La nuit à été longue j'ai penser sans cesse et écouter les conversations de mes deux ravisseurs qui ont parler pendant un certains temps. Étrangement ils n'ont pas parler de la guerre mais de la vie à Versailles et de... moi ? Le comte semble me tenir en haute estime et veut véritablement faire de moi son amie mais je ne suis pas de cet avis. Il m'a mentit et m'a trahis enfin... il a trahit le roi de France donc moi en partie. J'ai beaucoup de mal à me dire cela étant donner que personne n'est encore venu à mon secours. Pourtant dans toutes les villes où nous sommes passer tout le monde nous a vu et à bien deviner ce qu'il se passait. Bien sûr ce ne sont pas aux citoyens de réagir mais au roi de ce pays qui reste dans l'ombre et le silence. Grâce aux sœurs je sais que nous nous trouvons dans le couvent des minimes à Reims. Mais pourquoi abritent-elles un ennemie ? Cela doit être une histoire d'argent comme toujours il ne peut en être autrement.
Dans l'après-midi le Comte vient me chercher en personne et ne m'adresse pas la parole. Peut-être a-t-il senti que je l'enverrai pêtre comme un mal propre. A l'étage nous longeons le couloirs pour arriver à quelques mètres de la face à une porte semblable à la mienne. Sans frapper il ouvre la porte et je tombe nez à nez avec mon ravisseur. Guillaume III D'orange. Des l'instant où mon regard se pose sur lui quelques chose en moi me fait frémir. Il est plus grand que Louis d'au moins une demi tête à une plus grande carrure et des yeux bleu comme un lagon. Une barbe raser et une moustache inexistante ainsi que des cheveux qui semblent bien plus soyeux que les miens. J'entre dans une pièce qui s'apparente à un salon aménagé pour lui exceptionnellement. Un large tapis rectangulaire vert foncer avec des arabesque brodé se trouve sur le sol et camoufle le bruit de ses bottes noir. Comment se fait-il que cet homme soit ici en France ? Bien loin de son pays, nous espionne-t-il d'ici depuis tout ce temps ? Le comte referme la porte derrière nous et m'oblige à avancer vers le centre de la pièce.
Je suis étonnée que pas un seul garde se trouve dans la pièce mais il est vrai que même si je voulais agir je ne pourrais rien contre ses deux hommes. Au bout de la table le Comte me fait asseoir et Guillaume me tend alors un verre de vin.
— Sans façon. Répond-je simplement d'un ton sec.
Il rit légèrement avant de se redresser et boit le verre à ma place.
— Vous avez peur que je vous empoisonne ? Demande-t-il les sourcils relevés.
— N'importe qui le penserait. Dis-je en croisant les bras.
— Dites moi pourquoi Louis rassemble ses troupes ? Commence-t-il avant de s'asseoir sur le rebord de la table.
Étant bien décidé à ne lui donner aucun indices je me mué dans le silence et attends que ça se passe. Le temps défile lentement et il paraît d'être d'une patience infaillible. Bien loin de l'aspect parfois colérique de Louis voir même impulsif. Son visage est angélique et les bagues qu'il porte autour de chaque doigt lui donne un côté sexy. Il soutient mon regard et je n'y vois aucune colère ou aucune arrière penser. Le temps d'un instant je me perd j'ai la sensation qu'il n'y a que lui et moi dans cette pièce. Deux inconnus qui pourtant semblent tout connaître l'un de l'autre et se parlent sans bouger les lèvres. Je ne compte pas céder et vous ne comptez pas baisser les bras ainsi nous sommes dans de beaux draps. Il insiste alors.
— On dit de lui qu'il est confiant, sans aucun point faible. Affirme-t-il pour voir ma réaction.
A nouveau je tente de ne pas réagir et coupe le contact de nos regards. Le temps d'un instant je me remémore ce roi effectivement sur de lui et je me demande si il a un réel point faible. Car si même moi il ne vient pas me chercher alors il n'en a aucun à part peut-être sa famille mais surtout son ego. Bizarrement la vie de Versailles ne me manque pas et dans l'état actuelle des choses je n'y aurait pas ma place encore longtemps.
— Vous savez vous n'êtes pas captive ici. Lance-t-il avec sérieux.
— Bien alors je peux partir. Répond-je en croisant de nouveau son regard.
— Non vous êtes mon invité. Ajoute-t-il comme pour me faire comprendre que je n'ai pas le choix de rester en ces lieux.
— Un invité que vous avez fait enlever ? Vous êtes bien étrange. Ris-je légèrement avant de retrouver mon sérieux.
