Chapitre 8

422 34 0
                                    

Le groupe de cavaliers traversa le fleuve, puis Osgiliath, avant de remonter les monts de l'ombre. Longeant les frontières du Mordor désormais plus saines, ils finirent par atteindre sans trop de peine la plaine de Dagorlad où un village s'était construit il y a de ça plusieurs années déjà.

La position à l'entrée des terres sauvages servait d'oasis aux quelques aventureux qui venaient ou allaient à Dorwinion. Une halte pour se préparer à la traversée de ces plaines désertiques, ou pour s'en remettre. Il était déjà arrivé que cette traversé rende fou quelques Hommes déjà fragilisés.

La dernière guerre, comme toutes les guerres, n'avait pas fait que du bien à ce village. Les habitations en bois, construites à la va vite, signe de l'instabilité de la région, commençaient à se faire remplacer par des constructions plus solides, plus durables. Montrant la quiétude qu'avait apportée la dernière victoire.

Liseren n'étaient pas une inconnue des lieux.

Les deux tavernes, une à chaque entrée du village, se partageaient les locaux et les voyageurs. Alors que la journée avait commencé il y a plusieurs heures déjà, le village n'était pas aussi animé que ce qu'ils avaient entendu dire à son propos. Le trio qui ne le connaissait pas plus que cela, observait les habitations, suivant sagement l'humaine.

Legolas : « Si vous comptez nous faire traverser les Terres Sauvages, mieux vaut faire halte pour les montures. »

Liseren : « C'est prévu. »

Elle avait opté pour la seconde auberge, celle à la sortie du village, dans leur sens de traversé. La raison était simple : plus facile pour fuir. Mais puisqu'ils ne la questionnaient de savoir pourquoi ils ne s'étaient pas stoppés à la première taverne, elle n'allait leur expliquer son choix.

Descendant de leurs montures, ils allèrent les installer dans l'écurie à côté avant d'aller s'annoncer à l'aubergiste. Leur entrée fut d'autant plus remarquée par le patron qu'à cette heure-ci, l'établissement était encore plutôt calme.

Legolas : « Vous avez des chambres ? »

Il tourna son regard vers l'humaine qu'il avait reconnue et qui lui fit un fin sourire.

Aubergiste : « C'est quoi cette fois ? »

Liseren : « Juste une nuit. »

Aubergiste : « Combien de chambre ? »

Legolas : « Deux. »

Il soupira et lança son torchon sur son épaule et se tourna pour attraper deux clés qu'il vient plaquer sur le comptoir devant eux en annonçant le prix. Feren sorti la somme qu'il posa à côté des clés avant que Legolas ne les attrapes. Ils voulurent se diriger vers les escaliers, mais l'humaine observa la pièce.

Liseren : « T'as du monde en ce moment ? »

Aubergiste : « Surtout des réguliers. Les voyageurs se font rares depuis la guerre. »

Liseren : « Hm »

Aubergiste : « Tu vas pas refaire ton manège ? »

Elle lui sourit, amusée.

Liseren : « Pleins-toi ! Ca te fait plus de clients. »

Et il savait qu'elle avait raison. Elle partit vers les escaliers alors qu'il leur demanda de faire attention aux toilettes, qu'elles venaient d'être refaites. Une fois dans le couloir des chambres, elle tendit la main vers l'elfe.

Liseren : « Ma clé »

Legolas : « Votre clé ? »

Liseren : « Vous comptiez dormir avec moi peut-être ? »

LiserenWhere stories live. Discover now