( EN RÉÉCRITURE ) Ils ont joué. Ils ont perdu.
Après l'annonce de l'arrestation de son petit ami, Lewi, Maddison est dévastée et sombre dans l'oubli. Elle décide de tout arrêter et quitte sa famille tyrannique pour Los Angeles afin de se réfugier d...
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x Lewi x
" Les émotions non exprimées ne meurent jamais. Elles sont enterrés vivantes et libérées plus tard de façon laide.", Sigmund Freud
BACK IN THE PAST
" Mon endroit préféré se situait en haut d'une colline, entre ciel et terre. Très tôt le matin, quand l'atmosphère à la maison devenait irrespirable, je gravissai cette petite montagne à pied pour laisser mes pensées vagabonder. La marche était longue et laborieuse mais le résultat, arrivé au sommet, dépassait toutes mes attentes; un manteau de nuage, aussi doux que la mousse d'un chocolat chaud, s'étalait sur le ciel orangé dû au soleil. Je me couchais sur ce belvédère et attendais jusqu'à ce que la chaleur naissante brûle chaque parties de mon corps. Un jour, je l'y avais emmené pour notre premier rendez-vous. Elle n'avait pas protesté quand l'ascension aux cieux devenait difficile; je me souviens qu'elle marchait derrière moi en silence, à une allure assez nonchalante. Arrivé au sommet, le spectacle s'était produit devant nos yeux. Les prunelles marrons de Maddison assemblés à ses multiples tâches de rousseur la rendait plus belle que jamais. Je lui avais alors prise la main et nos lèvres s'étaient tendrement rencontrées, à la frontière de la réalité et de l'imaginaire..."
~𖤐☽
Comme d'habitude, ils m'attendaient devant le lycée. Encore assis sur leurs motos flamboyantes, tous habillés de shorts délavés et de vestes en cuir, ils me regardaient arriver.
À mon réveil, les herbes envahissantes de la clairière s'était enroulées autour de mon corps et mes bras en portaient encore quelques marques. Je m'étais alors empressé de rentrer à la casa pour prendre une douche rafraîchissante, sans toute fois réveiller mon oncle et ma tante. Je n'avais pas beaucoup de temps mais sur le moment ça ne m'avais pas stressé plus que ça.
J'étais devenu un professionnel depuis mon séjour en prison; on avait pas plus de cinq minutes pour faire notre toilette et, croyez-moi, c'était suffisamment court pour que ce moment,à la base tranquillisant, devienne stressant. Fini les douches longues, ça c'était ma vie d'avant. Et encore ce n'était pas le pire... Le fait de se doucher avec 25 autres mecs nus dans une pièce et d'être surveillés par des gardiens se plaçait bien au-dessus. C'était terriblement humiliant. Au final, on s'y est tous habitué.
Et maintenant, j'étais devant mon établissement, marchant déjà vers eux. Arrivé à leur niveau, je les saluai un à un d'un "salut" fraternel. Le plus âgé, Alejandro, le chef du gang, me toisa comme un rapace. Pourtant pas une seule fois pendant que je parlais avec Carlos, la personne avec qui j'avais le plus d'affinité dans le groupe, il n'évoqua le sujet de l'échange qui avait mal tourné. J'avais quand même fini au commissariat à cause de son plan foireux mais j'avais l'impression qu'il avait oublié cet évènement. M'enfin bon, ça m'était égal. C'était fait, je ne pouvais pas changer le passé. J'avais assumé mes actes, j'étais sorti du bureau grâce à mon oncle et tout allait bien. Cela ne m'empêcha pas de ressentir un brin de colère envers lui. Il s'en foutais royalement de moi, en fait.
