| 11 Moi ? Une...

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Lorsque je rentra, comme à l'aller, par la porte de ma chambre, je tomba nez à nez avec Dame Tashido. Elle avait les bras croisés et les yeux pleins de reproches.
- T/P j'étais morte d'inquiétude ! Ne sort pas sans mettre au courant personne ! De plus, si il t'était arrivé malheur, comment aurais tu pus me contacter ?"

Je resta de marbre face à ses sermons. Sincèrement, je n'étais pas d'humeur à réagir à quoi que ce soit.
Voyant mon attitude, la femme soupira, en me lançant un téléphone que je rattrapa en plein vol.

- Mon numéro et celui de Raki et Nawa sont dors et déjà pré enregistrés. Ce n'est pas très compliqué à comprendre. La boite et le reste de son contenu sont sur ton lit. Et vas déjeuner, tout est déjà prêt."
Et c'est sans plus de détails qu'elle quitta la pièce.

Le moral un peu moins bas que tout à l'heure, je réalisa que j'avais enfin un téléphone. A moi la musique et les contacts... mais, toujours remuée par ce que j'avais fais à Ashii, je me jeta sur mon lit juste à côté de la boite que l'on m'avais confiée. Je l'ouvris. Son contenu ?
Un chargeur, des écouteurs et une notice, rien de plus banal. Je souriais cependant en voyant les oreillettes. Je les brancha à mon portable, puis, vérifia si j'avais du réseau. Bingo.
J'alla donc sur le net, pour y trouver une playlist tranquille. Une fois fait, je ferma les yeux, posée sur le dos, mon portable entre mes deux mains, mes oreilles bouclées.

*

J'avais passé tout mon Dimanche à penser. L'on ne m'avais dérangée que pour me proposer de manger, mais la faim me manquait.
J'étais seulement en proie à un gouffre dans lequel je ne m'étais jusqu'à maintenant jamais laissée tomber.
La tristesse, le regret, l'amertume.
J'étais submergée par la tristesse de ma vie.
Un père qui ne m'avait jamais témoigné son amour, ni à moi ni à ma mère, une mère sous l'emprise de la drogue et de la maladie, mon seul ami et amour qui désormais ne l'était plus.

C'était assez tragique en effet. Mais, en ayant perdu Ashii, je n'arrivais pas à trouver du positif dans le tournant à venir de mon histoire. Je n'avais jamais eu personne pour m'aimer, et j'avais volontairement fais souffrir la seule qui ressentais de l'amour pour moi.
Ou était-ce plutôt par ce que je doutais de la valeur des sentiments des autres, envers ma propre personne ?
Méritais-je seulement cet amour ?
Je m'en étais convaincue que non.
Je n'avais pas le droit d'aimer, et personne ne devais m'aimer non plus.
Aimer, aimer, aimer, aimer.
Détester faisait moins mal.

Haha, mais comment pouvais-je savoir même la définition de l'amour, alors que je n'en avais jamais été témoin ?

C'est ce que j'aurais du me dire, pour me convaincre que tout n'était pas de ma faute, mais plus celle à «pas de chance».

__________

La nuit fut longue. Je n'avais pas fermé l'œil, préférant me maudire moi et mes problèmes dans la pénombre du soir, mon ouïe toujours bercée par le rythme tout aussi noir de mes chansons.

Le jour allait ce lever. Impatiente, je décida de me préparer pour suivre la première règle imposée par la vielle femme. Une fois prête, je chercha à l'intérieur de la maison une pièce pour pouvoir commencer mes exercices.
Dans le couloir principal, je croisa Nawa à qui je demanda de l'aide.

- C'est la pièce tout au fonds du couloir. Il y à un tatami et des sacs de frappe, la totale quoi. Sinon vas dehors, il y à un terrain en pierre à l'arrière de la maison."
Je la remercia en m'inclinant légèrement, avant d'aller à la dite pièce.

En ouvrant la porte, des étoiles me virent au yeux : des machines, des poids, des sacs de frappe encore et encore, un tatami et surtout, diverses peintures et photos accrochées aux murs, représentant toujours et seulement une même femme à la longue chevelure noire.
Je me questionna.

Abruti(e) • Bakugo X reader Where stories live. Discover now