— Quel stratégie a-t-il adopté ? Demande-t-il de nouveau
Je soupire pour toute réponse et ne peut à vrai dire rien préciser de plus puisque Louis ne m'a rien dit. Il se tourne alors légèrement vers moi et insiste de nouveau. Je monte en pression et commence à me rendre compte que je stress. Louis ne m'a plus rien confié depuis des mois et cela me ronge déjà de l'intérieur. Car si il ne l'a pas fait cela veut dire qu'il ne me faisait plus confiance et qu'il ne m'aime plus.
— Va-t-il mener les batailles ? Combien d'hommes possède-t-il ? Questionne-t-il sans avoir un ton oppressant.
— Je ne sais pas ! Répond-je finalement en me levant énerver de mon siège.
Le regard qu'il me lance veut alors tout dire. Il ne s'attendait pas à telle réponse. La colère au fond de moi m'oblige à respirer plus fort et je lutte pour ne pas laisser déborder mes larmes de haine. Non pas contre l'homme qui se trouve face à moi et qui n'a pas mérité ma colère mais contre Louis qui m'a montrer toute la beauté d'une relation avec lui mais après tout ce n'était qu'une illusion. Il se met alors debout face à moi et posé son verre sur la table.
— Pourquoi n'est-il pas venu vous cherchez ? Formule-t-il de nouveau
— Je ne sais pas. Répond-je simplement.
— Vous êtes sa favorite. Vous devez bien savoir pourquoi il agit ainsi et quel est son but ? Pourquoi ne vient-il pas directement en Hollande ? Il attend de retrouver ses forces ? Peut-être devrai-je attaquer maintenant ? Pourquoi n'a-t-il pas agit quand Christopher vous a enlever ? Pourquoi ?
— JE NE SAIS PAS !!! ÇA SUFFIT ! Crie-je finalement laissant une larme s'échapper de mes paupières.
Face à mon visage étrangement calme et pourtant triste il a un mouvement de recule. J'essuie rapidement ma larme et regarde ailleurs pour ne pas avoir à faire à son regard sarcastique ou de la pitié à mon égard. Je ne le supporterai pas ! Je ne suis pas un petit animal fragile duquel on doit prendre soin et qu'on doit sauver à la moindre blessure. Mon regard se pose sur celui de Christopher qui semble comprendre ce que je vivais à Versailles. Oui j'allais perdre ma place de favorite mais je suis quelqu'un qui arrive à très bien cacher les choses et Philippe m'y a aider. Elyzabeth doit se faire un sang d'encre à l'heure actuelle et doit sûrement supplier le roi de partir à ma recherche. Va-t-il céder face à ses demandes ? J'en doute. Sans un mot je prend l'initiative de partir et il saisit mon poignet avec délicatesse.
— Je ne voulais pas vous offenser. Lâche-t-il sans pour autant se mesurer à des paroles de pardon.
— Eh bien c'est fait. Maintenant laissez moi partir. Ordonne-je en soutenant son regard.
Je sais que mes yeux doivent être rouge et remplit de larme mais je ne suis pas du style à me laisser marcher dessus. Il lâche soudainement mon poignet et fait un signe de tête à Christopher pour qu'il m'ouvre la porte et me raccompagne dans ma chambre. Il avait l'air si étonné de ma réponse, l'amour entre Louis et moi paraissait-il si intense ? Ou plutôt vrai. L'intensité n'étant plus au rendez-vous je me raccroche au peu qui me reste. Mais à vrai dire je ne suis pas sur de tout ce qu'il reste. M'aime-t-il encore ? Ou a-t-il agit ainsi devant les nobles pour paraître fort ? Encore une fois quand on touche à son imagine et son ego il est capable de tout. Une fois dans ma chambre le Comte ne referme pas tout de suite la porte derrière lui et me regarde avec tristesse.
— Il est avec elle n'est-ce pas ? Demande-t-il en mentionnant la Montespan.
Soudainement mon cœur se brise et je connais la réponse sans pouvoir le lui dire. Mes larmes parlent alors pour elle même et mon amour éclate en milles morceaux. Oui il est avec elle et quand le roi passe à une autre femme alors la précédente est en décadence totale. Je ne lui donne aucune réponse mais mon regard semble suffire et son visage a présent crispé me fait dire qu'il est lui aussi toucher de ma voir ainsi. Pourtant il referme la porte et repart en direction de la chambre de Guillaume. Je n'ai pas avalée grand chose depuis la veille et je n'ai toujours pas faim cependant des vertiges commencent à apparaître mais j'aurais presque envie parfois de me laisser mourir en pensant à la douleur qui vie à la place de mon cœur.

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Versailles, mon amour, mon étoile... [T.4]
RomanceJuin 1672. Éléonore ne cesse de recevoir des lettres de cet espion inconnu à la solde de Guillaume III D'orange. Le seul au courant de tout ce petit manège n'est autre que Philippe. Ensemble ils vont prévoir un espionnage mais à leurs manière. Éléon...