c h a p t e r e i g h t

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DE RETOUR DU CÔTÉ DE MARANELLO APRÈS le grand-prix de Belgique, Eva et Charles sont tous deux posés sur le canapé en regardant une émission culinaire pas vraiment intéressante.

En vérité, l'émission est très captivante et passionnante pour toute personne qui s'y intéresse. Mais actuellement, les deux jeunes adultes sont entrelacés dans les bras l'un de l'autre. Le silence règne dans l'appartement. Les seuls bruits présents proviennent de la télévision, des respirations des deux individus et des gazouillis du petit oisillon posé sur le garde-corps du balcon.

Le grand-prix de Spa-Francorchamps avait donc été un désastre. Malgré tout, Charles avait pu bénéficier de quelques jours de repos avant de retourner à l'usine afin de préparer le grand-prix de Monza, qui risquait d'être pire que le précédent.

Dans les bras d'Eva, Charles se sentait apaisé. Depuis qu'il s'était confié à elle, dimanche après la course, ils ne s'étaient presque plus quittés. Ils ne se séparaient que le soir, au moment du coucher, à contrecœur. Chacun partant dans sa chambre pour y passer les nuits.

Tandis que l'émission culinaire touchait à sa fin, Eva était en plein doute. Elle se demandait si elle devait proposer à Charles de l'accompagner à son échographie qui avait lieu en début d'après-midi.

Certes, il n'était pas le père de son enfant. Et oui, elle ne le connaissait que depuis une semaine. Pourtant, Eva se sentait bien dans ses bras, en sécurité. Elle avait en lui une confiance aveugle, depuis ce fameux matin où il lui avait été d'une aide considérable.

Alors, elle prit son courage à deux mains et lui demanda.

- Charles ?

- Oui ? marmonna-t-il, assoupi, la tête posée sur la poitrine d'Eva.

- Je voulais te proposer de m'accompagner à mon écographie cet après-midi, à quinze heures.

A l'entente de cette phrase, Charles se redressa doucement, avant de s'asseoir et de fixer la jeune italienne. Il ne s'attendait pas du tout à cette question.

- Je ne veux pas t'obliger. C'était seulement une proposition, mais si tu ne veux pas, je ne t'en voudrais pas, ajouta Eva en voyant Charles la fixer.

- Non, non, ce n'est pas que je ne veux pas. Ce n'est pas ça. C'est juste que je ne m'y attendais pas du tout.

- Alors ? Tu veux venir ?

- Bien sûr que je veux venir, répondit Charles, d'une voix un peu trop enthousiaste.

- Est-ce que nous allons apprendre le sexe du bébé ou c'est encore trop tôt ? demanda Charles.

Eva fut assez surprise de l'utilisation de la première personne du pluriel. Elle voyait que Charles était excité à l'idée de rencontrer le petit être qui grandissait chaque jour dans le ventre d'Eva.

- Je suis déjà dans mon quatrième mois donc c'est ma deuxième écographie, normalement, nous devrions découvrir si ce bébé est une petite fille ou un petit garçon, répondit-elle, un grand sourire aux lèvre.

- Tu préférerais un petit garçon ou une petite fille ? l'interrogea le monégasque.

- Je n'ai pas vraiment de préférence, du moment qu'il est en bonne santé, dit-elle tout en caressant son ventre à peine arrondi.

quinze heures vingt

Eva et Charles entrent dans la salle accompagnée de la sage-femme. Après quelques questions de routine, la spécialiste lui demande de s'allonger et de soulever son haut.
Le médecin prévient Eva qu'elle va appliquer un gel frais sur la peau pour faciliter le passage des ultrasons.
La jeune italienne frissonne au contact du gel. Puis, la sage-femme fait passer la sonde le long du ventre d'Eva. Sur l'écran près de Charles, apparaît un fœtus dont on peut déjà  reconnaître les membres.

Start Over - charles leclercWo Geschichten leben. Entdecke jetzt