Puisque rien ne semblait jamais se terminer, malgré la fin de l'enquête, tous restaient dans un profond trouble. Alors que nos amis faisaient leur deuil essayant tant bien que mal de regarder la réalité des précédents événements en face, quelque cho...
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Le petit brun, de ses grands yeux, scrutait. Il n'admirait pas, il réfléchissait. Cela faisait des mois qu'il n'avait plus vu ses parents, et pour sa vision d'enfant, c'était un déchirement. Jusqu'à présent, dans une petite bâtisse en pierre il avait résidé. Isolé, caché, emprisonné, parfois, quelques enfants étaient enfermés avec lui. Mais tous s'en allaient pour disparaître à jamais, tandis que lui, il voyait tout un tas de gens allez et venir, sans bouger. Mais aujourd'hui c'était différent, Jungkook était celui qu'on avait emporté dans cette voiture bleuâtre.
Il se rappelait alors, de ces derniers moments passé avec sa famille, ses camarades, ses amis. C'était bien ainsi qu'une gouttelette avait alors coulé, sur sa joue, mais aussi le long du carreau abîmé. Il pleuvait. Il ne savait plus combien de minutes il était resté dans le véhicule à observer silencieusement. Tout lui paraissait si long et si court. L'horloge de sa vie avait commencé à dysfonctionner, déjà ravagée par le mal-être et la peur. Ce pauvre enfant, dans sa torpeur, sa réflexion avait bien vite deviné. Plus jamais il n'allait les revoir.
C'était la vision de sa mère, de son touché, de sa voix qui le berçait. De Jimin qui lui tendait la main, le guidant a travers les obstacles. Qui l'avait lâché, délaissé au milieu des arbres et des feuilles écrasées. Devait il en vouloir réellement ? Peut-être pas. En tout cas, il n'en ressentait bien aucune rancœur. Des sons bien lointains, semblable à des illusions du passé. Allait il s'en souvenir encore longtemps ? Allait il oublier ? Il ne le voulait pas. Il ferma ses paupières comme pour soulager ses yeux piquants, pourtant rien ne sera en capacité de soulager sa douleur.
Lorsque la voiture stoppa sa course, le brun sursauta laissant un petit bruit s'échapper. La portière a sa gauche s'ouvrit d'un mouvement brusque faisant apparaître un homme. Un cinquantenaire, dont le rictus amicalement faux lui donnait déjà la chair de poule. Le voici, fermement accroché au bras de cet inconnu qui l'avait rapidement prit dans ses bras. Le voici, à serrer contre lui la seule chose qui lui restait. Son lapin, fidèle, sale et abîmé, mais c'était toujours lui, qui lui permettait de dormir.
Les grandes portes de bois semblaient peser des tonnes, leur bruit sourd faisait froid dans le dos. Le décoration vide, l'obscurité omniprésente, ce morne décors le faisait plus douter encore sur sa destiner. Des personnes voilés de noir, seul leurs regards étaient percevable. Un regard vide de vie, vide d'envie, vide de passion, vide de volonté, vide d'amour. C'étaient bien eux, les sombres esprits farouche qui rendaient cet endroit si morbide. Puis, on l'avait posé, ses petites chaussures mouillées, sur le sol de carrelage propre avaient émis un son de glissement.
Celui ci avait alors résonné, faisant tourner la tête au petit. Les dalles par terre formaient des symboles lui étant totalement inconnu. Les arches menant à des couloirs et galeries l'impressionnaient. Tout était finement sculpté, détaillé, mais la noirceur du décors l'empêchait de bien admirer. Il renifla s'amusant du son qui partait loin pour ne pas revenir. L'entendre s'éloigner lui faisait croire que ses couloirs étaient infinis. Les murs contenaient seulement des gravures d'une langue qu'il ne lisait pas. Qu'il ne connaissait pas.
Le voilà dans un autre monde. On tapotait alors la tête d'un geste doux, le même homme. Sa risette n'avait pas disparue, son air faussement réconfortant non plus. Il lui indiqua de la suivre en silence, Jungkook n'avait d'autre solution que de s'exécuter. Lorsqu'il penetra dans l'un des fameux couloirs, le brun ferma les yeux comme pour se protéger. De quoi ? Il ne le savait pas, mais aujourd'hui, personne n'était là pour lui tenir la main. C'était bien tout ce qui lui faisait peur, cette inéluctable solitude.
_ "Voici, la chambre où tu résidera. Ton nouveau nom et tes vêtements son sur ton lit. Tout doit être rangé et tu n'as le droit à aucun effet personnel. Tu feras ton lit et ta propre lessive, ton bureau te serviras à étudier. Non à dessiner ou autre futilité absurde, tu devras apprendre tout nos textes par cœur et aller à notre cérémonie tous les dimanches. Tu iras prier tous les jours et surtout n'oublie pas, n'adresse jamais la paroles aux autres quand cela n'est pas nécessaire. La salle commune pour manger est tout au bout dans l'autre bâtiment, la bibliothèque est quant à elle un peu plus loin. Trouve la tout seul, de toute façon tu ne sais pas lire grand chose à ton âge." Déclara t-il d'une traite.
Le regard de Jungkook se décomposa en quelques millièmes de secondes. Il ne comprenait pas. Depuis le début de ses événements, il ne comprenait absolument rien. Perdu, il s'avança d'un pas tremblant dans la pièce. L'homme n'avait sûrement pas eu le courage de lui retirer sa peluche de force, il la tenait avec un tel désespoir contre lui. Bien sûr qu'il était effrayé, cette pièce sentait le renfermer, sentait la mort. Les murs de pierres dont la peinture étaient majoritairement partie pour cause de grattements, frénétiques et incessants lui laissait apparaître la torture.
Il y voyait le reflet de son tombeau, il y observait sa longue agonie, ayant d'ors et déjà débuté ici même. Jungkook savait que c'était le commencement de sa fin. Un terminus d'une mélodie grave et brisée, le menant aux enfers sur terre. La porte de ferraille se referma sur lui, forçant son corps à perdre l'équilibre. Dans sa chute, son cœur s'était arrêté de battre, un bruit de clé et tout était scellé. Les fesses par terre, d'un béton grisâtre, il n'en ressentit même pas la douleur.
Un petit bureau de bois terne, une vieille chaise du même matériel, un lit de fer noir, un matelas jaunis et grinçant. Des draps blancs telle les premières neiges d'hiver, cette croix accrochée au dessus et une petite valise en dessous des ressorts rouillés qui maintenaient cet amas de tissu en place. Elle était vide, mais elle devait servir à y mettre ses vêtements afin de les ranger, la chambre ne possédant aucun autre effet permettant de ranger quoi que ce soit. Jungkook réalisa ainsi, il n'y avait plus aucun espoir.
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Fin de chapitre !
Je reprends du service et oui. Mes notes sont en chute libre et mon existence est réduite à l'envie constante de me jeter par une fenêtre mais tout va bien. Sur ce ...
