c h a p t e r f i v e

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AU TELEPHONE, LA VOIX DE CHARLES était tremblante, comme s'il pleurait

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AU TELEPHONE, LA VOIX DE CHARLES était tremblante, comme s'il pleurait. Soudain, Eva s'en voulu de l'avoir appelé. Elle n'était pas la seule à avoir des problèmes et Charles n'avait peut-être pas la tête à l'aider.

Après tout, il ne s'était vu qu'une seule fois et ne connaissait rien l'un de l'autre. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre, pas même des amis. Elle n'était pas le centre du monde.

- Eva ? demanda Charles. Tu m'entends ?

- Oui oui, je t'entends. Je... je suis désolé. Je n'ai pas fais exprès de t'appeler, je me suis trompée de numéro. Au revoir Charles, murmura Eva, gênée.

Elle allait raccrocher quand Charles la supplia d'attendre. En entendant la voix brisé du jeune homme, elle décida de ne pas raccrocher.

Après tout, si les deux jeunes adultes étaient mal, alors ils pourraient peut-être s'entraider.

- Tu es toujours au même endroit que ce matin ? demanda Charles.

- Oui, répondit-elle.

- J'arrive.

Le monégasque raccrocha et l'italienne attendit, la tête emplit de pensées de tout genre. Après une dizaine de minutes d'attente, une magnifique Ferrari rouge se gara près du banc. Quand la fenêtre s'ouvrit, Eva aperçut Charles, le sourire aux lèvres.

- Tu viens ? dit Charles.

Elle n'a'hésita pas un seul instant avant de se lever du banc sur lequel elle était toujours assise. Même si elle ne connaissait rien de lui, Charles n'était plus vraiment un inconnu pour elle. Eva pouvait lui faire un minimum confiance après qu'il lui avait fait le matin-même.

Eva entra précautionneusement dans la Ferrari rouge vif, ne voulant surtout rien abîmer de cette magnifique voiture.

- Hey, dit-elle le sourire aux lèvres.

A la vue de la marque des larmes séchées sur les joues de l'italienne, Charles se dit qu'il avait bien de venir.

- Salut ! Alors qu'est-ce qui t'arrives Eva ? lui demanda-t-il.

Elle se retourna vers lui et baissa la tête, honteuse. Elle n'avait pas vraiment envie de raconter tout ce qui lui était arrivé ces dernières semaines, mais elle savait que seule elle n'arriverait à rien alors peut-être que l'aide de Charles lui serait utile. De toute manière, elle ne perdrait rien en lui racontant son histoire. Elle pourrait même gagner un ami.

C'est ainsi qu'Eva commença son récit. Elle lui raconta toutes ses péripéties commençant par la façon dont ses parents l'avaient mise dehors la veille en apprenant qu'elle était enceinte, puis l'arrivée chez le père de son enfant et la découverte de sa copine, sa nuit sur le banc, la rencontre tendue avec l'homme à qui elle avait demandé un papier et un stylo pour écrire une lettre de motivation et un CV afin de trouver un travail, l'arrivé de l'aimable femme qui l'avait aidé, puis l'échec qu'avait été cette recherche d'emploi, la façon dont les hormones de la grossesse lui avaient fait totalement perdre pied et enfin la manière dont elle s'était rappelée qu'elle possédait le numéro de téléphone de Charles.

Au fur et à mesure qu'elle raconta son histoire, Eva se sentait de mieux en mieux. Parfois ça fait du bien de juste vider son sac, de se confier. Elle se sentait plus libre. Au début de son récit, elle osait à peine parler, mais finalement les mots sortirent tout seuls. Depuis le début de la journée elle avait envie de tout raconter à n'importe qui qui la voyait assise dans la rue mais elle s'était retenue. Mais maintenant, plus rien ne la retenait. Et elle se sentait libérée d'un énorme poids.

- Je savais bien que cet appel n'était pas une erreur, répliqua-t-il en riant légèrement.

En retour, Eva lui fit un petit sourire gêné.

- Bon, tout d'abord, félicitations, reprit-il en regardant le ventre encore assez plat de la jeune italienne. Eva sourit à cette remarque. Et ensuite, je voulais te dire que tu es vraiment forte d'avoir traversée ça toute seule. Je suis désolé de te dire ça mais tes parents sont des cons. Je ne les connais pas mais abandonner leur fille tout juste majeure car elle est enceinte, c'est horrible. Personne ne devrait avoir à vivre ça. Et je suis vraiment sincèrement que tout cela te soit arrivé. Tu es jeune, tu as encore toute la vie devant toi alors profite. Ne te laisse pas marcher dessus par des personnes qui, visiblement, ne veulent pas ton bonheur.

Aux paroles de Charles, les yeux d'Eva s'humidifièrent. Ils ne se connaissaient que depuis ce matin et pourtant elle pouvait ressentir une certaine alchimie entre elle et Charles, une osmose parfaite. Mais ce qu' Eva ne savait pas, c'est que Charles aussi la ressentait cette attirance incontrôlable.

Soudain, la Ferrari s'arrêta près d'un magnifique bâtiment composé de petits appartements. Un petit oisillon gazouillait sur une persienne bleue. La douce odeur des fleurs qui pendaient des balcons se ressentait jusque dans la voiture. Eva pu y distinguer du jasmin, l'une de ses fleurs préférées.

Charles était descendu de la voiture et en vrai gentleman, avait ouvert la portière d'Eva. En lui souriant, l'italienne sortit de la voiture tout en admirant l'architecture du bâtiment.

- Tu viens ? lui dit Charles en la ramenant à la réalité.

- J'arrive.

Les deux jeunes adultes montèrent les marches jusqu'au deuxième étage avant d'arriver devant une porte que Charles ouvrit. L'appartement était très lumineux. Il avait l'air spacieux mais le manque d'ordre le rendait bien plus petit.

- J'aimerais que tu restes ici, avoua soudainement Charles.

- Pardon ? répondit Eva, surprise de la proposition du jeune homme.

- Je ne veux pas que tu restes dehors, seule. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose de mal. Je voudrais que tu restes ici jusqu'à ce que ta situation s'arrange.

- Mais...

- J'ai une deuxième chambre où tu pourra dormir. Bon, il faudra juste qu'on la range un peu parce que comme tu as pu le voir, c'est le désordre partout ici. J'ai déménagé il y a peu et je n'ai pas fini de tout déballer Avant je vivais à Monaco, où je suis né, mais c'était trop loin de mon travail donc j'ai pris cet appartement et maintenant, je ne vis presque plus qu'ici, même si parfois je retourne à Monaco pour voir la famille et mes amis.

Charles emmena Eva dans la chambre et ensemble il rangèrent les cartons éparpillés sur le lit avant de mettre des draps propres.

- Demain matin je ne travaille pas, nous irons faire les boutiques pour acheter des vêtements et tout ce dont tu as besoin, reprit Charles. Et c'est non négociable, ajouta-t-il en voyant Eva ouvrir la bouche pour riposter.

- Merci, merci beaucoup Charles, lui répondit Eva, qui n'avait quasiment pas encore prononcé un mot depuis que Charles lui avait dit qu'elle resterait vivre chez lui jusqu'à ce que la situation s'arrange.

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Nouveau chapitre !
Désolé pour les fautes.

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Maoui04

Start Over - charles leclercWhere stories live. Discover now