Vincent

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- Vous êtes certaines? que je demande à ma belle-mère.

- Mais oui! Vous avez besoin de temps pour vous et Alexei. En plus ça me fait plaisir de garder ce petit ange.

Romane est déjà partie courir derrière le pauvre chien de maison. Le bichon havanais est légèrement en surpoids, aussi il peine à échapper aux petites mains envahissantes de ma fille.

En temps normal le canidé est seul dans la grande demeure avec des domestiques qui ne font que le nourrir et ses maîtres adultes aux passe-temps calme et paisible. Alors lorsque Roro est en visite... Vanille fait davantage d'exercice qu'à n'importe quel autre moment dans le mois.

D'ailleurs peut-être que je devrais faire la remarque à mes beaux-parents...

- Allez-y chéri, dit-elle en me poussant gentiment dehors. Prenez du bon temps juste tout les deux.

Je la remercie et remonte dans la voiture. Je passe un appel à l'hôtel pour m'assurer que ma réservation tient toujours et démarre vers le travail d'Alexei. Il est allé travaillé pour régler un problème urgent, mais le reste de la journée est libre. C'est là que j'interviens.

Arrivé devant le siège de l'entreprise je gare la voiture dans le stationnement privé et vais dans le hall. Aussitôt le secrétaire me reconnais.

- M. Baranov! dit-il en se levant. Vous venez voir le patron?

Plusieurs personnes se retournent à son exclamation. Je ne viens que rarement au travail d'Alexei, aussi pas grand monde me connais. Il parait que la majorité des employés sont curieux à mon sujet et ferais beaucoup pour ne serait-ce que m'apercevoir.

- Oui, que je répond en ignorant les regards convergeant vers moi.

- Justement il s'apprête à quitter. Je peux vous conduire à lui si vous le désirez.

- Non, juste l'avertir de ma présence et lui dire de m'attendre dans son bureau.

- Tout de suite!

L'homme fait le message au téléphone interne de l'entreprise. Je prend l'ascenseur et monte au dernier étage. Dans le corridor le peu de personne que je croise se retournent pour me suivre des yeux. Qu'est-ce qui se raconte dans l'entreprise pour que je fascine autant? Je vais devoir éclaircir ça avec mon alpha, mais ce sera pour un autre jour.

Je le trouve avachit dans son fauteuil, la cravate dénouée et l'air épuisé.

- Le problème était gros? que je demande en le rhabillant correctement.

- Je suis plus facilement épuisé dernièrement...

Je ne m'inquiète pas, je sais pourquoi il est dans cet état. Tout est conforme à mon plan: ses ruts sont pour très très bientôt.

Je le tire sur ses pieds et nous descendons rapidement. En voyant le patron personne n'ose nous arrêter. Ça fait bien mon affaire, car ce serait idéal si nous pouvions atteindre la chambre d'hôtel avant que ses ruts se déclarent pour de bon. Aussi l'inhibiteur que j'ai pris pour garder les pensées claires en est un de courte durée, quelques heures seulement. J'ai tout calculé pour tomber à la merci de ses phéromones dans la chambre.

En voiture Alexei met la climatisation au maximum et respire profondément. Je commence moi-même à avoir chaud...

À la réception je coupe dans les formules de politesse pour avoir la clé magnétique au plus vite. Après je tire Alexei derrière moi vers l'ascenseur et dans le couloir. Devant la porte je l'ouvre avec peine à cause de la soudaine faiblesse qui me saisit.

Vite, aller aller aller!! Je ne veux pas être en chaleur en plein corridor!

Enfin la poignée m'obéit et le battant s'ouvre. Je me fait pousser à l'intérieur et coincé contre un mur.

Mes yeux croisent fugacement le regard brouillé de mon mari. Je l'ai définitivement perdu et je ne vais pas tarder à suivre...

- La porte, soufflais-je faiblement.

Alexei ferme le panneau d'un coup de pieds avant de me soulever facilement dans ses bras. Il me serre contre lui, m'embrassant longuement. Je gémis fort et encercle son cou de mes bras pour l'approcher davantage.

Ses phéromones à l'odeur de plus en plus forte d'herbes et de menthe me fait fondre tout comme chaque contact physique. Mes pensées rationnelles s'envolent définitivement lorsqu'il mordille la peau fine de ma gorge.

- Alexei... que je soupir en regrettant la tête vers l'arrière.

Il grogne un réponse vague, préférant se concentrer sur le chemin de marques violacées entrain d'apparaitre sur mon épiderme pâle. En même temps ses mains remontent mon chandail pour attaquer mes tétons alors que son bassin me maintien dans les airs contre le mur.

En moins de cinq minutes mes vêtements sont au sol sous comme la chemise et le pantalon d'Alexei.

- Je n'en peux plus! que je couine en resserrant les jambes autour de lui pour frotter mon entre-jambe.

Dans un grondement sauvage, il se détache à regret de mon cou pour me jeter littéralement sur le lit. La chaleur à l'intérieur de mon ventre devient brûlante, comme si de la lave y couve. Ça fait mal, c'est insupportable. Je me tord quasiment de douleur, roulant sur mon ventre pour essayer de me satisfaire moi-même en utilisant mes doigts.

- Arrête ça tout de suite, m'ordonne mon alpha d'une voix grave.

Ses phéromones changent. Elles deviennent commandantes, presque agressives, mais toujours excitante. Je retire mes doigts à regret et agite mes hanches.

- Viiiite, que je pleure en remontant mon bassin le plus haut que je peux.

La pénétration est si violente que mes genoux ne touchent plus le matelas. Je crie de surprise et bave.

Enfin! Le plaisir est si grand que je suis a deux doigts de jouir sur le coup. La chaleur qui me faisait tant souffrir s'apaise comme un feu étouffer sous une couverture. Je me sens m'ouvrir à Alexei, l'accueillant sans l'ombre d'une douleur.

Au fils des années et avec le marquage mon corps s'est modifié et adapté à celui de mon alpha. C'est pratique puisque permet d'éviter la préparation.

- Alex!

Il commence des vas et viens rapides et régulier, s'enfonçant encore et encore en moi. Sa bouche s'occupe sur ma nuque, léchant et mordillant la cicatrice de sa morsure. Ces attentions provoquent tout de suite de vifs frissons chez-moi car c'est une zone très érogène.


Nos ébats durent tout le reste de la journée et une partie de la nuit avant de se prolonger après notre réveil le lendemain. Ce n'est pas surprenant car ses ruts sont relancés par mes chaleurs et inversement.

Ainsi, ce n'est que le surlendemain que je réalise quelque chose.

- Alex.

- Mmh? grogne-t-il à moitié endormit la tête sur mon torse.

- Nous n'avons pas utilisé de préservatif et je n'ai pas de pilule contraceptives.

- Ah... pas grave. Romane a six ans, elle est bien assez grande pour avoir un petit frère.

- Ou une petite soeur.

- Ouais, comme tu veux...

Il enfonce son visage dans mon cou pour l'embrasser doucement. Découragé devant sa paresse je soupir et caresse ses cheveux. Il est toujours comme ça après ses ruts: totalement adorable.

ABO: Oméga - BonusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant