CHAPITER 28

570 67 6
                                    







J'aurais du démissionner dès l'instant où il a été insistant. Mais je n'avais pas voulu. J'ai l'impression que j'ai tout fais, tout pour attirer les problèmes.

Une semaine après « sa petite crise » de colère, Loïc et moi on s'est retrouvé seuls dans le parking. Je venais de finir mon service. Il a été désagréable toute la nuit. Comme d'habitude il se permettait d'empiéter sur mon espace personnel. Et ce jour là il s'était permis de le faire encore plus parce que Kestia n'était pas là. Il m'a clairement menacé. En disant qu'il a allait me faire vivre un enfer. Déjà ça faisait une semaine qu'il humiliait de manière subtile devant les voyageurs. Même si je jouait à la sourde d'oreilles. Je voyais tout ce qu'il faisait.

Et j'ai tenté de lui faire comprendre qu'il avait dépassé son rôle en agissant comme il le faisait et comme il avait agit une semaine avant. Et il a osé me dire qu'il n'était pas à son premier coup et que personne ne me croirait. Premièrement parce que personne ne pouvait prouver ce que j'allais dire et ensuite parce que j'étais noire. Sur le coup j'ai pas compris le sens de sa phrase. J'étais juste choquée. Je n'avais jamais été victime de racisme de ma vie. À l'instant t je n'ai pas su quoi lui dire.

Mais ce fut tout de même à cette instant que j'ai compris qu'il pouvait être dangereux avec le peu de mots qu'il avait eu le culot de me dire. Alors j'ai décidé de ne plus l'énerver je me suis juste tue jusqu'à la fin de son monologue. On était toujours seuls dans ce parking sombre et isolé. Soudainement il a passé sa main sur mon cou puis s'est mis à légèrement le serrer. Pendant qu'il me crachait à la figure sa rage. J'étais tétanisée. Et je voyais de l'excitation dans son regard, une excitation malsaine et moi j'étais là, juste pétrifiée, incapable de bouger. Au moment où il commençait à diriger ses lèvres vers mon cou et remonté sa main le long de ma cuisse, je ne sais pas quel force m'a pris je lui ai donné un grand coup entre les jambes. Je suis partis en courant et suis rentrée chez moi.

Cette nuit là je n'ai pas pu dormir. J'ai passé ma nuit à écrire une lettre de démission avec toutes les preuves que j'avais en ma possession mais je me suis vite calmé en me demandant : à quoi ça servirait tout ça ? Est-ce qu'elles allait être assez tangibles ? Je n'avais que des messages et des mails mais rien d'explicitement écrit. Même si dans le fond j'avais pas envie de renoncer à mon poste de cette manière puisque mon contrat allait se terminé. Mais je n'avais pas le choix. J'ai préféré ma paix.

Depuis ce jour je ne fais que de me ressasser cette nuit dans la tête. Je me sens tellement coupable et sale.

Le lendemain, je suis partie donner ma lettre de démission à une des managers que j'avais vu lorsque j'avais commencé. Et en arrivant devant elle je lui remis ma lettre. Elle était surprise de me voir déjà en journée. C'est ce que je pensais.

Elle m'a prise à part et m'a demandé de lui expliquer le pourquoi du comment, chose que j'ai faite. Mais ma déception a été plus grande quand j'ai vu qu'elle semblait être au courant et surtout qu'elle voulait étouffer l'affaire plutôt que me venir en aide. J'étais choquée. En gros elle me disait qu'avec mes courbes il m'étais difficile de passer inaperçu, que j'aurais pu faire plus d'efforts pour être moins remarquable. Que la faute ne revenait en aucun cas à mon manager mais à moi. Que les femmes comme moi.. Je ne veux pas allait plus loin. Je n'ai même pas assez d'énergie pour revenir sur ça.

Je n'ai pas cherché plus, je me suis levée et suis partis.

Les jours qui ont suivis, je ne cessais pas de recevoir des appels de sa part, de la part de M.Valsen. Oui j'avais décidé de me créer des barrières en mentale pour ne pas le laisser gagner dans ma tête. Je ne répondais pas, jamais. Mais j'en pouvais plus. Et cette situation m'a remis face à une réalité : les hommes me répugnent.

J'ai choisi la vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant