𝟐𝟔: "𝐦𝐚 𝐟𝐢𝐥𝐥𝐞"

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valentina

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valentina

madrid, 2016

13h43


Mes parents étaient restés en Espagne trois jours de plus. Et ça m'a permis de recréer des liens avec mon père. Toujours sous la méfiance de Lucas. Mais lui, c'est un détail.

Et aujourd'hui, je les raccompagne à l'aéroport. J'ai pas envie de me séparer encore une fois de mon père, mais son travail l'oblige, donc je vais devoir me contenter d'une nouvelle séparation avec lui.

- Tiens. dit-il en me tendant une lettre. Lis la quand tu seras seule et bien installée. Tu vas me manquer.

Il me prend dans ses bras, et je ne peux m'empêcher de verser quelques larmes. J'ai passé trois jours incroyables avec lui. Il va tout simplement me manquer.

Puis je le vois s'éloigner vers sa porte d'embarcation. J'espère le revoir bientôt.



Je pousse ma porte d'entrée après avoir passé plus de trente minutes dans les transports en commun. Y'avais des embouteillages. Et, à peine j'ai passé la porte que mon petit bonhomme  vient me sauter dessus. Je lui ai tant manqué que ça? Et quelques secondes plus tard, j'aperçois Lucas à l'entrée du couloir.

- Alors avec ton imposteur?

Je le fusille du regard et ce dernier lève ses deux avant-bras au ciel, avec sa mine innocent là. Je vais le taper.

- Euh, il m'a donnée une lettre.

- Wouah, quel cadeau incroyable. Il disparait pendant huit ans, et tout ce qu'il te donne c'est un bout de papier.

- Arrêtes Lucas.

- Ah non, vous fâchez pas encore hein. dit mon petit frère en croisant les bras. Moi j'en ai marre de vous voir vous crier dessus.

Je pouffe de rire.

- T'inquiète pas on se fâche pas, pour l'instant. dis-je en regardant Lucas.

- Non, non et non. Plus de fâchage. Sinon je vais le dire à tía Laurence et c'est elle qui va vous fâcher.

- D'accord, on se fâche pas, bébé. Tu vas dans ta chambre?

Je le pose au sol et ce dernier cours jusqu'à sa tanière. Il me fait trop rire celui là.

- Bon, tu l'ouvres ta lettre?

Je tire la langue et me déchausse avant de filer moi aussi dans ma chambre. Je me glisse sous les draps, et je suis vite rejoins par Lucas. Je laisse tomber ma tête sur son épaule, tandis que j'ouvre l'enveloppe dans laquelle est réfugiée cette lettre.

- J'ai peur de ce que y'a dedans, Lucas.

-Lis.

Je soupire et je la déplie:

𝐒𝐈𝐌𝐏𝐋𝐄 𝐉𝐄𝐔 ⎪l.hernandezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant