Chapitre 12

154 14 0
                                    

Après ce second drame, nous nous sommes rassemblés autour de la table pour parler des gestes de mon père.

- Alors ton père a essayé de te kidnapper chez Ota puis à réussis au collège, mais tu as réussi à t’échapper aux soulagements de tous ! Sachant que ton père a eu des problèmes psychiatriques-
- Quoi !? Je coupe Johns avant de me tourner vers ma mère qui baisse directement le regard sur la table. Quand comptais-tu me dire que papa avait eu des problèmes psychiatriques ?! Si tu me l’avais dit, je n’aurais pas était le voir au collège ! Je me lève énervé et sors de la pièce sous les regards de tout le monde.

Je sors devant l’entrée et m’assois sur la première marche. Sérieusement, pourquoi ce merdier m’arrive à moi ? Peut-être parce que je suis resté trop d’année indifférent face au point de vue et pensée des autres autour de moi. Je peux m’en prendre qu’à moi-même ! Je pose mes paumes de mains sur mes yeux et baisse la tête en commençant à sangloter. Alors que je me vide de mes peurs et mes angoisses, la porte s’ouvre pour être refermé aussitôt. Quelqu’un s’assoit à côté de moi avant d’enrouler un bras autour de mes épaules et de me rapprocher de lui. Je ne lutte pas, me sentant à l’aise et au chaud dans ses bras que je connais si bien.

- Maman… Pourquoi papa m’en veux autant pour une si petite chose… ? Je demande tout en retirant mes paumes de mes yeux et de me redresser pour faire face à la rue.
- Ton père ne se rend pas compte de ce qu’il fait… C’est sa maladie qui agit en ce moment… J’ai découvert qu’il arrêtait de prendre ses médicaments après s’être disputé avec toi… Je suis désolé de ne pas t’avoir parlé de ça, mais j’avais peur que tu t’éloignes de lui par peur qu’il te blesse… Il semblerait que mes peurs soient fondées… Je me lève et tends ma main à ma mère.
- Rentrons pour continuer notre discussion. Elle me sourit et me tends sa main que j’attrape. Elle s’apprête à se lever, mais ses yeux perdent de sa couleur vive pour devenir sombre. Ses yeux se ferment rapidement avant qu’elle ne perde connaissance contre la porte ce qui fit un bruit sourd. Ce n’est pas possible ! Pas encore ! Comment !?

Je peux sentir cette légère piqûre au niveau de ma nuque avant de m’écrouler à mon tour en me rattrapant à la porte. La dernière chose que je peux entendre fut le rire horrible de mon père, victorieux d’avoir su me retrouver et attendre le moment parfait. Je suis si bête et naïf…

Il fait si noir, si froid…. Attend, je suis dehors avec maman et papa cris très fort pendant que je suis assis sur la balançoire…. Papa frappe maman, j’ai si peur quand je vois le sang couler de sa lèvre tout en étant allongée au sol… Il me regarde avec dégoûts… Il dit que c’est ma faute s’ils se hurle dessus… Il attrape mon poignet et serre très fort… Je le supplie de me lâcher, mais il force plus fort… Il dit qu’il préférerait qu’on meurt tous les deux plutôt que de continuer à nous supporter… Mon poignet craque sous mes cris de douleur… Il le lâche et rentre en nous claquant la porte au nez…. Pourquoi ce moment précis me revient ? Mon esprit serait en train de me dire que je le savais, mais que je m’empêchais de m’en souvenir pour ne pas faire face à la réalité ? Mon esprit ne se trompe pas… J’ai dû bloquer ce souvenir…

Je me réveille, une seconde fois, ligoté, allongé contre un sol congelé… J’ouvre les yeux doucement et observe les lieux. Je suis dans un endroit sale, une grande salle vide, ça ressemble à une sorte d’ancienne usine abandonnée depuis peu je dirais. Je me redresse difficilement, accompagnés de quelques vertiges… Je remue abandonné, mais malheureusement, j’ai moins de chance que la dernière fois… Je me lève de manière étrange, enfin, j’essaye et me déplace dans la pièce en rampant en levant mes fesses. Une porte trône au milieu d’un mur tandis que les fenêtres sont très hautes et les plafonds à des mètres du sol. La pièce est un peu illuminée par des stores qui clignotent en faisant de légers bruits agaçants… Je suis fichue, cet endroit doit être loin. Je ne le connais pas donc on a quitté mon village, je connais mon village dans les moindres recoins. Je me décide de chercher quelque chose de pointue pour couper cette corde de malheur ! Je cherche…. cherche… cherche dans les moindres recoins, sous les objets que je peux déplacer. Je trouve avec chance, un vieux sécateur rouillé… Je souris et me retourne dos à lui avant de m’asseoir. Je l’attrape avec mes mains avec quelques difficultés et commence à couper la corde avec entrain et rapidité. La corde finit par rapidement céder et je la retire en remuant mes bras. Je la laisse tomber par terre et lâche le sécateur pour éviter de me blesser. Lorsque mes poignets sont libres, je les frotte, car ils sont douloureux et rouge, en fait, la peau est carrément arrachée.
Je me précipite rapidement vers la porte et essaye de l’ouvrir, mais j’angoisse lorsque j’entends des pas arriver. J’accours et pars dans un coin, au fond de la pièce, restant maintenant sur mes gardes, prêt à me battre. La porte s’ouvre sur mon père et l’inconnu de l’autre fois. Il ne me vendra pas comme ça cette fois ! Il s’approche de moi, sous mon regard brûlant de colère, les poings serrés. Mon père m’attrape les bras et me rapproche violemment de lui sans que j’aie le temps de rien. Je reste là, à regarder ce vieux pervers avec dégoûts tandis qu’il observe mon corps avec envie.

- Votre prix me convient, commence le chauve, il vaut ce qu’il vaut ce jeune homme. Il se lèche les lèvres avant de poser son regard sur mon père.
- Bien entendu. Alors nous vous le préparons pour… dans dix minutes ! Cela vous va ? Il me lâche les bras en souriant.
- Bien sûr ! Il sourit avant de repartir, me laissant seul avec mon père dans la pièce. Il m’attrape par les épaules et me fait face.
- Tu vas avoir ce que tu mérites ! Vendu à un vieux pervers à cause de ton homosexualité, voilà ce que tu mérites ! Il ressemble à un fou, mais je ne compte pas me laisser faire.

Sans prévenir, je lui donne un violant coup de boule avant de lui donner un coup de poing dans la gorge. Il me lâche pour poser ses mains sur sa gorge en reculant. J’en profite et pars en courant, cherchant la liberté qu’on est en train de me voler ! J’arrive rapidement à l’extérieur que j’ai trouvé bien facilement et cours vers l’inconnu encore à la recherche d’une personne pouvant m’aider… J’arrive rapidement sur le bord d’une route et suis soulagé quand je vois une voiture s’arrêter face à moi. La portière du conducteur s’ouvre et mon sang se fige lorsque que le vieux chauve me sourit.

- Je me doutais que tu t’enfuirais encore ! Le fou ne sait pas garder des garçons futés entre ses griffes ! Il sort rapidement et se précipite vers moi alors que je fais demi-tour pour m’enfuir.

Il m’attrape directement et enlace mon torse avec mes bras contre pour m’empêcher de bouger, maudit manque de muscles !! Je suis lent putain !! Je ne peux plus bouger les bras, mais secoue les jambes comme j’avais fait avec mon père. Il me soulève et se dirige vers son coffre sans broncher, comprenant que lui, c’est pire que mon père. Il passe son pied sous la voiture et le coffre s’ouvre seul. Voyant que je lutte, il retire un bras et plonge sa main dans ses poches sans que j’arrive à utiliser ce geste pour me libérer de sa prise. Il en sort une seringue qu’il, sans hésitation, plante dans mon cou. Sérieux, je vais encore dormir ! Je m’endors malheureusement même si je suis contre, la dernière chose que je sens, c’est mon corps balancé dans le coffre et le claquement de celui-ci.
Comme d’habitude, je me réveille quelque temps après. Il fait noir, je ne sais pas où je suis, encore un endroit inconnu, ça pus le renfermé. Je tâte et découvre que je suis encore dans le coffre de la voiture. Je me mets à taper dans la porte et crier en espérant attirer quelqu’un.

- EH ! IL Y A QUELQU’UN !? Je stoppe mon bruit et écoute attentivement. Le coffre s’ouvre soudainement et un sac m’est enfilé sur la tête. Deux musclés attrapent mes bras et me glisse jusqu’à un endroit malgré que je bouge dans tous les sens. Le sac m’est retiré et je suis balancé dans une pièce qui est rapidement fermé derrière moi. Je me redresse et fut outré de voir tous ces autres enfants de mon âge, me fixant. L’un d’eux se lève et s’approche de moi. Je suis surpris quand je vois son visage.
- Alors, ton père ta aussi envoyée ici ! Je me lève définitivement choqué.
- Ko…Konoe, que fais-tu ici ? Il me regarde avant de me tendre la main.
- J’ai voulu travailler avec ton père pour me venger de toi mais, il m’a vendu et me voilà ici… Ma mère n’est pas au courant que j’ai disparu vue que je suis censé être dans une école de correction. Commence-t-il en attrapant ma main et me tire dans ses bras avant de m’enlacer sous ma surprise. Je suis désolé pour tout ce que j’ai dû te faire endurer, ce vieux pervers m’a fait ressentir ce qu’était les coups et ce que je voulais te faire… Soudainement, il me lâche et me prend par les épaules avec sérieux. Mais ce qui te réserve à toi n’est pas beau. Il nous a parlé de l’arrivée d’un brun qui serais son objet de sexe constant… Dit-il paniqué. Je me fige perdu.
- Alors quand mon père m’a dit que j’allais avoir ce que je méritais, il parlait de ça… Conclus-je en commençant à trembler en pensant devenir fou. Nous posons tous notre attention sur la porte qui s’ouvre. Quand on parle du loup, le vieux chauve entre dans la pièce et s’approche  aussitôt de moi tandis qu’il s’éloigne tous. Je suis le seul à oser le regarder dans les yeux.
- Mon petit Ren, tu es arrivé sans problème. Dit-il doucement en posant sa main sur ma joue que je retire aussitôt. Il fonce les sourcils.
- Je ne compte pas rester ici, sale pervers ! Je le menace sans le lâcher du regard sous quelques exclamations paniquées. Il rigole avant d’attraper mes joues avec son pouce et le reste de ses doigts puis de se pencher et de me faire face.
- Tu oses dire que je suis un pervers ! Alors toi, tu ouvriras moins ta grande gueule quand je t’aurais dressé. Je roule des yeux avant de lui cracher en plein visage. La rage se dessine sur son visage, la tension devenant écrasante car, rester tête haute devant lui est plus dure que je le pensais.

~Le danger de l'amour~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant