Chapitre 15

395 28 0
                                    

Alors que Feren venait de s'éveiller, ayant réussi à trouver quelques minutes de sommeils entre les ronflements du nain au creux de son oreille. Le capitaine s'extirpa du lit pour le laisser et alla dans le salon. Sur le moment, il ne vit personne dans le fauteuil et s'approcha pour voir si quelqu'un était dans le canapé. S'attendant à y trouver Liseren et conclure que Legolas était dehors, il fut des plus surpris de trouver ces deux-là, blotti l'un contre l'autre. Nus. Recouvert de la tunique du prince.

Mais sa présence éveilla Legolas qui releva le visage. Son regard azurin s'écarquilla de frayeur et il chercha à se redresser. Le capitaine fronça des sourcils et sortit de la maison, rapidement suivi par Legolas qui venait de se rhabiller à la hâte et de recouvrir la jeune femme de sa tunique. Il referma la porte délicatement derrière lui. Ils avaient à parler.

Les mouvements de Legolas précédant l'absence de sa chaleur firent émerger l'humaine. Elle s'étira longuement avant de sursauter. Que faisait-elle nue ? Les sensations de la veille où elle se faisait porter, le visage de Legolas s'approchant du sien... Elle observa autour d'elle et ne vit personne avant d'apercevoir sa silhouette par la fenêtre. Comprenant qu'il marchait dehors, peut-être avec Feren, elle se leva et enfila sa tunique avant de ramasser ses affaires et aller vers sa chambre.

Voyant que Gimli semblait encore dormir, elle essaya de ne pas faire de bruit pour s'approcher de sa commode. Elle saisit une nouvelle tenue mais surtout, glissa dans le tiroir le pochon en cuire après un bref regard sur le collier. Avant de finalement filer dans la salle d'eau.

Gimli, curieux lui aussi, avait commencé à s'éveiller en sentant Feren quitter le lit. Puis, en voyant Liseren entrer dans la pièce, il avait gardé les yeux clos et faisait mine de dormir à point fermé. Ou presque. Ses yeux malicieux s'étaient entrouverts pour voir ce qu'elle faisait et il aperçut cette douce et discrète lueur émaner de ce qu'elle cacha dans une pochette qu'elle fourra dans le tiroir.

Alors qu'elle a filé dans la salle d'eau, il en à profiter pour sortir discrètement du lit et aller vers cette commode. Avec doigté, il tira le tiroir et attrapa cette bourse en cuire. Rapidement, à travers le tissu, il comprit, mais en sortant le bijou, aucune lumière, comme il avait vu, émanait. En tout cas, c'était bien ce à quoi il songeait. En remettant le bijou à sa place, afin d'agir comme si de rien n'était, ses doigts effleurèrent un autre morceau en cuire qu'il sortit. Il découvrit là un carnet, visiblement ancien. Avec une délicatesse rare, il l'ouvrit et reconnu du Sindarin. Puis il vit cet épais papier qui semblait retracer un arbre généalogique.

Rafraichie et changée, la jeune femme quitta la salle d'eau et vit Gimli s'étirer de tout son long dans le lit.

Liseren : « Bien dormit visiblement. »

Gimli : « Comme une souche ! Il est où gueule d'ange ? »

Liseren : « Je crois qu'ils sont dehors. »

Et justement, elle alla les retrouver après avoir mis de l'eau à chauffer. Elle sentit une tension certaine entre les deux elfes.

Liseren : « Un problème ? »

Feren fixa avec sérieux son prince qui inspira profondément.

Legolas : « Aucun. »

Feren : « Quand récupérerons-nous le bijou ? »

Liseren : « Bientôt. Ce soir, il y a une fête au village. Il me faut aider. »

C'est ainsi que le quator se trouva à aider dans des préparations culinaires, à déplacer des lourdes tables et bancs, à installer des décorations. Et la journée passa à une telle vitesse qu'ils ne la virent pas passer et ne comprirent pas très bien comment ils pouvaient se retrouver au milieu de ces personnes qui dansaient, parlaient, riaient. Au milieu de ces musiques, de cette ambiance festive et chaleureuse.

LiserenWhere stories live. Discover now