CHAPITRE IV [4]

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Les choses sont allés tellement vite que je n'ai pas eu l'occasion d'envoyé une lettre à ma mère la nuit d'hier. Me voilà reveillée et une nouvelle journée commence, je devais faire signe de vie dès que je m'installe à l'université, chez Angel, la copine de ma mère, elle se chargeait d'envoyer des lettres à ma place vu qu'elle travaille dans une compagnie de messagerie, toutes les lettres étaient envoyées sans dépenser un sous. Mes lettres que je devrai écrire à ma mère devront impérativement passer par elle enfin que je ne paie aucun frais.
Vous savez, dans mon village, nombreux ne savent pas lire, du coup quand quelqu'un de la ville envoye une lettre, le destinateur se dirige aussitôt vers les *Batangi, c'est un groupe de gens pour la plupart instruit dans des écoles en ville, ou même au village bien que frais soient élevés, ils sont considérés comme les intellectuels du village, leur travail est principalement de lire des lettres envoyées depuis la ville pour la destination du village mais ils pouvaient aussi en écrire même si c'était rare. Se payer leur service était limite du luxe, après lectures ils devaient être récompensé soit en deux sacs de maïs ou de riz soit en liquide, pour une population composé de 93% d'agriculteurs, la première proposition était la plus accessible. Après mes études à l'école du village voisine, il s'est tenu une grande réunion enfin de décider de mon avenir, ma famille qui autrefois était absent dans ma vie, faisait tout enfin de se rapprocher de nouveau de ma mère et moi, pour eux je devais entre dans l'ordre des batangi enfin de sortir la famille de la galère. Mais, c'était hypocrite de leur part, enfin de payer mes études pendant 12 longues années ma mère n'a demandé de l'aide à personne, l'héritage de son mari l'a juste aidé pour quelques petites années, mais après c'était le noir...Je me rappelle encore du soir où j'ai dû dire à ma mère que je voulais continuer mes études superieures à la ville, elle était à la fois triste et contente pour sa fille, comme elle me le disait souvent, la dernière volonté de son mari donc mon père était que j'étudie, il avait fait promettre à me mère de ne jamais abandonner quand il s'agit de mon instruction, j'ai pû finir mes études depuis le primaire jusqu'au lycée par une forte détermination d'une femme merveilleusement forte, je savais que je la demandais encore plus, au fond d'elle je sais qu'elle espérait secrètement que je deviens parmi ces batangi, mais mes études étaient plus importants, c'est là qu'elle m'a permis de les poursuivre...
Treve de barvardage ! Alorq sans plus tarder je prend une feuille, et je rédige ma lettre...

             Kinshasa, 2 octobre 2018

Bonjour Maman, c'est ta fille, Fedora. Je suis bien arrivé à Kinshasa, j'ai passé des bons moments avec *Tatie Angel, elle m'a acheté un téléphone Android, tu te rappelles de cette histoire avec Papa de la musique qui jouait sur son morceau de métal ? Moi aussi j'ai ce morceau maintenant, et j'arrive même à bien l'utiliser désormais, c'était un bon séjour même si je n'avais pas vraiment le droit de sortir, elle a dû te le faire savoir dans ses lettres, maintenant je suis à la résidence à l'université. Dès que je suis sorti de chez elle, j'ai directement couru vers l'université comme tu me l'avais dit, je vois enfin mon père a etudié, ça me rend tres heureuse.

Le même jour, quand il fallait que je m'inscrive j'ai rencontre un garçon, il s'appelle Yas, je sais que tu m'as dis de me concentre sur mes études et me defier mais, celui est different je le sens, en plus il est un ancien ici, je pense qu'il pourrait m'aider et m'eclaircir sur des points que je ne comprend pas, je t'ecris à 7h et je compte me retrouver avec lui vers 10h, il fait l'agronomie, il pourrait peut etre t'aider pour ton champ, je suis sûr que tu vas l'aimer comme le jeune Nathan qui nous aidait avec la radio...Je te raconterai tout dans ma prochaine lettre.

En parlant de ton champs, tout va bien j'espere, les enfants de la tante Joys ne viennent plus t'embeter ?

Je compte sur toi pour rester forte et en bonne santé; je t'embrasse ma maman chérie, un jour ta fille te rendra heureuse.

