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À peine la porte ouverte, Tarini s'engouffra dans l'appartement sans demander son reste. Elle voulait retrouver un peu de familiarité pour pouvoir se sentir en sécurité. Elle prit le chemin du salon et s'installa en tailleur sur le fauteuil, attendant patiemment que Hugo qui refermait derrière lui vienne la rejoindre. Cela lui parut être de longues minutes.

Lorsqu'il lui apparut enfin, Tarini se sentit envahir par une bouffée de chaleur soulageante. Elle se sentait apaisée,  mais aussi en sécurité et une irrésistible envie de pleurer s'empara d'elle, mais elle parvint quand-même à lui sourire faiblement.

Hugo voyait bien qu'elle essayait de se leurrer et lui avec, mais ne fit pas grand chose. Car il essayait de faire pareil. À chaque fois qu'il la regardait,  il n'avait qu'une seule envie c'est de retourner à ce vernissage et apprendre à cet homme les bonnes manières, ainsi que le fait qu'on ne touche par à une femme si elle n'en a pas envie et encore moins quand elle appartient à un autre.

Il traversa le peu d'espace qu'il existait entre eux et s'agenouilla à ses pieds.

- Hugo...

- comment tu vas ? murmura-t-il en lui caressant la joue de sa main droite.

- pas trop mal ! Il n'a pas réussi à... Enfin tu comprends...

- oui.

À l'aide de sa main gauche, il prit sa main pour y poser tendrement ses lèvres avant de se redresser.

Il regarda de gauche à droite avant de passer une main dans ses cheveux pour se calmer. Il voyait bien qu'elle était encore en état de choc.

- viens, proposa-t-il en tendant la main.  Une douche te fera le plus grand bien. Pendant ce temps je ferais quelque chose à manger.

- je n'ai pas très faim, mais j'aimerai beaucoup boire du thé.

Il ne dit rien, l'invita à se lever et l'aida à rejoindre la salle de bains. La voir ainsi le rendait fou de rage, il aurait souhaité qu'elle crie, qu'elle éclate en sanglots pour libérer toute la tension qui la paralysait, mais elle restait obstinément muette.
Il vérifia la température de l'eau tandis qu'elle commençait à se déshabiller.

- je t'attends en bas.  Ne fermes pas la porte.

- pourquoi ?  demanda-t-elle en l'examinant d'un air sérieux et innocent à la fois

- au cas où tu aurais besoin de moi, ou si éventuellement tu éprouves un malaise.

- je ne m'évanouirai pas,  pas besoin de t'inquiéter, dit-elle d'un air presque boudeur.

Tendrement, il déposa un baiser sur son front, puis retourne dans la cuisine. Il était clair qu'il ne pouvait pas ma forcer à manger, mais prépara quand même quelque chose.

Tout était près lorsque Tarini revint,  vêtue d'une simple chemise de nuit en coton dont elle avait sagement fermé chaque bouton.  Malgré l'allure stricte du vêtement,  Hugo sentit ses sens s'embrasés. Il devinait parfaitement sous le tissu léger le galbe de ses cuisses, les douces formes de ses hanches. Mais le moment était mal choisi pour se laisser aller par ses désirs. Il s'arracha avec difficulté de sa contemplation et invita Tarini à prendre place.

Elle obéit,  le remercia et prit place devant son assiette. Elle commença à manger machinalement, but son thé et croisa ses bras le regard vague.  Quand il est finit de débarrasser, Tarini n'avait toujours pas bougé,  ni prononcé une seule parole. La voir si désemparée et démunie lui était insupportable. Il l'a souleva doucement, s'assit et la prit sur ses genoux.

A Countess for The Count.Where stories live. Discover now