Day 19 : "You save me"

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Bakugo était en train de rêver. Il le savait, parce qu'il avait déjà vécu la situation qui se passait dans son rêve, en vrai. Il avait conscience que c'était un rêve également parce que quelque chose semblait un peu différent, probablement à cause de quelques éléments flous de son souvenir, comme l'état de la rue, ou bien le nombre d'étage des bâtiments... Mais autour de lui, il y avait ces gens. Ces gens dangereux, qui l'avaient enlevé et qui avait voulu faire de lui l'un des leurs, malgré son refus qu'il avait rendu pleinement explicite, le répétant encore et encore. Au début du rêve, Bakugo s'était trouvé dans l'espèce de bar où il avait été retenu captif. Après s'être endormi, il s'était réveillé. Il avait fixé d'un air meurtrier Shigaraki, qui lui avait alors demandé de rejoindre la ligue. Celui-ci s'était tellement ravi de ce regard, il avait fini par lui dire que c'était exactement le regard d'un vilain. Que cette envie de meurtre était parfaite pour leur groupe.
C'est là que Katsuki avait compris qu'il se trouvait dans un rêve. Les mots étaient différents, mais la même idée demeurait. La peur et la détresse qu'il ressentait étaient les mêmes. Mais le blond savait qu'All Might débarquerait, il en était sûr parce que c'est ainsi que les choses s'étaient passées. Seulement, le héros mit beaucoup plus de temps que la fois précédente pour venir le sauver.

Là, il se trouvait dehors, entouré par tous les autres vilains, sans aucune voie pour prendre la fuite. Ses yeux cherchaient, son esprit réfléchissait sans s'arrêter. Il ne voyait rien, il était pris au piège.
Ce qui était étrange, c'est qu'il savait la suite des événements. Il savait que ses camarades allaient venir pour le sauver. Mais il ne pouvait s'empêcher d'agir comme il l'avait fait, quand ça s'était réellement passé.

Quand enfin, il les vit agir, son cœur loupa un battement. Kirishima le regarda, avant de lui tendre la main, lui hurlant de venir.
Une puissante explosion règla l'affaire. Il s'envola, haut dans le ciel, hors de portée des vilains. Et il la saisit, cette main qui lui était tendue. Son sourire vint de lui-même, alors qu'il les traita d'idiots. Leurs regards se croisèrent, à tous les deux, et quelque chose se passa. Il y avait comme une connexion, un sentiment commun qui semblait pouvoir les lier jusqu'au bout du monde.

C'est sur ces pensées qu'il s'éveilla, à l'internat qu'ils avaient tous rejoint il y a peu. L'incident de Kamino était récent, suffisamment frais dans sa mémoire pour qu'il s'en rappelle de la sorte.
Il venait d'ouvrir les yeux à l'instant. Ces derniers se posèrent immédiatement sur le mur de sa chambre, le mur en commun avec celle de Kirishima, qui lui était voisine. Il se sentait bien, mais en même temps, il avait envie de pleurer. Avoir mis en danger ses camarades de cette façon, ça ne lui plaisait pas, il avait l'impression d'être impuissant, il se savait impuissant.

Il se leva alors, même s'il était au milieu de la nuit. Il ressentait ce genre d'impatience que l'on ressent lorsque l'on a envie de faire quelque chose, une chose qui ne peut vraiment pas attendre. Il sortit donc de sa chambre, s'installant sur le balcon pour prendre l'air quelques secondes. Puis il tourna la tête vers la droite, hésitant un instant. Mais il n'hésita pas longtemps.
Il grimpa sur le rebord, et sauta, se projetant avec l'une de ses explosions qui ne fut pas trop bruyante. Atterrissant sur le balcon d'Eijiro, il regarda autour de lui pour vérifier qu'il n'avait attiré l'attention de personne. Puis, se collant à la vitre, il frappa doucement, assez fort pour réveiller son voisin de chambre – du moins il l'espérait.