J'ai eu de l'angoisse en mettant le point final, mais je devais bien passer à autre chose. Toutefois, aant de faire quoi que ce soit, je dois d'abord prendre une douche, ce n'est pas parceque je viens du village que je ne prend pas de douche, detrompez vous; j'en prend trois fois par jour et même là c'est quand il n'y avait plus d'eau et qu'on était censé marcher des kilométres enfin de le puiser dans une rivière. Tout le trajet juste pour trouver un eau niminum potable, les eaux qui entouraient mon village étaient toutes sales et plein des microbes, on dit que c'est la malédiction de mon village, ça encore c'est une autre histoire...

Volange était toujours endormie, je me demande bien à quel heure elle a laissé son telephone enfin de se coucher, ce truc est vraiment envoûtant quand tu as beaucoup des numéros, elle n'arretait pas de sourir aux messages qu'on l'envoyait, de qui pouvaient bien être ? Pas la peine de jouer au détective pour deviner que c'était son amant.
Visiblement l'autre fille qui devait occuper la même chambre que nous n'est pas rentré, comment s'appelle t-elle déjà ?...Oui, Plamedie, sa fête a surement duré toute la nuit, elle reviendra, je n'ai pas en m'en faire...

Quand j'ai fini de me laver, il faisait déjà 8h, apres avoir brossé les dents, j'arrange mes cheveux façon karaba la sorcière, je mets à mes pieds des sandales que j'ai ramené du village, je me revêts de mon robe de *Raks, celles qui sont consacrées pour les danseuses traditionnelles de mon village, j'étais même parmi les meilleurs sans me vanter...
J'étais impatiente d'en connaitre encore plus sur l'université, j'étais impatiente de voir encore une fois Yas...
Mon sac sur mon dos et apres avoir verifier qu'il y avait toujours la totalité de mon argent dans l'enveloppe, me voilà prête pour l'aventure;

Mais, la porte est-elle vérouillée ? Me questionna à moi meme; Je regarde bien et il semblait que non, me pourquoi quand j'essaie de l'ouvrir, elle coince ? J'avoue que je ne suis pas tres costaud, mais ouvrir une porte c'est à la porté de tous ! Enfin je l'espère, Je la force encore,bmais toujours pas, comme ci quelque chose la caller de l'exterieur...Alors, je prend une grande inspiration comme ses maitres en kung fu, et je concentre toute ma force sur mes mains, et un, deux, trois  après une long exercice physique matinal, enfin ! Elle s'ouvre ! Mais effectivement il y avait quelque chose derrière, à vrai dire il y avait quelqu'un, une fille pour être exacte, elle était couché devant la porte de la chambre et malgré tout ce que je fais et qu'elle ne se reveillait pas, montre à quel point elle avait un sommeil profonde, mais ça n'excusait pas tout.
Dis donc, ces cheveux rouges me rappelais quelqu'un...Mais qui était-ce ?...
Mais oui, où avais-je la tête, elle ressemble trait pour trait à la photo de la fille sur le lit de Plamedie, mais peut être que c'était elle, Plamedie;
Pas la peine de jacasser encore plus, avec le peu de force qui me reste, je me force de la faire entre dans la chambre et la mettre sur son lit, c'est la moindre de chose entre coloc'.

J'ai assez perdu du temps comme ça, il était déjà 9h et je devais me dépêcher pour ne pas être en retard à mon tout premier rendez vous depuis que je suis arrivé à Kinshasa...Je ferme la porte derrière moi, et me voilà parti.

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*Batangi : En langue congolaise, ça signifie à la fois "Ceux qui ont étudié" et "Ceux qui lisent" mais ici, je l'ai utilisé dans son deuxiem sens, donc " ceux qui lisent" Ces hommes étaient les intellectuels du village, ceux qui ont eu le privilege d'avoir étudié à la ville, et ils sont revenu au village par manque de travail.

*Tatie : Surnom affectif à l'égard d'une femme plus grande en âge

*Rak's : En langue arabe, ça signifit "Danseuses", Fedora était parmi les danseuses traditionnelles, leurs travaillent étaient plus d'accompagner avec la danse le deuil d'un roi ou encore d'un haut placé du village.

J'aurais pu te rendre heureuse [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant