune réponse de ma part, mais ne parait pourtant pas le moins du monde contrarié, comme si elle n'y apportait finalement, aucun intérêt. Je la retiens en enroulant mes doigts autour de son poignet.

Ses yeux retombent dans les miens, j'annonce un brin sérieux :

— J'y serais.

Nos regards ancrés l'un à l'autre, elle rejoint ses amis, qui l'attendent à l'extérieur.

Après une après-midi entière à nous jeter de bref coup d'œil, la journée de cours prends fin. Je n'ai aucune envie de me rendre à cette foutue soirée étudiante, la seule et unique chose qui me résout à y aller, c'est cette ambition qui flotte dangereusement dans mon esprit. Une putain d'intrigue à laquelle je ne me permets pas de renoncer.

En rentrant dans l'appart, Julian m'accueille en caleçon.

— Tu rentres déjà ?

Pas étonné par sa nudité, quasiment devenue habituelle, je hoche la tête en précisant :

— Le dernier cours aurait fini par avoir ma peau.

Il sourit. J'annonce :

— Je ne serais pas là ce soir.

Il hausse un sourcil, mesquin.

— Quand tu t'absentes, je sais parfaitement, où tu es. En soirée, ou bien dans un pieu autre que le tien. J'ai pigé Isaac.

Il m'octroie d'un clin d'œil.

Il n'a pas tort, m'éclipser la nuit arrive bien plus souvent maintenant. Depuis quelque temps —cela fait un moment maintenant— j'enchaine les liaisons sans lendemain. De se dire que rien ne nous retient auprès de la partenaire en question, nous offre toujours le moyen de trouver une échappatoire.

Elles en ont entièrement conscience, mais pour autant, ça ne veut pas dire que durant, je suis un malpropre. Au contraire, je traite toujours ces filles avec respect.

Une chose, avant tout primordiale pour moi.

Je m'éclipse dans ma chambre, prends de quoi m'habiller, puis file à la salle de bain, avant de rejoindre mon pick-up, garé devant l'appartement.

A WAVE, A CHANGEWhere stories live. Discover now