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  Le lendemain matin à table, Théo vint s'asseoir en face de Héloan, sans pour autant lui accorder une once d'attention

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Le lendemain matin à table, Théo vint s'asseoir en face de Héloan, sans pour autant lui accorder une once d'attention. Il se contentait de fixer son téléphone, son assiette, ou bien les vagues toujours aussi déchaînées. Le bleuté, tête cachée sous sa lourde capuche, mâcha donc son petit-déjeuner avec véhémence, agacé. Il voulait trouver comment attirer son regard, comment se l'approprier, ne le garder que pour lui. Il voulait sentir le noiraud l'admirer, ne faire attention qu'à lui et à rien d'autre, seulement lui.

Mais Théo ne céda pas et Chris s'éclipsa de la salle du repas sans que le jeune homme ne relève les yeux sur le plus petit en taille. Héloan profita de son départ pour s'avancer, posant ses coudes sur la table, s'approchant de son vis-à-vis. Il pencha légèrement la tête sur le côté pour le détailler avant que le noiraud ne lui parle enfin, sans même détacher le regard de son portable.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Toi.

— J'avais cru comprendre, oui.

— J'dois faire quoi pour gagner ?

Sans crier gare, Théo releva le visage et planta ses yeux sombres dans ceux du bleuté, lui coupant presque le souffle tant l'échange fut intense. Son sourire malicieux et irritant orna ses lèvres alors qu'il murmurait d'un ton provocateur :

— Surprends-moi.

Héloan piqua un fard et l'observa se lever. Il décida néanmoins de ne pas le laisser filer si facilement, aussi, il se leva à son tour et attrapa son poignet vivement, veillant tout de même à mesurer sa force et se préparant à se rétracter au moindre signe d'agacement.

— Combien de temps est-ce que tu restes ici ?

— Quatorze jours, comme toi.

Une semaine s'était déjà écoulée depuis leur arrivée. Il ne lui restait donc plus que sept jours pour faire craquer le noiraud, pour qu'ils cèdent enfin l'un comme l'autre face à leurs envies. Le bleuté voulait gagner, s'emparer de sa bouche, posséder le temps d'une nuit Théodore Clifford pour lui seul. Sans le voir comme un objet, il observait plutôt leurs désirs comme des trésors qui ne demandaient plus qu'à être partagés pour faire grandir d'un commun accord leur butin.

Ils n'attendaient l'un que l'autre plus que ça, pourtant, le plus grand se bornait à vouloir rendre les choses plus lentes, plus longues. Il souhaitait visiblement faire languir le plus petit pour que cette attente interminable, cette frustration grandissante, finisse par exploser entre eux pour ne laisser que des marques au fer rouge dans leurs esprits. Pour qu'ils gardent à jamais le souvenir de ces vacances insolites.

— Pourquoi est-ce que tu joues avec ma patience, Théo ?

— Parce que ce ne serait pas aussi drôle si je cédais à tes petites envies.

𝗛𝗘𝗔𝗧 𝗪𝗔𝗩𝗘𝗦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant