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LENNY

     Nous étions en train de nous sécher avec la serviette que Maaliyah avait pris dans son sac de sport. Il y avait un silence de mort entre nous deux, nous n'osions pas parlé par peur. Mais je ne savais vraiment pas d'où venait ce sentiment. Peut-être que c'était dû à un surplus d'émotion, peut-être que c'était parce que nous étions confrontés à la réalité et que nous aurions préféré l'ignorer encore un peu.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? Demanda une voix venant du pédiluve.

Nous sursautions et nous tournions vers la personne en question. Elle souffla de soulagement lorsque qu'elle vit le visage de la personne qui venait d'entrer. Je supposais qu'elle travaillait ici.

- Patricia ! S'écria-t-elle.

C'était probablement sa fameuse ancienne monitrice de stage avec qui elle était restée en très bon termes.

- Maaliyah ? Dit-elle étonnée. Tu t'es encore introduite ici ?

- Alors, déjà je ne me suis pas introduite parce que j'ai les clés et ensuite est-ce que t'aurais des vêtements pour homme propre en réserve s'il te plaît ? Demanda-t-elle.

- Maaliyah, tu dois arrêter ça. Recommanda-t-elle. Un jour, ce ne sera pas sur moi que tu vas tomber et tu pourrais avoir de gros problèmes.

- Je ne le fais pas si souvent et t'inquiètes pas, je sais être vigilante. Déclara-t-elle.

- Bon, va t'habiller dans une cabine pendant que je vais chercher des vêtements pour le beau jeune homme. Déclara la maître-nageuse.

Maaliyah prit son sac de sport posé au bord de la piscine et s'en alla tandis que Patricia me fit signe de la suivre.
Elle traversa le pédiluve et passa devant les cabines, retournant à l'entrée où il y avait un local.
Elle l'ouvrit avec une clé dont je pus constater que Maaliyah n'avait pas, et elle en sortit une pile de linge.

- Tiens, regarde ce qui te va et met-le. Dit-elle en posant les vêtements sur une table à côté du distributeur situé sur la droite du local.

J'hochai positivement la tête et farfouilla dans la pile, je réussis à trouver un jogging gris avec un haut manche courte blanc.
Je finis de me sécher grâce au sèche-main à l'entrée et me rendis dans une cabine pour me changer.

- Lenny, t'es prêt ? Demanda Maaliyah.

- J'arrive. Répondis-je.

J'enfilai mon haut avant de sortir et rejoignis la jeune femme qui m'attendait à l'entrée avec Patricia.

- J'ai appelé Monica avec ton téléphone, elle arrive en voiture. Annonça-t-elle.

Des fois j'oubliais qu'elle avait mis son empreinte sur mon téléphone.

- Tant mieux. Soufflai-je, fatigué par ma nuit de marche.

Patricia nous salua avant de retourner à son travail, nous laissant tout seuls. Je n'osais pas regarder Maaliyah, gêné par ma propre réaction de tout à l'heure.
Aucune de mes blagues ridicules ne me venaient en tête tant la situation m'était inconfortable.

- J'ai écouté ton message vocal. Avoua-t-elle.

Je relevai brusquement la tête.

- C'est la première fois que t'admets avoir tord. Fit-elle remarquer.

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