Il se sentait rassuré d'être revenu parmi les autres, mais il avait besoin de plus d'attention encore. Il avait besoin de ne pas se sentir seul.
Une petite minute passa avant que la baie vitrée ne s'ouvre. Il tomba immédiatement sur un Kirishima endormi, ses cheveux retombant élégamment de part et d'autre de sa tête et sur son front, lui donnant un côté innocent et mignon.
Arborant un petit sourire, Bakugo inclina la tête, attendant que le rouge comprenne qui était en train de lui faire face. Puis il entra, venant s'installer dans le lit pour s'y allonger comme s'il s'agissait du sien, collant son front au mur. Il ramena la couverture jusqu'à son nez, respirant doucement l'odeur de son ami, dont les draps s'étaient imprégnés. Eijiro vint s'asseoir derrière lui, tirant un peu sur la couverture pour couvrir ses jambes. Timidement, il vint poser sa main sur l'épaule du blond, inquiet.

《 Quelque chose ne va pas, Bakugo ?

- Je... Est-ce que je peux rester là, cette nuit ?

- Tu ne veux pas rester seul ? 》

Le silence lui répondit, mais il comprit ce qu'il voulait lui dire. Alors il se tut à son tour, éteignant la lumière qu'il avait allumée, avant de venir ouvrir au garçon. Puis il repartit dans le lit, s'y allongeant lui aussi, faisant dos à son ami qui n'avait toujours pas prononcé ne serait-ce qu'un mot.
C'est après un moment que Katsuki se tourna vers lui. Le rouge fit de même, pour qu'il se fasse ainsi face. Il restèrent encore un moment en silence, assimilant le fait qu'ils se trouvaient actuellement dans le même lit, à deux doigts de se toucher l'un l'autre.
Kirishima décida de parler, quand il vit le regard de détresse de son ami.

《 Tu peux dormir tranquillement, Bakugo. Je vais veiller sur toi, toute la nuit s'il le faut.

- Kirishima... pour cette fois, à Kamino... je ne t'ai jamais correctement remercié. Ni toi, ni les autres. J'aime pas devoir des trucs aux gens, et j'aurai pu me débrouiller tout seul ! Mais... j'étais perdu, j'avais peur. J'avais besoin de quelqu'un et vous étiez alors...

- On tient à toi. On s'inquiétait à mort et moi le premier. Je voulais agir dès qu'ils ont dit que tu étais en danger, au camp, mais on m'a empêché de le faire. Quand j'ai voulu venir te chercher, on m'a encore fait comprendre que c'était une mauvaise idée... mais que ce soit Midoriya, Todoroki, ou moi, on ne pouvait rester les bras croisés. 》

Katsuki hocha la tête, logeant ses bras contre sa poitrine en baissant les yeux, ne sachant pas trop quoi répondre. Il se sentait un peu plus rassuré encore que tout à l'heure, mais pas soulagé. Alors, à voix basse, il continua.

《 J'peux pas le dire aux autres maintenant mais à toi... je peux...

- Hm ?

- Merci, Kirishima...

- De rien. 》

Le rouge offrit un grand sourire au blond, qui sentit soudainement ses joues chauffer. Il détourna le regard, rassuré que son changement de teint ne puisse pas se voir à cause de l'obscurité. Mais la gêne pouvait se ressentir. Il le savait, parce que Kirishima venait de se mettre à rire.
Après cela, le silence reprit sa place entre eux. Cette fois-ci, Katsuki se sentait presque entièrement plus léger, alors il se détendit un peu, venant timidement glisser ses bras autour du corps du rouge, qui resta un instant immobile, par surprise, avant de répondre à cette étreinte avec beaucoup d'affection.
Bakugo resta silencieux encore un moment, cachant petit à petit sa tête contre le torse d'Eijiro, collant un peu plus leurs corps qu'ils ne l'étaient déjà.

《 Kirishima... tu m'as sauvé. 》

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Je crois que tout le monde a eu la même idée pour ce thème. C'est pas grave x)

Kiribaku Month 2021Où les histoires vivent. Découvrez maintenant