CHAPITRE VI [6]

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Les choses étaient différentes des contes que ma mère de raconter sur l'Université à la capitale, enfaite la réalité était beaucoup plus cruelle. J'étais plongé dans une folle histoire dans laquelle Yas m'exposait tout ce qu'il a pu rencontrer à la fac, entre le problème de manque de côtes, les embrouilles avec différents professeurs et des pots de vin destinés aux agents de sécurité de la résidence de filles, bref...Plus d'une fois il a failli se faire exclure définitivement, s'il n'avait pas des relations, comme il a dit, les carottes étaient cuites pour lui.
J'étais inquiète pour mon cursus académique, les professeurs et leurs magouilles bizarres, effaçaient le peu d'espoir qui me restait de finir la fac sans broncher. Mais au milieu de mes inquiétudes, une voix apaisante surgit de nul part ;

-Fedora, t'inquite pas, encore une fois c'était Yas qui me rassurait,
Je serai toujours là pour toi, tu le sais très bien...

Bizarrement, cette petite phrase de sa part m'a réconforter, et m'a redonné un peu confiance en moi. J'hesitais un peu de lui dire quelque chose sous l'effet de l'émotion qu'il a causé en moi.

-Me...Merci Yas, ça m'a vraiment reconforté tes paroles, lui dis-je finalement
-J'en suis honoré...Il prend sa tasse de thé, et apres avoir bu quelques goûts, il relançait la conversation. Maintenant parle moi de toi; Pourquoi veux tu faire le droit ?
-Eh ben...C'est une longue histoire, ça a un rapport avec ma mère,...Mon père aussi,...et...Un peu toute la famille quoi...
-Je veux bien l'entendre cette histoire
-Hmm, on ne se connait même pas vraiment, et...
-Je t'ai bien rendu service aujourd'hui non ? Deux services même, juste à cause de ça tu voudrais bien me reveler quelques uns de tes sécrets n'est-ce pas ?

J'avoue qu'il avait raison, présenté de cette façon, le bon sens faudrait que je lui rende la pareille.

-Bon, d'accord d'accord ; mais je ne pourrai pas tout te dire maintenant, elle est longue, alors si tu promets que tu seras là quand j'aurai besoin de toi, je te raconterai chaque fois qu'on se verra
-Okey, marché conclu. On se sert nos deux la main pour marquer notre attente. Pendant que j'ai cru passé l'occasion de parler de moi, il rajoute ceci:

-En attentant, je peux avoir un introduction n'est-ce pas ?

Un introduction ? Lui demande-je enfin d'avoir une confirmation

-Oui oui, un intro, je suppose que tu sais ce que c'est
-Mais oui je sais, mais je ne pense pas être capable de...

Pendant que je cherche une excuse, il me coupa la parole:

-Fedora s'il te plait...

C'est drole, et...Vous voyez, il avait l'air d'un chien qui demandait de l'os à son maitre; en même temps, ça me faisait plaisir et me rendait au moins utile, j'étais quand même le centre d'interet d'une personne...

-Okey, je pourrais faire l'exception pour toi...
Pour commencer, je ne sais pas comment me definir moi même, il y a seulement les autres qui arrivent à le faire. Ma grande famille disent que je suis un fanary, donc un mauvais esprit puis ce que j'avais occasionné la mort de mon père...
-Comment ? Comment t'avais occasion sa mort ?
-...Bah mon père est mort quand j'avais une année...
-Je suis desolé...
-Bon, ça va; je n'ai jamais eu l'occasion de le connaitre alors...Difficile que la perte d'une personne te fasse mal si tu n'as même pas eu le temps de le connaitre, n'est-ce pas ?
-Oui, t'as raison...
-Ma mère fut rejeté par tous, parcequ'elle m'aimait et qu'elle ne voulait pas m'abandonner, apres avoir perdu son mari, elle ne voulait pas perdre sa fille...
Si je suis ici, c'est grace à ma mère, elle a économisé je ne sais combien d'année enfin de ressembler l'argent qui pouvait m'amener ici...
-Tu dis que c'est ta mère toute seule qui a fait ça...? Comment...?
-Elle est cultivatrice, mon père lui a laissé une terre avant de mourir, c'était comme un cadeau pour avoir porté sa fille quatre mois déjà... Du coup, elle s'est dit qu'elle concentrera l'effort sur ce terrain pour rendre fier mon père et s'assurer qu'elle prenne bien soin de moi, d'ailleurs c'est avec l'argent issu de ce champ que j'ai pu faire mes études dans un école de blanc dans l'autre bout du village...
-Elle doit être une femme forte ta mère...
-Oui, je suis vraiment fiere d'avoir une mère comme elle, je ferai de tout mon possible pour la rendre heureuse en retour
-C'est tres gentil de ta part, mais dis toi qu'une mère éleve sa fille non parcequ'elle cette derniere peut la rendre heureuse un jour, mais d'abord parcequ'elle l'aime, tu comprend ?
-Je ne doute pas de son amour, mais je me sens tellement inutile et ingrate devant cette femme qui m'a tant donné, je ne veux pas etre un parasite pour elle, elle ne doit plus se donner tant de peine pour mon bonheur au point d'oublier le sien, tu sais, je...Je dois reussir pour elle, par tout le moyen je dois reussir et être une personne respectable
-T'es une fille mature, tres mature...Je voudrais l'etre aussi comme toi, mais c'est tout le contraire chez moi; JE DETESTE MES PARENTS !
-Yas...Pourquoi tu dis ça ?
-Je dis ce que je ressens, ce qui est vrai, je le deteste et si je suis ce que je suis aujourd'hui, c'est à cause d'eux, à cause de toute ma famille...
-...Mais Yas qu'est-ce que tu racontes, t'es un bon garçon...
-Tu crois ? Tu ne diras pas tout ça si tu me connaissait, si tu vois mon vrai visage...
-Quel vrai visage ? Yas quel vrai visage ?
-Fedora je...Je suis désolé, il faut que j'y aille...
-Quoi, ? Yas attends !...

Il sortit precipitament de la cafetaria sans me dire au revoir et même où il allait; je voulais le suivre, mais ne connaissant pas bien cet endroit, je craignais de me perdre...Yas, quand il me dit tout ça, j'ai vu de la tristesse et la colère dans ses yeux, c'était comme si je l'avais fait resurgir des mauvais souvenirs enfouis au dedans de lui...
Il m'avait laissé seule sur notre table, et la fac était tellement grande que je ne savais pas où se situé la cafetaria dans lequel j'étais et les homes de filles...
Aussitot que je me leve de la table, je sentis une personne me toucher par derrieur à l'epaule...

-Salut la nouvelle, on vient déjà boire et café ?

Cette fois me disait vaguement quelque chose, je me tourne, et voici, j'étais juste...

J'aurais pu te rendre heureuse [ EN PAUSE ]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن