Chapitre 17

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C'était la nuit, dans la forêt, comme la fois où je me suis fais agresser par le père de Valentin. Seulement ici je n'étais pas la victime, j'étais la spectatrice de la scène...

Et la victime était ma petite sœur.

Quand elle me vit, elle courut vers moi en m'appelant, presque en me suppliant. C'est à cette instant qu'elle fût projetée à terre.

Je fis un pas vers elle tout en criant son prénom.

Je me rapprochais pour l'aider mais ce que je découvris m'épouvanta : elle avait le visage ensanglanté et pleurait de douleur.

J'étais pétrifiée.

J'allais lui tendre la main quand une voix grave s'éleva :

« Ne la touche pas ! »

Je regardais dans la forêt pour y distinguer un soupçon de vie mais je n'en ressentis aucun, alors, sans prendre en compte les paroles de cette voix masculine, je vins porter secours à ma sœur.

« Es-tu stupide au point de ne pas m'écouter ? »

La voix s'éleva de niveau mais je n'y fis pas attention.

Je pris la main de Manon. Mais une autre main m'agrippât.

Je me retournais vivement, c'était Valentin.

Il n'était pas doux comme toujours et me brisa de peu mon poignet, et, quand il m'avait serré, il me projeta loin de ma sœur, qui me suppliait de rester et de revenir.

Je me remis debout le plus rapidement possible mais Valentin était déjà là et me maintenait au sol sans que je puisse faire un seul pas.

« Qu'est-ce que tu fais ?! Tu vois bien que ma sœur a besoin d'aide ! »

« Impossible si je te laisse y aller, il s'en prendra à toi »

« Mais qui donc ?! Lâche moi Valentin, tu me fais mal ! »

« Impossible je dois te protéger, il va s'en prendre à toi sinon. »

La situation était insupportable. Il répétait la même phrase sans arrêt.

« Valentin, lâche-moi ! Je te l'ordonne ! Elle a besoin d'aide ! Elle s'est faite projeter comme un vulgaire caillou dans lequel on aurait mit un coup. »

« C'est moi qui ai fait ça... »

« Mais pourquoi... Pourquoi as-tu fait ça à Manon ?! », je commençais à hurler.

« Pour attirer le danger loin de toi. Tu ne dois pas mourir. »

« Je préfèrerais me mettre en danger pour essayer de la sauver. Je n'ai pas pu faire la dernière fois pour elle ! Alors lâche moi ! »

Mes larmes coulaient sans que je ne puisse rien faire.

« C'est trop tard Juliette »

Je regardais à l'endroit de ma sœur et je vis apparaître mon patron qui était déjà couché sur elle.

Elle me suppliait de venir l'aider, elle implorait qu'il arrête. Ses cris m'étaient insoutenables.

Je ne pouvais la laisser se faire violer à ma place. Je repoussais de toutes mes forces Valentin qui ne broncha pas.

Je courus vers elle mais mon patron avait déjà disparu. A la place, les parents de Valentin étaient là, agrippant Manon de leurs ongles acérés.

Je me dégageais de Valentin qui me tenait fermement et je courus le plus vite que je pouvais pour la sauver.

Quand enfin j'étais à côté d'elle, plus personne n'était là, même plus son âme. Elle était ensanglantée et ses larmes n'étaient plus que les seules à être animées.

Un peu plus loin d'elle je voyais une voiture qui avait fait un tonneau. C'était la voiture de mes parents.

Je me mis à pleurer et quand, par la fenêtre je vis les cadavres effrayés de mes parents, je hurlais.

Valentin était à côté de moi en me murmurant à l'oreille...

« Juliette, Juliette, réveille-toi ce n'est qu'un cauchemar, je t'en supplie, réveille-toi ! »


J'ouvris les yeux. Valentin était là avec un visage de peur et d'inquiétude.

En le voyant, je bondis hors du canapé et courus avec mon peu de force aussi loin de lui.

Je le regardais, incapable de prononcer un mot. Lui me contemplait avec un visage perdu et peiné.

Il avait comprit.

Il ne s'approchât pas et resta aussi loin de moi comme je l'avais décidé. Il ne bougea pas pour ne pas m'effrayer.

Je me remis debout en m'appuyant sur l'évier. Il esquissa un mouvement pour m'aider mais se ravisa.

Je me pris un verre d'eau, encore en plein milieu du rêve et de la réalité.

Je ne savais pas sur quel pied danser, j'étais perdue.

Je le bus cul sec, l'eau était froide. Parfait, exactement ce que je souhaitais, quelque chose pour me réveiller.

-Valentin, je...Je suis désolée. Tu peux venir ?

En un mot il était à côté de moi mais n'osait toujours pas me toucher. En revanche il me regardait sans sourciller, il me fixait.

-Prends moi dans tes bras... S'il te plaît...

Il hésitât mais finit par m'étreindre.

-Juliette... As-tu peur de moi ?

-NON. Je répondis sans prendre le temps de réfléchir.

-Ne me mens pas, je l'ai vu.

-Oh Valentin, je ne sais pas...Tout est si brouillé dans ma tête.

-Si tu veux que je partes, pour ton bien, je le ferai...

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Mon dieu !!! Encore une séparation en vue ?!

Que va faire Juliette ?!

J'espère que vous avez aimé ce chapitre :))

Je vous fais de gros bisous en attendant la suite

Horriblement amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant