Les deux Mondes

Chapitre 23

Pdv Will

Ma douleur au ventre avait enfin disparu.

J'étais allongé quelque part, je ne sais pas où. J'avais froid, froid aussi, un peu 

Je ne savais pas quel jour ni quelle heure il était.

Je ne savais pas où étaient Travis et Hermione.

Et je ne savais pas où était Nico.

Était-il encore à Poudlard, en sécurité? Ou bien s'est-il fait prendre, lui aussi?

Avait-il mal ? Avait-il peur ? Ou bien était-il... 

Non.

Je n'avais pas encore ouvert les yeux. Je n'en avais pas envie.

Mais je les ai ouvert quand même. 

Il faisait sombre. Seule une faible lueur provenant d'une porte au fond de la pièce subsistait.

"Ploc!"

Une goutte d'eau fit un bruit en tombant sur le sol.

J'ai tenté de bouger, mais je n'y parvenais pas. Mes membres semblaient peser une tonne chacun.

Étonnamment, je n'avais pas peur. Peut-être aurais-je dû. J'avais l'esprit trop embrumé pour réfléchir clairement.

Je n'étais pas capable de faire quoi que ce soit. Rester conscient commençait même à devenir difficile.

Je sentais qu'il ne fallait pas que je sombre, que je devais m'accrocher.

Alors je me suis concentré sur tout ce que je pouvais dans l'espoir de rester éveiller. Je me suis concentré sur le bruit régulier des gouttes d'eau qui tombaient sur le sol. Je me suis concentré sur le sol humide et froid sur lequel j'étais allongé. Je me suis concentré sur la lumière qui émanait de derrière la seule porte de la pièce.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté ainsi, luttant pour ne pas replonger. J'avais perdu la notion du temps.

Puis, des bruits étouffés se sont fait entendre.

Je n'ai pas compris immédiatement ce qu'étaient ces bruits. Je me suis contenté de les écouter comme si j'écoutais les gouttes.

Puis j'ai compris que c'étaient des bruits de pas. Et mon rythme cardiaque s'accéléra.  J'étais plus dans les vapes que conscient quand ces bruits se sont arrêtés, remplacés par le cliquetis d'une serrure qu'on ouvre.

Quelqu'un ouvrit la porte. Le rayon de lumière, auparavant si minuscule, devint gigantesque en un instant.  J'ai dû plisser les yeux. Je ne pus m'empêcher d'associer cette luminosité nouvelle à celle que l'on est censé apercevoir au bout du tunnel. Peut-être allais-je sortir ?

Une silhouette vaguement féminine se découpa dans la lumière. Elle me paraissait plus grande que l'Olympe lui-même.

Dans une de ses mains, elle semblait tenir un objet long et fin: une baguette.

Elle se rapprocha. A chacun de ses pas s'ajoutait le claquement sec de ses semelles sur le sol.

"Clac. Clac."

Je ne parvenais pas à distinguer son visage.

"Clac. Clac."

D'ailleurs, je n'arrivais plus à distinguer grand-chose. Tout commençait à tanguer autour de moi.

"Clac. Clac."

Je n'arrivais plus à rester conscient.

"Clac. Clac."