Chapitre 25

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-JULIETTE !

Je sursautais et me rendit compte que j'avais fermé les yeux à la suite de ma chute. Il y avait du sang sur les feuilles à mes pieds. Mon sang. J'essayais de me relever tant bien que mal quand une main m'agrippa férocement.

-COURS !

Je n'eus pas le temps de voir à qui appartenait cette voix car il courait très vite en me tenant la main. Je ne reconnus pas non plus sa voix, tant elle était déformée par... la colère ?

Je n'arrivais plus à suivre. Mes jambes me faisaient mal d'aller s'y vite. Elles ne réagirent plus et je tombais.

-JULIETTE ! Ce n'est pas le moment de dormir, viens, VITE !

Galadriel ?!

Il me mit sur son dos et partit à une vitesse encore plus rapide que celle d'avant.

Sous prétexte de m'accrocher, je lui fis une étreinte. Je fus si soulagée de le savoir en pleine vitalité.

-Galadriel, je v... !

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase car je fus expulsée de son dos.



-Valentin, je t'en prie dis-moi ce qu'il se passe !

-Je...Mon père est atteint d'une maladie...incurable.

-Mon dieu ! Sait-on de quel mal souffre-t-il ?

-Hélas il est déjà mort.

Ses mots me glacèrent et je restais pétrifiée devant cet aveu.

-Charles est mort ?! Non, c'est impossible, c'est... C'était un homme tellement robuste, je...

Et je me mis à fondre en larmes en repensant à cet homme qui m'avait accueilli dans sa demeure alors que je n'avais rien.

Valentin me serra contre lui. Il me repoussa et je tombais presque quand il me rattrapa.

Il commençait à danser lentement avec moi. Un pied à gauche, un pied à droite. Comme l'impression que nous tanguions tel un bateau.

Je me réfugiais dans le creux de son épaule. Mes larmes ne pouvaient s'empêcher de rouler.

Après tout, nous n'étions que des enfants mais Valentin se comportait déjà comme un homme.

Il avait seize ans et il ne pleurait pas. Alors que moi, qui avait quatorze ans, je ne pouvais m'empêcher de pleurer sa douleur. Nous nous enlaçâmes longtemps.

Nous étions dans son jardin. Là, où j'aimais tant m'allonger pour contempler les nuages, sous le grand saule, près du lac. Cet endroit magnifique, autrefois, devint l'endroit du souvenir.



Une odeur familière me fit rouvrir les yeux : Valentin.

Je sentais également une forte odeur de sang. Cela ne provenait pas de lui, mais bel et bien de moi, qui était en train de vomir un liquide rougeâtre.

Valentin me caressa la joue et il me dit avec une voix brisée :

-Juliette... Je t'en supplie reste avec moi.



-Juliette...Je t'en supplie reste avec moi.

Valentin et ses terrifiantes, quoique hypnotiques pupilles me scrutèrent.

-Tout va bien mon ami. Je suis juste fatiguée.

-Je suis tellement désolée que tu es dû subir cela. Je ne tuerais plus jamais personne. Je te le promets.



Quand je rouvris les yeux, je distinguais ma chambre. J'étais dans mon lit.  Et, à mon chevet, il n'y avait pas Valentin mais Galadriel.

Je souris en le voyant et sans expliquer pourquoi je repensais à toutes ses visions... A Valentin.

Je me levais rapidement mais tomba presque, tant ma tête tournait.

Galadriel me retint par le bras et m'allongea à nouveau dans le lit. Je me mis alors assise sous les couvertures. Je m'apprêtais à parler quand une douce odeur de pancakes vint chatouiller mes narines.

Au même moment que mon ventre gargouillait, Valentin entra dans la pièce avec un plateau entre les bras.

-Juliette ! Tu es enfin réveillée ! Tu m'as fais tellement peur, j'ai cru que jamais plus je...

Galadriel lui donna une tape amicale sur l'épaule en lui disant:

-Calme toi mon ami. Elle est parmi nous et je l'espère, bien vivante !

Il sourit mais je pouvais voir dans ses yeux qu'il était aussi effrayé qu'une souris quand un chat la poursuivait.

Valentin ne remarqua rien et acquiesça.

-Comment te sens-tu, mon amour ?

-Je...

Bien malgré-moi mes yeux se posèrent sur Galadriel qui avait les yeux dans le vide, sans expression.

-Je vais bien. Ne t'inquiète pas.

Il sourit, faiblement mais tout de même, avant de me poser le plateau sur les genoux.

-Merci, c'est vraiment gentil mais je n'ai pas très faim. Je lui fis mon plus beau sourire pour lui prouver mon honnêteté.

Galadriel prit la parole

-Juliette, il faut que tu manges... Tu as dormi pendant plus de trois jours.

-TROIS jours ?! m'exclamais-je. Comment est-ce possible ?

Ils haussèrent les épaules.

Soudain, je me rappelais sa blessure et pris conscience qu'il, physiquement, se portait bien.

-Euh et ta blessure comment va-t-elle ?

Ils se regardèrent au même moment. Un coup d'œil qui en disait long de ces trois jours.

-Que s'est-il passé ?

-Je...

-Je lui ai permis de se nourrir.

-Permis ?

-Au risque de te perdre, j'ai préféré lui offrir un 'repas' de second choix.

-Ne me dîtes pas que c'est à quoi je penses ?!

-J'imagine que si.

Les larmes aux yeux, je dis tremblante.

-Vous avez tué une personne innocente... Pourquoi ?!

-Parce qu'un vampire ne fait que tuer ! Il ne boit pas et laisse la personne. Il laisse le corps !

-C'est faux...

Mes larmes coulèrent sans que je puisse les arrêter. Valentin ne s'approcha pas de moi mais me dit simplement:

-Pour guérir et se nourrir il faut tuer. Je te l'ai déjà dit.

-C'est faux.

-Pourquoi me répond-tu ? Le sais-tu, ce que nous devons tolérer pour vivre ?

-Parce que j'ai donné de mon sang à Galadriel, et la preuve. Je crois que je suis encore vivante ! Sinon je serais en enfer !

-Juliette ! Comment as-tu la prétention de dire cela ?! Comment as-tu pu seulement t'approcher de lui ?!

-J'ai...J'avais confiance.

-Je l'ai embrassée.

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Galadriel est tellement gentil ! Que va-t-il lui arriver ?!

Restez avec moi pour le savoir. Bisouuuuus et n'hésitez pas à commenter si ça vous a plu ! ;-)

Horriblement amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant