Chapitre 10

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Holà ! Je suis tombée malade ! Désolée de ne pas avoir posté plus tôt ! ❤️
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Elia.

Je me réveille en raison du soleil qui tape directement sur ma tête.

Hier, je suis parti en moto sur un coup de tête.
Comme d'habitude.
Avec cette constante envie de toujours aller plus vite, plus loin.

Puis au bout d'une centaine de kilomètres, je me suis arrêtée pour faire une pause, observant la belle vue et les aurores australes.
Mais en voulant repartir, ma moto ne démarrait plus.

Plus d'essence.

Depuis que je suis parti de Californie, j'ai sans cesse l'impression que mon reservoir est vide ! Et je sais que cela est en lien avec le sentiment de liberté qui m'habite quand j'appuie sur l'accélérateur de ma moto.

Mais depuis le temps, je dois reprendre
l'habitude de vérifier mon réservoir.

J'enlève mon bras qui se trouve sur mes yeux et me redresse.

Putain je rentre comment ?

Je n'ai pas pris mon téléphone. Et puis même si je l'avais, je suis sûre qu'il n'y a aucun réseau en pleine pampa.

Je souffle d'agacement et descends pour me rapprocher de la route.

Si jamais Edric a envoyé quelqu'un me chercher, il me verra plus facilement.
Même, si je doute que son homme roule pendant cent kilomètres pour me retrouver.

Ma moto n'a jamais été aussi lourde qu'en cet instant.

Une fois au bord de la route, j'attends.
Le soleil tape fort et il n'y a pas un seul arbre pour m'abriter.

Au bout d'une quinzaine de minutes j'entends un moteur.
Je me relève et observe le véhicule arriver à toute vitesse.

C'est une voiture.

Je m'éloigne alors, prête à me rasseoir quand elle s'arrête brusquement devant moi.

Je me prépare à sortir mon éternel couteau, planqué entre mon pantalon et mon t-shirt car étant partie sur un coup de tête, je n'ai aucune de mes affaires.
Puis j'observe les vitres teintées du conducteur, essayant de distinguer sa tête.

La vitre se baisse alors et un homme barbu souriant me salue.

- T'es perdue ma jolie ?

Je grogne mais ne fais aucune réflexion.

- Plus d'essence.
- J'en ai dans mon coffre si tu veux ? Il me demande en me détaillant de haut en bas.

Son regard s'attarde trop longtemps sur ma poitrine, alors je claque des doigts.

- C'est en haut que ça se passe. Et non merci pour la proposition. Je siffle en le fusillant du regard.
- Ne sois pas bête. Tu es bloquée ici. Il y a une vingtaine de personnes qui passent en une journée sur cette route. Il dit en rigolant.
- Non. Merci. Pour. La. Proposition.

J'ai vu assez de films d'horreurs pour savoir qu'il ne faut jamais faire confiance aux inconnus.

J'aurais été une enfant il m'aurait sorti l'excuse des bonbons ? Sérieusement ?

- T'es belle Elia. Dommage que tu sois si naïve. Dit-il, son sourire ayant disparu.

Je me braque instantanément et sors mon couteau.
Comment il connaît mon nom ?

- Naïve ?
- Tu as vraiment cru que parce que tu ne te montrais pas coopérative, ça allait nous arrêter ?

Je fronce les sourcils, la panique me criant de m'éloigner.

Alors quand j'entends le déclic de la portière arrière, je m'approche et donne un énorme coup de pied dans celle-ci quand elle s'ouvre.
La refermant.

- Tu me veux quoi ?
- Ma jolie-
- Réponds à ma question au lieu de me sortir tes surnoms à la cons. Je siffle.

Perdue pour perdue autant laisser ma petite voix prendre le dessus.

Mais au lieu de me répondre, il sort de sa voiture menaçant.

Et malgré mon mètre soixante-dix, voir cette brute de deux têtes de plus que moi, faisant deux fois mon poids et tatoué de têtes de morts ne me rassure absolument pas.

Je ne recule pas, mais quand j'entends les trois autres portes calquer derrière lui, j'envisage peut-être de le faire...

Putain de bordel de merde, je suis foutue.

Le seul point qui me rassure, est le fait que les trois autres n'aient pas la même carrure que le premier. Ils étaient beaucoup plus fins et carrément moins imposants.

Je crois même être plus grande qu'un des trois.

La brute s'approche et bouscule ma moto qui s'écrase au sol.

- Connard- Je commence, laissant ma colère pendre le dessus.

Mais je m'arrête pour esquiver son poing.

Un de ses acolyte s'approche et tente de me frapper également. Mais je pare tous ses coups et réussi même à lui en mettre un dans la pomme d'Adam.

Un de moins.

Après la panique, c'était l'euphorie et l'adrénaline qui me possédait, me donnant envie de sourire.

Après d'autres coups esquivés, les trois se lancèrent sur moi en même temps.
Je lança mon arme dans le torse du premier, ne voulant pas viser directement son cœur.
Je crois avoir touché un de ses poumons.

Un deuxième en moins.

Mais je n'avais plus d'arme maintenant.
Putain. Elia c'est pas un jeu, concentre-toi.

Mais à peine je le réalise, que deux coups de feu sont tirés.

Le maigrichon s'écroule au sol, perforé d'une balle dans la tempe et le barbu, se contente de crier puis tomber doucement au sol, sa cuisse pissant le sang.

Je tourne la tête et vois Eros, assit de manière décontracté sur sa moto, une arme à la main.
Comme s'il regardait un film.

Putain d'enfoiré.

- Tu fais joujou ? Dis-je sarcastique.
- Oui. Me répond-il froid.

J'ignore sa réponse et lève les yeux au ciel.
Je relève ma bécane en vérifiant que tout va bien puis récupère mon couteau, laissant l'autre se vider de son sang et m'approche du tatoué.

- Qui t'envoi et comment tu connais mon nom ? Je siffle.
- Je ne dirais r-

Mais je l'arrête en appuyant mon pouce sur sa plaie sanglante.

Il hurle de douleur et essaye de retirer ma main, mais je l'arrête en plaçant ma lame sous son cou.

- Un geste de plus et je te tranche la gorge. Qui t'envoie et comment. Tu. Connais. Mon. Nom ?
- C'est...C'est ton père. Il te veut.

J'enlève ma main de sa plaie et ma lame de sa gorge et il soupire de soulagement.

- Alors tu diras à mon cher papa, de bien aller se faire foutre de ma part.

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