Banshee's Screams - 5 - Frost [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

↠ Chapitre 1 ↞

↠ Frost ↞

Je suis encore au club de Strip avec Cash et MJ. Ils sont tous les deux à fond sur les danseuses alors que nous ne sommes pas vraiment là pour ça. Je décide donc de les laisser en plan et marche en direction du bar.

Ce soir, je ne porte pas mon cuir, parce que nous sommes en mission de reconnaissance. La mafia italienne vient de poser ses valises à Brighton, ce qui n'est vraiment pas à notre avantage. La famille Ortesi n'est pas vraiment réputé pour faire affaire avec ses voisins, au contraire, elle préfère les exterminés pour reprendre leurs business et elle ne s'est pas gênée pour commencer. Or, moi vivant, personne ne s'en prendra aux Banshee's Screams sans en payer les conséquences. Ce club est toute ma vie et je ne vais pas laisser des bouffeurs de nouilles ruiné la seule chose auquel je tiens. Depuis que mon père m'a ramené ici, je n'ai plus jamais quitter le club. Je suis devenu officiellement membre de la famille Berry lorsque Blake et Poppy m'ont adopté après m'avoir trouvé près du corps sans vie de ma mère biologique. Depuis, ce sont eux mes véritables parents. Autumn est ma petite sœur, quoi qu'elle en dise. Même si nous avons seulement quelques mois de différence. Je suis l'aîné donc ça me donne le droit de tabasser les mecs qui tentent de faire tomber la petite culotte de ma frangine. Ça la fait râler et moi, ça m'éclate. Parfois, mon père se joint à moi et nous adorons faire peur au futur prétendant d'Autumn, même si après nous nous prenons une soufflante par Poppy. En dehors de mes parents et de ma sœur, tout le monde m'appelle Frost et je dois dire que je porte assez bien ce nom de route. Avec mes yeux aussi froid que la glace, les gens sont mal à l'aise sous mon regard. Mon comportement, n'est pas en reste non plus, je suis froid et je parle peu. Surtout, je ne parle pas pour en rien dire. Kraken m'apprend le rôle de sergent d'armes, au grand dam de mon père qui souhaiterais me voir reprendre sa place. Je ne l'ai jamais voulu et au fond mon père comprend que je suis plus à l'aise avec un couteau ou un Ak qu'avec les mots. La diplomatie, c'est pas trop mon truc. Le rôle de sergent d'arme m'ira très bien et mon père s'est fait à cette idée.

Je m'accoude au bar et attend que la charmante barmaid qui se trouve derrière s'approche de moi. Avec ses ailes blanches et ses sous-vêtements de la même couleur, elle me ferait presque bander. Mais je me rappelle que je ne suis pas là pour baiser et ordonne à ma queue de se calmer.

— Qu'est-ce que je te sers, beau gosse ?

— Un whisky. Sec.

— Je t'apporte ça.

Je me retourne pour avoir une pleine vue sur la salle en attendant mon verre. Lorsque la barmaid le pose près de moi, je constate qu'elle m'a également laissé son numéro sur la serviette. Je lui adresse un clin d'œil et range la serviette dans ma poche arrière avant de me repositionner face à la salle.

J'avale une gorgée de ma boisson tout en observant le nouvel arrivant. Alejandro Ortesi, l'aîné de la fratrie des Ortesi. C'est, cet enfoiré qui s'est implanté ici alors que ses frères ont leur propre business dans d'autres pays comme la France ou les Etats-Unis. Je le regarde s'approcher de la porte qui mène sans doute à son bureau tout en serrant des mains d'habitués et de grandes pompes de la ville. C'est dingue comme le sexe attire les politiciens et les hauts gradé comme des mouches.

Je termine mon whisky cul sec puis retourne vers la table où les deux abrutis baveux qui me servent de meilleurs amis se trouvent. Je leur colle une claque derrière la tête puis leur fait signe que nous partons. J'ai assez d'info pour la soirée et puis je reviendrais dans la semaine. J'entends les deux bougres derrière moi, se plaindre de ne pas avoir pu tester certaines danseuses. Je lève les yeux au ciel tout en me rapprochant de la voiture que nous utilisons pour passer plus inaperçu, même si je doute que ce soit le cas.

Je m'installe derrière le volant tandis que MJ se place à la place du mort et que Cash s'allonge à l'arrière. MJ se tourne vers moi et me demande :

— Tu as vu Alejandro ?

— Ouais.

— Tu as tout ce qu'il te faut ? demande Cash, à l'arrière.

— Ouais.

Mes deux acolytes se taisent jusqu'au retour au club. Ce dernier n'est plus en plein centre-ville de Londres, pour des raisons de sécurité, mais nous l'utilisons à présent la vieille bâtisse qui servaient pour les confinements. Il nous fallait un bâtiment plus grand pour pouvoir loger tout le monde ainsi qu'un lieu de stockage pour les armes que nous récupérons. Vu que Blake à les flics dans sa poche, ils ne viennent pas trop mettre leur nez dans nos affaires et ça nous arranges.

Lorsque nous arrivons au MC, la fête bat son plein. Sûrement une idée de mon père pour détendre les quelques nomades qui sont de passages. Je sais que ma tante Siren n'est pas toujours à l'aise en leurs compagnies, ce qui fait qu'elle ne doit pas être présente.

MJ, Cash et moi entrons dans le club. Cash et MJ se dirigent vers le bar tandis que je m'avance jusqu'au bureau de mon père, sachant très bien qu'il m'y attend avec impatience. Je toque et attends avant d'entrer. Je me souviens d'une fois où je n'ai pas frapper et autant dire que je le regrette toujours aujourd'hui. Trouver mes parents dans une position compromettante, n'était pas vraiment dans ma liste de chose à voir. Depuis, je frappe et attends qu'il m'autorise à entrer.

Lorsque la voix de mon père résonne dans la pièce, j'entre et m'installe directement dans le siège devant son bureau. Malgré les années, le président des Banshee's Screams, n'a pas changé si ce n'est quelques cheveux blancs.

— Tu l'as vu ?

— Ouais, comme tu l'avais prévu.

— Il était seul ?

J'hoche la tête et sors une clope de mon paquet de cigarette.

— Ouais, il ne s'est pas éternisé au club et il est rentré directement dans son bureau.

— Je me doute que tu as le code de son bureau.

— Evidemment.

J'attrape un post-it et écrit le code d'entrée du bureau d'Alejandro avant de le tendre à mon père. Ce dernier rit doucement en voyant le code d'entrer.

— Il n'est pas très futé, si tu veux mon avis.

— C'est sûr, mais il est surtout prétentieux.

Je termine rapidement ma clope avant de me lever. Mon père me regarde faire et se lève également. Il vient poser sa main sur mon épaule et nous quittons le bureau pour rejoindre le reste des membres. Je remercie Dust, le prospect qui se trouve derrière le bar, quand il me tend une bière. Je m'installe sur l'un des tabourets et boit une gorgée lorsque je sens une main dans mon dos. Je tourne la tête en direction de Jade, l'une des brebis que je me tape occasionnellement.

— Qu'est-ce que tu veux, Jade ?

— Te détendre.

— Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai besoin de me détendre ?

— Tu es toujours tendu lorsque tu rentres de mission.

Je bois une gorgée de ma bière en observant les pubs de bière qui sont affichées sur les murs. La main de Jade quitte mon dos pour venir sur ma cuisse, se rapprochant de plus en plus de ma queue. Je retourne mon visage vers la brebis.

— Va m'attendre dans ma chambre. Comme d'habitude.