December with the Avengers

16 - Late night face mask

Un coup de feu retentit et le sang éclabousse le miroir où se reflète le visage juvénile d'une enfant. Ses mains sont serrées autour de l'arme, son doigt fin appuyé sur la gâchette et une voix retentit dans la pièce, brisant le silence lourd formé par la détonation.

- Bien Natalia , déclare Dreykov dans son dos et elle peut facilement imaginer le sourire fière qu'il porte sur le visage à la vue du corps immobile et sanglant d'une autre enfant sur le sol.

Le sang couvre le sol, tachant le carrelage et la chevelure blonde de l'autre petite fille, une camarade de dortoir de Natalia. Sans bruit la petite rousse est entrainée en dehors de la pièce. La scène change et des néons défile dans son champ de vision. Quand elle relève la tête, la fillette devenue adolescente croise les visages masquées de médecins poussant son brancard. Elle tente de bouger dans une veine tentative de s'échapper, seulement pour sentir le métal des contraintes serrées autour de ses poignets et chevilles. Des portes battantes laissent passer le convoi se refermant derrière pour garder une part de secret sur l'horreur à suivre.

L'adolescente inspire profondément et ferme les yeux alors qu'un médecin masqué se penche sur son corps, traçant la première coupure de scalpel sur sa peau pâle . La douleur éclate dans l'intégralité de ses membres et de ses cellules alors qu'elle se redresse d'un coup, ses yeux s'ouvrant dans l'obscurité, sa respiration haletante et son corps tremblant, son dos couvert de sueur froide .

Natasha se tourne vers le réveil numérique installé sur sa table de chevet pour y voir noter trois heures du matin. Elle soupire passant une main dans ses cheveux roux avant de se lever trop secouée par les souvenirs pour espérer se rendormir pour la nuit. Enfilant une paire de chaussette duveteuse , elle se dirige vers la salle de bain attenante à sa chambre. Natasha éclabousse son visage avec de l'eau fraiche et elle repère alors la boîte rassemblant l'énorme quantité de masque pour le visage qu'elle possède.

En attrapant quelques uns, elle retourne dans sa chambre seulement pour se saisir de l'élastique à cheveux posé sur le meuble à côté de son lit. Elle quitte alors la pièce, se glissant dans le couloir de la manière discrète et silencieuse que la chambre rouge lui a entré dans le sang alors qu'elle n'était qu'une fillette effrayée. Sans bruit elle finit par atteindre la cuisine et verse du lait dans une tasse qu'elle place dans le micro-ondes après avoir déposé ses affaires sur le comptoir.

Natasha ouvre les placards sortant le chocolat en poudre ainsi qu'une cuillère. Sans même avoir besoin de regarder, elle éteint l'appareil électroménager juste avant qu'il ne se mette à sonner, sortant le mug chaud. Elle y verse une quantité réconfortante de poudre chocolatée et attrape un paquet de bonbons dans le placard au dessus de l'évier avant d'emmener toutes ses affaires dans la pièce commune supposée vide à cette heure nocturne.

Pourtant alors qu'elle y entre, elle repère immédiatement la forme recroquevillé dans le coin du canapé et plongé dans l'obscurité. Elle s'avance et toussote de manière à signaler sa présence bien qu'elle sache qu'il l'a entendu grâce à son ouïe améliorée. Natasha allume une lumière rendant la pièce tamisée et alors qu'elle pose l'ensemble de ses affaires sur la table basse, elle repère les cernes sombres qui encerclent les yeux de l'homme torturé par les souvenirs.

- Plutôt matinal , dit-elle dans une absence de jugement face au rythme de sommeil plus que perturbé de l'homme car après tout aucun membre de leur équipe qu'ils vivent ou non de manière permanente sur le compound n'a de rythme sommeil qualifiable de sain, tous étant plus ou moins en proie aux cauchemars .

Bucky se frotte le nez et se recroqueville un peu plus encore dans le coin du canapé. Natasha l'interroge du regard, demandant son accord avant d'allumer la télévision, la lançant directement une comédie romantique de Noël sur Netflix . Sans prêter plus attention au reste, elle ouvre le sachet de bonbons et en prend un, le passant ensuite à l'homme qui le regarde de manière suspecte, frottant son nez une fois de plus dans un mouvement légèrement nerveux.