Le ballon

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Autrefois était un ballon,

Tout beau,

Tout rond et tout rouge,

Qui faisait le bonheur des enfants.

...

Voyez-vous,

C'est avec légéreré,

Qu'il les accompagnait,

Qu'il faisait se dessiner sur leur visage un sourire naïf et heureux.

Il les faisait s'envoler vers des rêves lointains,

Dans les nuages cotonneux et tout doux,

Tout en veillant à leur faire garder les pieds sur terre.

...

Ces enfants,

Qu'ils soient petits ou bien plus grands,

Devaient veiller à ne pas lâcher la ficelle,

Pour ne pas laisser leurs rêves s'envoler et garder,

Grâce à leur ballon,

Leur enfance tendre et chérie.

...

Mais voilà qu'un beau jour,

Tourmentés et distrait,

Les enfants devenus grands lâchent par mégarde la ficelle,

Et laissent le ballon s'envoler vers les nuages qu'ils ne regardent plus.

C'est qu'il est alors temps que tout deux se séparent,

Du bout de chemin qu'ils ont fait ensemble.

Ils lâchent la ficelle et laissent leur enfance s'envoler,

Avant de se rendre compte bien trop tard,

Avec la nostalgie du ciel bleu de leurs yeux d'autrefois,

Mélangé aux nuages des couleurs de leurs cheveux blancs,

Que le ballon est à présent trop haut pour le rattraper au vol,

Comme une chose que l'on aimait que l'on a délaissée trop longtemps.

...

Le ballon à présent,

Peut enfin toucher les nuages,

Mais il vole ou le vent le mène,

Il est fragile car il n'est plus qu'un souvenir ;

Un souvenir que le vent emporte,

Voilé par des nuages trop gris.

...

Petit enfant,

Que la vie a donnée comme cadeau,

Ne laisse jamais tes rêves et ton imagination s'envoler,

Car l'enfance est une période bien trop courte,

Remplie de mystères dont la réponse arrive bien trop vite.

Protége ton ballon comme la prunelle de tes yeux,

Et ne fais pas de choses incensées qui pourraient le percer.

Les seules choses ayant le droit de faire éclater ton ballon,

Seront le bonheur et la chaleur qu'il croisera parmi les nuages.

Et si par hasard il atterrit sur un champ de fleurs,

Prie pour qu'elles n'aient pas d'épines.

Je sais que celà te semble incompréhensible,

Que les morales que toi-même t'inflige sont ennuyeuses,

Mais, ne t'en fais pas,

Joue avec la vie avant qu'elle ne joue avec toi et accepte chacun de ses cadeaux,

"Tu comprendras plus tard".

Petit enfant,

Ne te pose pas trop de questions,

Amuse-toi sans t'arrêter,

Je t'aime de tout mon coeur !

Ainsi va la vie...    ( Recueil de poèmes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant