15. Après la fin...

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Le Ramadan débute enfin, pour moi c'est un vrai moment de bonheur, ça me permet de me rapprocher de Dieu et de ma magnifique religion qu'est l'Islam. Mais pas cette fois, j'avais l'impression de subir un fardeau Starfoullah. Au début, avec ma tante on faisait à manger parcequ'il y avait du monde à la maison, mais petit à petit, ils s'en allaient, même Jawad est partit, me laissant seule avec ma tante. A ce moment j'avais aucune pote musulmane. Du coup avec ma tante on a arrêté de faire à manger et on mangeait chez les amis de la famille, des voisines. Une fois j'ai même mangé chez la mère à Yaniss.
Le Ramadan prend très rapidement fin.

Avec Yaniss il y a toujours un peu de distance, j'essaie de faire des efforts et de redevenir comme avant, c'est à dire ne pas savoir ce qu'il se passe dehors, alors j'ai commencé à limiter les sorties en ville et le soir.

Ma plus grande peur c'est de le perdre, qu'il ne soit plus miens. Qu'il me quitte est supportable, qu'il me remplace ne l'est pas.

Aujourd'hui ma cousine viens du bled, accompagné des filles, on va la chercher à l'aéroport. Quand on rentre, Neima et Elia, me disent qu'elles veulent sortir en boîte. Ce qui n'est pas mon cas étant donné que je fais des efforts pour Yaniss. Mais vous connaissez les filles. Elles insistent et je cède. Elia fugue de chez elle pour dormir chez moi, j'vous jure, quand elle a fait le mur, elle a cassé le pot de fleur du voisin.

On retourne se préparer chez moi, Momo et Issa viennent avec nous.
Vers les coups de vingt trois heures, ils sont tous en train de se soûler à la gare, sauf Elia et moi, les deux seules qui ne boient pas. Issa est complètement hors de lui. On arrive à la boîte et on se fait refoulé juste à cause de lui. Je me suis porté garante d'Élia qui n'est pas prête à le lâcher. On est resté dehors jusqu'au alentours de quatre heures du matin. Issa soûl, n'arrête pas de me casser les couilles. On marche tous ensemble sous la pluie. Lorsqu'on arrive au quartier je vois Yaniss posé à côté du petit bois, qui se trouve juste derrière mon bâtiment, il est trempé jusqu'aux orteils.

Putain, mon amour...

Je donne les clés aux autres et m'approche de lui. Momo miskin, il a jamais rien dit sur le fait que je fréquente Yaniss, mais je suis sûr que sa le derange d'une certaine façon, lui en tout cas n'a rien à me repprocher, parceque Neima c'est la soeur à son pote en scred. Mais il sait que j'suis une fille correcte, et que j'suis pas une crasseuse.

-J'suis ton bouffon moi en faite?!? C'est ça?!

-Yaniss, dis pas ça wsh! Rentres chez toi, on parle demain, geht comme il pleut, en plus j'ai froid wallah...

-Ouais ben nan, t'avais pas froid pour sortir hein!!? Oh je t'ai appelé trente fois et pas une fois tu m'a rép!!!

-Wallah, Yaniss, smeh, j'ai passé une trop mauvaise soirée, wallah, j'ai qu'une envie, c'est dormir.

-Oh t'es pas consciente que j'me suis inquiété! J'ai sonné chez toi une meuf elle m'a dit tes partie en boîte!!! Donc moi j'suis un zemel, ma meuf elle va en boîte?!? J'dis quoi à mes parents moi?!? Quand tu fais tes trucs, tu réfléchis avec quoi?!? Pourquoi tu me hchem comme ça??

Franchement, j'avais rien à dire, il a totalement raison . Il s'énerve et s'en va, comme si de rien été. Sans même un salam. Je l'ai imité et suis rentré chez moi.

Le lendemain, une putain d'embrouille avec le père à Elia. Moi j'avais tellement le seum de ce qui s'est passé la veille que je le calcul même pas et passe par dessus très rapidement.

Les jours s'écroulent, ma tante est répartis et a pris ma cousine avec elle. Je me retrouve une nouvelle fois seule dans l'appartement. Je décide d'inviter Johana, que je n'ai pas vu depuis longtemps. Histoire de la mettre au goût du jours.
On était d'abord sortie au quartier pour acheter un Burger. Et comme par hasard on voit un ancien gars de notre classe, Adel.

Son amour m'a détruiteWhere stories live. Discover now