CHAPTER 6

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- Il a parlé de mon frère... Il n'a pas le droit de parler de lui comme ci il était là.

J'étais encore bouleversé.

Leona - Latisha calme toi. Ça vaut mieux. Tu vas te reposer, ok ?

- Hmm...

J'avais les larmes aux yeux rien que de penser à lui. J'ai préféré suivre son conseil et m'allonger. Ils sont restés au près de moi. Je m'étais pas encore totalement endormi que j'entendis Leona dire :

Leona - Tu penses qu'elle va tenir le coup Anderson ?

Anderson - Oui elle est forte. Elle a tenue jusqu'à là pourquoi elle lâcherai maintenant ?

Sur ces mots je me suis endormi.


...



- Tu es devenu comme lui! Tu me fais honte ! Lui dit-elle.


...


- Pardon, je m'excuse de t'avoir frappé. Je voulais pas agir comme ça. Tu me pardonnes petite sœur ? Demanda le jeune homme.

- Oui, ne recommences plus jamais s'il-te-plaît. Accepta sa sœur.

Je me suis réveillée en sursaut. J'avais réussi à aller de l'avant. Pour ma mère et mes sœurs je n'ai pas le droit de retomber. Je ne peux pas, pas après ce qu'on a vécu. Mon père après des années d'absence à décidé a refaire surface après ce drame, le drame. Il y a quelques années j'ai perdu mon frère. Il s'est éteint. Sa mort a été si soudaine. Je me souviens encore qu'on venait à peine de se réconcilier. Juste avant de se coucher. Il était venue s'excuser de m'avoir frapper. J'avais 16 ans et lui 17 ans. Il était déjà très grand et plus fort que moi. On s'était déjà battu plus jeune mais jamais avec une telle violence. C'était pour une histoire bête je parlais à ma mère et lui répondait à sa place et je lui ai dit de se taire parce qu'il m'énervait. Delà la situation a dégénéré et il s'est mis à me frapper. Il m'avait fait des bleues. Et j'avais des courbatures énormes. Une semaine après ou deux je ne sais plus il avait décidé de s'excuser. Et le soir nous avons rigolé un peu. Et nous sommes partis nous coucher. Le lendemain il était déjà 13h00 et il ne se réveillait pas. Alors ma mère était allé le réveiller. Elle l'appela. Elle le secoua ensuite mais il ne bougea pas. Elle avait senti que quelque chose n'allait pas. Elle s'était mit à lui crier dessus pour qu'il se réveille. Et c'est là que j'étais entrée dans la chambre. Lorsque j'avais touché la main de frère, elle était froide. Sur le coup c'était inconcevable pour moi qu'il puisse être mort. Alors avec tout le sang-froid du monde j'ai appelé le SAMU. Ils sont arrivés. Et ils nous ont annoncés la mort de mon grand-frère. Je n'arrivais pas à y croire. Pour moi c'était une blague. Il était 13h36 et on venait de nous annoncé le décès de mon frère. Je n'ai pas pleuré. Ma mère, elle, s'était effondrée. Elle venait de perdre son premier bébé.

Rien que d'y penser mon cœur se sert.

Les jours qui ont suivis sa mort ont été difficiles. Mes sœurs avait respectivement 3 et 5 ans. Elles ne comprenaient pas. Elles demandaient souvent où était notre frère. Le deuil a été horrible. Dans la culture congolaise on accuse souvent la famille d'avoir « manger » la personne décédée. Pour mon père c'était ma mère qui n'a pas su prendre soin de lui. J'ai entendu beaucoup dire que c'etait de la faute de ma mère ... Même si elle est restée forte devant nous je sais que chaque soir elle pleurait. Je l'entendais. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même. De mon côté je me devais de rester forte pour elles, lui. J'étais devenu l'aînée. Je n'avais pas le droit de faiblir, de lâcher prise, de pleurer. J'ai refoulé mes sentiments pendant longtemps. À vrai dire je n'ai jamais eu le temps de me poser après sa mort pour évacuer. Je devais m'occuper de mes sœurs, en même temps aller en cours, calmer les nerfs de ma famille paternelle pour permettre à ma mère de ne pas sombrer plus si jamais ils venaient lui dire tout se qu'ils pensaient. Je sais qu'ils auraient été capable de lui conseiller la mort. Je ne pouvais pas perdre quelqu'un d'autre. Ça ? Je ne l'aurais jamais supporté.

J'ai choisi la vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant