Chapitre 32

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Elia.

J'attends.
Chaque jour est plus compliqué que le précédent.

J'entre silencieusement dans le self, comme tous les jours et pars m'assoir à la table de Keene et Holly.

Et même la pizza, un de mes plats favoris, ne réveille pas mon appétit.

Je pose brutalement mon plateau sur la table et  m'assoie sur ma chaise.

- Elia... Grogne Holly.

Je la regarde agacée et attend qu'elle poursuive.

- Je sais que tu n'as pas faim, mais il faut que tu manges. Ça fait des jours que tu manges peu.

Je réfléchis quelques secondes et me lève.

- J'ai besoin de sortir.

Besoin d'air. Besoin d'espace.

J'étouffe ici. Chaque conversation tourne autour d'Eros.
Certaines se demandent par qui elles vont le remplacer pour leurs plans culs.
Certains, s'ils auront plus de chance avec les brebis du club sans Eros dans les environs.
S'ils vont pouvoir prendre sa place de tireur d'élite.

Que des conneries qui vont me faire péter un câble.

Quand je suis à mi-chemin pour sortir, la voix d'Holly m'arrête.

- Elia ! Arrêtes de faire n'importe quoi !

Tout les bikers se sont arrêtés mais je ne fais pas attention et poursuis ma route.

Cinq minutes après, je suis sur ma bécane et laisse un nuage de sable dans mon dos.
Le bruit du moteur me berce.

Plus tars, quand il fait nuit, je me place sur une dune et observe les belles aurores australes qui rendent le ciel vivant et mouvementé.

Ça doit faire trois heures, peut-être quatre que je suis partie, quand mon téléphone sonne.

Je réponds sans faire attention à qui m'appelle.

- Elia ! Elia ! Hurle Holly joyeuse dans le téléphone.

Je me redresse instantanément.

- Il est-
- Oui ! Oui Elia ! Il est revenu ! Il est là ! Réveillé ! Elle crie.

Je place ma main sur ma bouche par réflexe.
Et après quelques secondes, l'enlève et la remercie.

Je monte rapidement sur ma bécane et me dépêche de rentrer au club.

***

Je coupe le moteur et descends.

Je monte les marches quatre à quatre et une fois devant la salle de réveil j'attends.

La panique prend possession de mon corps.

Ma main commence à trembler et ma respiration se coupe.

Mes poumons me brûlent et je recule de quelque pas.

Elia, ce n'est pas sorcier merde ! T'as déjà fait pire !

Mais, même après une dizaine de minute, il m'est impossible d'entrer dans cette foutue pièce.

Alors je fais demi tour et vais dans ma chambre.

Trop conne.

***

Trois jours après, les échos disaient que son état semblait stable et qu'il avait donc été déplacé dans sa chambre.

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